Relance économique au Burkina : L’UPC dénonce « le tâtonnement continu »

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Les députés de l’Union pour le progrès et le changement (UPC) dénoncent la soustraction des membres du gouvernement aux questions des représentants du peuple à chaque fois que besoin est et la non-maîtrise de la dette publique.

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Le groupe parlementaire UPC a reproché, au cours d’une conférence de presse ce mardi 26 juillet 2016 au siège du parti, aux membres de l’exécutif de se soustraire aux questions orales, « un moyen d’apostropher le gouvernement ». Et selon le député Alitou Ido, « les questions orales adressées au gouvernement prennent l’allure de questions écrites ».

Toute chose qui constitue, selon le parti, « un recul par rapport au passé où les ministres se pliaient à cet exercice tous les vendredis ». Ainsi, sur 57 questions écrites et orales, il y a « seulement » 17 questions orales dont 4 avec débats et 13 sans débat et 40 questions écrites. Ce qui constitue un « déséquilibre ».

« On fuit les grands débats »

Pour Amadou Sanon, ce qui gêne « beaucoup » les membres du gouvernement ce sont les questions orales avec débats. « On voit qu’il y a tendance à transformer les questions orales avec débats soit en questions orales sans débats soit carrément en questions écrites. C’est comme si les ministres ne sont plus interpelés », dit-il.

C’est le député Moussa Zerbo qui assène le coup : « On a remarqué que les questions d’actualité, des questions qu’eux-mêmes ils disent que c’est sensibles, ils les balancent tout simplement en questions écrites ». Son sentiment, dit-il, c’est qu’avec cette législature, « on fuit les grands débats ».

Relance économique : « le tâtonnement continue »

La question de la première loi de finance rectificative (votée le 19 avril) était à l’ordre des échanges. Un vote auquel le parti s’était « abstenu ». Les députés de l’UPC justifient l’abstention en partie par « la précipitation » avec laquelle le gouvernement a introduit le projet de loi.

« Les députés de l’UPC, affirme le député Alitou Ido, se sont rendus compte que le gouvernement n’a pas une bonne maîtrise de la dépense publique et de la dette publique ». Conséquence, assène-t-il, « le tâtonnement continue ».

Et « le souci du gouvernement est de calmer la tension sociale par des décisions improvisées et non de relancer l’économie en panne ». Bref, coupe court le législateur, l’exécutif manque « d’audace et d’imagination comme l’a souligné Salifou Diallo ».

Campant sur leur position de départ, le 25 juillet lors du vote de la deuxième loi de finance rectificative, rapporte Alitou Ido,  les élus de l’UPC se sont abstenus de voter. Ils fondent leurs réserves sur l’inopportunité de l’innovation fiscale relative à la taxe foncière sur les propriétés bâties et non bâties, le faible taux d’absorption des crédits alloués, la faiblesse des mesures de relance économique, du manque de l’exposé des motifs sur le relèvement de la taxe sur la bière.

L’UPC, « une force de propositions constructives … »

Ainsi, dit-il, « le groupe parlementaire UPC a voté contre la loi portant allègement des procédures de passations de marchés publics, parce que cette loi ouvre la porte à la corruption et au pillage systématique des ressources nationales ».

Justifiant les décisions prises par le groupe, Justin Compaoré (Poe Naba) a indiqué qu’il ne s’agit pas que de votes de principe. « Nous avons toujours fait des propositions quand nous n’étions pas d’accord avec un projet de loi », dit-il. Même si, note-t-il, leur position leur a coûté d’être qualifiés d’« aigris » sous la Vème législature par Alain Yoda. Et selon lui, le « présent Président de l’Assemblée va dans les mêmes pas ».

Du reste, le seul point positif relevé par le groupe parlementaire, est que « l’Assemblée nationale a cessé d’être une caisse de résonance de la majorité où les lois passaient systématiquement ».

Le parti d’opposition s’est félicité que « des projets de loi ont été retirés suite aux vives critiques de la part du groupe ». Pour conclure, le groupe parlementaire estime être « une force de propositions constructives et de critiques pertinentes et non une opposition systématique ».

Oui Koueta

Burkina24

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Oui Koueta

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