Travail des enfants, un interdit autorisé au nom de la pauvreté

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En cette période de vacances scolaires, la ville de Bobo-Dioulasso est sillonnée à longueur de journée par des enfants devenus commerçants par la force des choses.  Regard sur cet interdit pratiqué au nom de la pauvreté.

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De gauche à droite Yassia et Ismaël
De gauche à droite Yassia et Ismaël

 

Mardi  9 août 2011. Il est 15 heures GMT. Nous sommes à Accart-ville un quartier de Bobo-Dioulasso, la capitale économique du Burkina Faso, où nous avons rencontré deux enfants commerçants ambulants. Ismaël et Yassia puisque c’est d’eux qu’il s’agit, sont respectivement âgés de 14 et 8 ans. Ils sont tous des élèves. A cet âge déjà, les deux frères travaillent pour préparer leur rentrée scolaire. « Depuis le CE1 (ndlr il ya 3 ans), c’est ce que je fais pendant les vacances scolaires pour pouvoir payer mes frais scolaires et les différentes fournitures. Mon petit frère Yassia faisait le CP2 cette année. Il fait la même chose pour préparer la rentrée des classes », a confié Ismaël. Ces deux frères qui devraient pendant ces vacances être à la maison entre jeux et peut être l’apprentissage de métiers de leur choix, sont en ville à la recherche de l’argent pour préparer leur avenir. Pour qui connait les risques et les dangers de nos grandes villes, laisser des enfants de cet âge sillonner la ville, c’est les envoyer à l’abattoir. « Notre papa est fossoyeur et notre maman est ménagère », nous a répondu Ismaël quand nous avons voulu savoir ce que  faisaient leurs parents. C’est donc dire que, pendant que les enfants sillonnent la cité à la recherche de clients, leur papa fait également la même chose pour avoir du travail à faire pour peut être avoir le repas du jour. Concernant le repas, Ismaël nous a fait savoir que la famille a plusieurs fois mangé grâce à leurs recettes journalières. La marchandise des deux frères est constituée de tamis et de louches métalliques. Chaque matin, ils se rendent dans l’atelier de leur fournisseur. Ce dernier leur donne la marchandise avec des consignes précises pour ce qui est du prix de l’article. En fonction des consignes du fournisseur, les deux enfants vendent le produit de sorte à avoir leur part. Ismaël et son petit frère ne sont pas seuls dans cette situation.  Pendant que nous échangions avec eux, un autre élève du nom de Ousséni, âgé de 15 ans est arrivé. La marchandise de ce dernier est constituée de dattes et de sachets de poudre de jus. « Je vends d’habitude du chewing gum et du lotus.

Ousséni
Ousséni

Mais comme c’est la période du jeûne, j’ai préféré vendre ce que vous voyez », a expliqué Ousséni. Contrairement aux deux frères, Ousséni a eu son fonds de roulement en demandant un prêt de 5000 FCFA à son papa. Lui aussi nous a confirmé qu’il prépare sa rentrée scolaire. Au nom donc de la pauvreté, des enfants sont contraints de travailler avant l’âge majeur.

Boroma

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