4e édition des JCFA : Les femmes repartent sur une note de satisfaction

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Les portes des 4Journées cinématographiques se sont refermées ce lundi 7 mars 2016 avec le film de la camerounaise Mary-Noel Niba, « Clair ou l’enfant de l’amour ». Ateliers, masterclass, projection de film et panels sont les activités qui ont ponctué ces JCFA 2016 au grand bonheur de ces dames professionnelles du cinéma qui regagnent leur pays respectif avec un « Sarraouina », le trophée de reconnaissance.

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Au terme de la 4e édition des JCFA, c’est un bilan satisfaisant que dresse Suzanne Kourouma Sanou,  la secrétaire générale de l’Association des femmes professionnelles du cinéma. « En 2016, dit-elle,  ce n’est pas parfait mais c’est mieux (…). Il y a eu de l’engouement dans les salles. On peut dire qu’on est satisfait et nous sommes fières».

Les réflexions autour du thème « la comédienne dans la création du film africain» ont permis de faire des recommandations pour un avenir meilleur de la comédienne africaine.

« Quel avenir pour la comédienne africaine, c’est ce que nous avons débattu au cours des masterclass, du panel et à l’atelier. Les comédiennes, il y en a qui sont de nature douées et il y en a qu’il faut modeler », apprécie-t-elle.

Elle poursuit en disant que « ce que nous voulons, c’est d’arriver au jour où on dira, « je vais voir un film de la comédienne X », au lieu de dire « je vais voir le film de la réalisatrice X ». Il faut que l‘actrice fasse vendre le film, qu’elles soient des têtes d’affiche. En Europe, quand on parle d’un film, souvent on ne connait pas le réalisateur. C’est l’acteur principal qu’on voit. Si l’acteur est bon, on oublie même qu’il y a un réalisateur. Nous voulons travailler pour qu’elles arrivent à ce niveau ».

Recommandations

Des recommandations ont été faites lors des rencontres professionnelles, notamment la mise en place d’un fonds dédié à la formation des comédiens, le renforcement de « Casting Sud » en vue de la promotion des comédiens et un comité de suivi-évaluation de ces recommandations.

Toutes ont salué l’initiative d’un tel festival en marge du FESPACO comme une tribune de visibilité des femmes professionnelles du cinéma et leurs films parce que, juge toujours Suzanne Kourouma Sanou, «pendant le FESPACO,  elles sont là, mais confondues dans la masse des hommes qui dominent ».

Pour leurs sœurs venues du Cameroun, du Gabon, du Bénin, du Sénégal, Niger, de la RD Congo et qui sont pour la plupart à leur première participation, c’est avec joie qu’elles ont y ont pris part et repartent avec chacune un trophée de reconnaissance dénommé « Sarraouinia ».

Sandra Adjabo, actrice comédienne réalisatrice du Bénin, dit avoir tiré assez d’opportunités au cours des JCFA.  «J’ai fait beaucoup de rencontres et participé aux débats avec intérêt, commence-t-il. Ce qui m’a le plus marquée, c’est qu’une recommandation qui m’est chère a été prise en compte. Celle d’une agence de casting pour nous comédiennes.

Nous n’avons pas d’agence de casting qui s’occupe de nous, nous prend en charge et nous aide à trouver des contrats, qui nous prend comme des produits sur le plan national ou international. Nous sommes obligées de passer voir les réalisateurs pour leur demander de nous prendre pour jouer. C’est tout un travail et quand tu n’as pas les moyens de le faire, c’est difficile ».

Sandra Adjabo, comédienne recevant son trophée des mains du élégué général du FESPACO
Sandra Adjabo, comédienne recevant son trophée des mains du délégué général du FESPACO

Quant à Pauline Vélaire, réalisatrice gabonaise, les JCFA sont une  expérience enrichissante, particulièrement les débats sur la thématique.

De l’avis de Hector Victor Kabré, critique de cinéma, après avoir vu les films au programme, le cinéma des femmes africaines et particulièrement les comédiennes, ont évolué.

« L’univers africain ne tolère pas certaines images, explique-t-il. Quand une femme doit tourner nue ou dans des postures érotiques, il y a des difficultés à jouer le rôle mais les femmes ont su surpasser cela. Aujourd’hui,  il n’est plus tabou de voir une femme africaine tenir un rôle érotique. Ce qui est un acquis pour le cinéma africain ».

Au total 14 « Sarraouinia » ont été distribués aux femmes du cinéma comme reconnaissance pour leur parcours et leur travail abattu.

Le trophée d’hommage est revenu à Joséphine Kaboré, appelée la doyenne des comédiennes pour son âge et ses 50 ans passés dans le cinéma en tant que comédienne. Elle n’eut de mot que de remercier ses jeunes sœurs et filles pour cet honneur à elle rendu. Patience et travail sont les conseils qu’elle a donnés aux plus jeunes.

Revelyn SOME

Burkina24


Liste des « Sarraouinia » aux JCFA 2016 

Marie Noél Niba, Cameroun, réalisatrice

Adiowo Sandra, Bénin, comédienne

Carine Bado, Burkina Faso,  réalisatrice

Camara Roukiatou, Guinée Conakry, réalisatrice

Thiabi Christiane, Bénin, réalisatrice

Ramatou Kéita, Niger, réalisatrice

Mbeka Monique Phoba, RD Congo, réalisatrice

Pauline MVELE, réalisatrice

Fanta Nacro, Burkina Faso, réalisatrice

Mouna N’diaye, comédienne, Sénégalaise vivant au Burkina

Rokaya Niang, Sénégal, comédienne

Niang Sokna, Sénégal, comédienne

Tiowa Josephine Aris, Cameroun, réalisatrice

Zoungrana Habibou, Burkina-Faso, réalisatrice

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