Santé reproductive : Le Burkina invité à éliminer les obstacles d’accès à l’avortement légal

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L’une des recommandations majeures issues de la 117e Session du Comité des droits de l’Homme de l’ONU tenue à Genève et publiées ce 15 juillet 2016, concerne les interruptions volontaires de grossesse et accès aux moyens de contraception au Burkina.

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L’organe onusien s’est dit préoccupé par les conditions contraignantes pour accéder à l’avortement légal en cas de viol ou d’inceste, à savoir l’obtention d’une décision de justice reconnaissant l’infraction et un délai légal de 10 semaines pour pratiquer une interruption volontaire de grossesse.

« Le Comité note avec préoccupation le recours par les femmes enceintes à des avortements à risque qui mettent en danger leur vie et leur santé en raison des obstacles légaux, de la stigmatisation et du manque d’information. Le Comité est également préoccupé par les informations faisant état de violences à l’égard des femmes qui abordent les questions de contraception avec leurs partenaires et par le fait que le coût de la contraception, bien que largement subventionnée, constitue toujours un obstacle important à son accès », indique le document.

Le Comité des droits de l’Homme note par ailleurs avec préoccupation l’inaccessibilité des services de santé sexuelle et reproductive dans certaines zones rurales, le manque d’information en matière de contraception et notamment de contraception d’urgence.

Il est recommandé aux autorités burkinabè d’éliminer les obstacles pour accéder à l’avortement légal qui incitent les femmes à recourir à des avortements à risque qui mettent leur vie et leur santé en danger et de lever l’exigence d’une autorisation préalable du tribunal pour les avortements résultants d’un viol ou d’un inceste.

Selon les observations finales de cet organe de l’ONU, il devrait également développer et mettre en œuvre des programmes d’éducation et de sensibilisation pour lutter contre la stigmatisation des femmes et des filles qui ont recours à l’avortement. Il faudrait également, selon toujours le rapport, veiller à ce que les femmes et les adolescentes aient accès à des services de qualité pour la prise en charge des complications liées aux avortements non médicalisés et assurer leur traitement immédiat et inconditionnel.

Les femmes et les adolescentes devraient également avoir accès à des services de santé sexuelle et reproductive et à ce que les moyens de contraception soient accessibles et disponibles sur l’ensemble du territoire national, et en particulier dans les zones rurales et reculées.

Synthèse de Noufou KINDO

Burkina 24

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Noufou KINDO

@noufou_kindo s'intéresse aux questions liées au développement inclusif et durable. Il parle Population et Développement.

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