Côte d’Ivoire: Des leaders de l’opposition brièvement interpellés lors d’une manifestation

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 L’opposition ivoirienne a manifesté ce jeudi 20 octobre 2016 contre le projet de nouvelle Constitution qui sera soumis à un référendum le 30 octobre prochain. A cet effet, plusieurs leaders de l’opposition ont été brièvement interpellés.

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« Le chemin que nous montrons, c’est le chemin de la désobéissance à une autorité qui n’a pas de légitimité à faire ce qu’elle est en train de faire (…) Nous ne voulons pas de cette Constitution », a fait savoir Mamadou Koulibaly, ancien président de l’Assemblée nationale et membre de l’opposition ivoirienne, entouré des autres leaders remis en liberté par la police.

Le plateau, le quartier des affaires et de l’administration d’Abidjan, en Côte d’Ivoire, avait été fortement quadrillé telle une forteresse par un important dispositif policier anti-émeutes.

Sur des pancartes tenues par des militants de l’opposition, l’on pouvait lire entre autres: « Non à la monarchie Ouattara » ou encore « Non à la présidence à vie« .

Des militants de l'opposition ivoirienne contre le nouveau referendum.
Des militants de l’opposition ivoirienne contre le nouveau référendum.

Les manifestants voulant défier l’autorité publique qui a interdit cette manifestation, ont été gazés par la police à coup de gaz lacrymogènes, qui  a ensuite interpellé plusieurs leaders et élus.

« L’itinéraire initialement choisi par les organisateurs de la marche ainsi que la durée de l’activité (…) auraient perturbé les activités sociales, administratives et économiques du district autonome d’Abidjan », a justifié le préfet d’Abidjan.

Au nombre des personnes arrêtées figuraient Aboudramane Sangaré, du Front populaire ivoirien (FPI, opposition, créé par l’ancien président Laurent Gbagbo), Mamadou Koulibaly, ancien président de l’Assemblée nationale et chef d’un parti d’opposition, Danielle Boni Claverie, une ancienne ministre, Konan Kouadio Siméon, ancien candidat à la présidentielle, et Gnamgbo Kacou, un député indépendant.

Le vendredi 14 octobre dernier, une autre coalition de l’opposition en l’occurence, l’Alliance des forces démocratiques de Côte d’Ivoire (AFD-CI) conduite par Pascal Affi Nguessan, le président du FPI, avait annoncé le boycott du prochain référendum sur la nouvelle Constitution ivoirienne.

La nouvelle constitution qui fait partie du projet de société du Chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara, vise selon lui à éteindre définitivement la question de « l’ivoirité », en clarifiant notamment les conditions d’éligibilité à la présidence de la République.

Ce projet de constitution prévoit, également, la création d’un poste de vice-président, élu en même temps que le président, et d’un Sénat, dont un tiers des membres sont nommés par le président.

L’institutionnalisation de la chambre des rois et chefs traditionnels y est consacrée avec une extension des compétences du Conseil économique et social.

Kouamé L.-Ph. Arnaud KOUAKOU                                                                                                      

Correspondant de Burkina24 en Côte d’Ivoire

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