R.D. Congo: Candidat déclaré à la présidentielle, Moïse Katumbi risque une arrestation

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Selon Jeune Afrique, le domicile de Moïse Katumbi à Lubumbashi, dans le sud de la R.D. Congo, est encerclé par la police depuis ce jeudi 05 mai 2016. Ces événements interviennent, à moins de 24 heures, après que le richissisme homme d’affaire et président du club TP Mazembé ait annoncé officiellement ses interventions de briguer la présidence de son pays. Il explique, par ailleurs, que l’objectif visé est son arrestation. Toutefois, les autorités congolaises depuis la capitale Kinshasa, réfutent toute accusation.

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Moïse Katumbi est soupçonné par les autorités de Kinshasa d’avoir recruté des mercenaires sud-africains et américains pour assurer sa sécurité. A cette allégation, il répondra qu’il s’agit de « mensonge pour [l]’empêcher de se présenter à l’élection ». Craignant pour sa sécurité, Moïse Katumbi a révélé à l’AFP avoir fait une requête auprès de la mission des Nations-Unis en R. D. Congo, la Monusco, pour assurer sa protection.

Il indique que son péché aura été de se présenter candidat à la succession de Joseph Kabila dont le nombre de mandats requis par la constitution congolaise est épuisé. Ce dernier est accusé par l’opposition et la société civile de son pays de vouloir se maintenir au pouvoir , d’où le flou entretenu dans la fixation de la date de la prochaine présidentielle.

« Ma rébellion, c’est d’avoir exigé le respect de la Constitution et l’alternance démocratique dans le pays», a estimé Moïse Katumbi joint au téléphone ce jeudi 5 mai par Jeune Afrique.

« Je n’ai jamais recruté de mercenaires »

Moïse Katumbi a rejeté cette accusation de recrutement de mercenaires. « Je n’ai jamais recruté de mercenaires », a-t-il réfuté, ajoutant que l’Américain Darryl Lewis dont il s’agit a été arrêté le 24 avril à Lubumbashi lors du meeting dispersé à coups de grenades lacrymogènes, puis transféré à Kinshasa dès le lendemain. Il serait, selon son recruteur un expert étranger et non armé avec pour mission principale » d’évaluer le dispositif sécuritaire de [sa] protection privée », a-t-il précisé.

Il est aidé dans sa défense par les propos de l’ambassade des États-Unis à Kinshasa qui a qualifié de fallacieuses les déclarations des autorités congolaises sur le ressortissant américain Darryl Lewis accusé de mercenariat.

« Pour le moment, aucune instruction n’a été donnée par le procureur général pour une quelconque arrestation de M. Katumbi », assure le porte-parole du gouvernement congolais, Lambert Mende.

Kouamé L.-Ph. Arnaud KOUAKOU-Burkina24

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