iCivil : La plateforme « Made in Burkina Faso » qui révolutionne le monde de l’état civil

publicite

L’état civil est le reflet de la situation personnelle d’un individu dans sa famille et dans la société. Il est l’officialisation dès la naissance d’une situation permanente. L’individu acquiert son identité en tant que personne, en tant que citoyen d’un Etat par l’état civil. Mais au Burkina en particulier, s’en acquérir peut relever d’un parcours du combattant. Lancée depuis 2015, « iCivil », une plateforme burkinabè, résout le problème grâce à une ingénieuse solution basée sur une application mobile permettant l’identification dynamique des populations. Aujourd’hui, la solution technologique « iCivil » fait parler d’elle à travers le monde. Zoom sur la solution intégrée d’enregistrement des faits d’Etat civil et de recensement général des populations par canal SMS, une 1re au monde.

La suite après cette publicité

Un acte de naissance peut paraître banal aux yeux du citoyen lambda, mais il est avant tout le premier acte qui confère à l’homme sa citoyenneté. La preuve de la nationalité, le droit d’être électeur et éligible, découlent de cet acte d’apparence simple.

Et il faut reconnaître que même la sincérité de la liste électorale d’un Etat est tributaire de la fiabilité de son système d’état civil. Or en Afrique, les coûts de la déclaration des naissances, les difficultés d’accès aux centres de santé et aux bureaux d’état civil demeurent des facteurs aggravants de la faiblesse de l’état civil.

Vu l’impérieuse nécessité pour tout être humain de posséder un acte de naissance, l’Etat burkinabè dans la poursuite de ses fonctions régaliennes a entrepris depuis quelques années des campagnes d’enregistrement et de délivrance massive et gratuite d’actes de naissance.

Ces campagnes ont permis, certes, à plusieurs personnes d’avoir une existence officielle et permanente. Mais, le suivi-contrôle qui accompagne ces campagnes se fait désirer. Certains doutent même de la fiabilité des actes délivrés.

Des solutions accessibles existent déjà…

Pourtant, sont toujours nombreux ces enfants burkinabè et de bien d’autres pays africains, qui n’obtiennent pas dès leur naissance, un enregistrement à l’état civil. Malheureusement, certains même mourront sans y avoir laissé de trace. La région du Sahel et celle du Sud-ouest du pays sont les plus touchées par cette problématique qui constitue un frein à une bonne planification des programmes de développement durable.

« L’enregistrement donne droit à un acte de naissance et donc à une existence aux enfants », a reconnu Paulin Bambara, Secrétaire général du Ministère de la justice, des droits humains et de la promotion civique. Toujours est-il que sans une connaissance exacte du nombre d’enfants sur un territoire, l’on ne peut leur garantir à tous, les soins de santé, une place à l’école, la protection sociale…

Adama Sawadogo, Consultant en sécurité documentaire, Co-inventeur de la plateforme "iCivil".
Adama Sawadogo, Consultant en sécurité documentaire, Co-inventeur de la plateforme « iCivil ».

Plusieurs solutions TIC émergent et vont faciliter le processus de déclaration des naissances, des autres faits d’état civil, de délivrance d’actes authentiques contrôlables.

Une plateforme burkinabè dénommée « iCivil » est pionnière avec sa solution intégrée de déclaration des naissances par SMS cryptés. C’est en effet, selon le Co-inventeur Adama Sawadogo, Consultant en sécurité documentaire, le 1er support technologique de pointe au monde, à savoir constituer des registres d’état civil dynamiques et centralisés en se basant « simplement » sur les infrastructures de communication déjà disponibles.

« iCivil » permet aux Etats de se constituer des registres nationaux complets pour une meilleure organisation de leurs économies et faire face aux défis du monde nouveau. Cette solution intégrée dotée d’une « résistance avérée » contre la falsification et la contrefaçon est déjà, selon M. Sawadogo, « bien appréciée et sollicitée à travers le monde ».

Concrètement, les données de chaque nouveau-né sont envoyées via SMS depuis le smartphone de l’agent de santé dûment autorisé, après couplage à un « authentifiant unique et infalsifiable » (code à Bulle™).

Le SMS est reçu instantanément sur le serveur du centre national d’état civil. Là, le couple SMS/authentifiant renseigne de manière automatique une fiche de naissance qui sera toute prête à être imprimée et signée par l’autorité compétente. Le registre d’état civil, devenu national, s’étoffe ainsi jour après jour et les parents n’auront plus à parcourir de grandes distances pour faire les déclarations de naissance.

Aperçu du bracelet remis le jour de la naissance.
Aperçu du bracelet remis le jour de la naissance.

Les actes de naissance, authentiques et contrôlables, sont obtenus sur présentation du bracelet dénommé « Token » remis le jour de l’accouchement. A écouter le co-inventeur de la solution, l’on n’aura plus besoin de repartir à sa Commune de naissance pour se voir délivrer un extrait de naissance. Tout centre d’état civil qualifié dans le pays pourra consulter, imprimer et délivrer les extraits à la demande et ce, pendant plus de 200 ans.

Les autorités, les forces de sécurité, les administrations ont la possibilité de vérifier l’authenticité de tout document d’état civil en circulation, instantanément en ligne. Le contrôle se fait sur le portail web gouvernemental dédié. Le Burkinabè, Adama Sawadogo et le Français, Francis Bourrières, sont les Co-inventeurs de cette solution intégrée.

L’opportunité se présente donc pour le Burkina Faso d’insuffler une dynamique nouvelle à son système d’état civil grâce à une plateforme « Made in Burkina Faso ». Le pays pourrait actualiser sa politique d’état civil à commencer par moderniser son système d’état civil. En expérimentation depuis août 2015 sur dix maternités, plusieurs centaines de naissances ont été enregistrées dans le système iCivil. Les autorités burkinabè affichent une volonté d’adopter la nouvelle solution,… mais pas plus que les autres pays africains qui se montrent beaucoup plus intéressés.

Lire aussi : Etat civil : Des experts américains apprécient la plateforme de test burkinabè « iCivil »

Egalement : Burkina : L’OIF s’approprie la plateforme d’enregistrement des naissances « iCivil »

Et : Zoom sur « iCivil », la 2e plateforme burkinabè nominée au concours WSIS Prizes !

Noufou KINDO

Burkina 24

❤️ Invitation

Nous tenons à vous exprimer notre gratitude pour l'intérêt que vous portez à notre média. Vous pouvez désormais suivre notre chaîne WhatsApp en cliquant sur : Burkina 24 Suivre la chaine


Restez connectés pour toutes les dernières informations !

publicite


publicite

Noufou KINDO

@noufou_kindo s'intéresse aux questions liées au développement inclusif et durable. Il parle Population et Développement.

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page
×