Grèves au Burkina : Quelle chance pour la « demande » de PKT ?

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Le clap d’ouverture du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO) a été donné depuis le 25 février. A cette date, le Premier ministre Paul Kaba Thiéba (PKT) a aussi donné un clap. Celui de la fermeture temporaire du festival des grèves au Burkina. Reste à savoir si les acteurs joueront.

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Le ton a surpris. Il a tellement étonné les « partenaires sociaux » du gouvernement que ces derniers ont demandé à rentrer « chez eux » avant toute réaction. Pour ceux et celles qui ont raté l’épisode, le Premier ministre Paul Kaba Thiéba a rencontré les syndicats ce samedi. Pour leur demander une trêve sociale. Sauf que la formule a été un tantinet abrupte.

Le chef du deuxième gouvernement du premier mandat du Président Roch Marc Christian Kaboré a reproché aux syndicats de faire trop de grèves. Il a aussi rappelé qu’il n’y avait pas assez d’argent pour faire face immédiatement aux besoins et aux revendications du panier de la ménagère. Et que même s’il y en avait, ces F CFA ne seraient pas uniquement utilisés pour les salaires, mais aussi pour les investissements. 

Jusque-là, rien de vraiment surprenant dans le discours. Sauf lorsqu’il a affirmé que certains syndicats sont « instrumentalisés » par « certaines organisations et certains acteurs politiques » qui veulent « déstabiliser le pays ». Affirmant ensuite qu’on « se connaît tous ici », le PM a appelé ceux qu’il indexait à quitter leur position cachée et à se jeter dans l’arène politique où « nous les attendons ! ». Paul Kaba Thiéba a terminé, se basant sur ce qui précède, pour « demander » une « trêve sociale » aux syndicats.

Taper du poing peut casser la table du dialogue

Questions. Le Premier ministre peut avoir raison sur un plan et on peut comprendre qu’il soit excédé. Les grèves sont nombreuses et si on  ne lève pas le pied sur l’accélérateur, le véhicule Burkina risque de rater un virage et terminer dans le décor. Néanmoins, on se demande si c’est la bonne formule pour amener les syndicats à lever le pied, surtout si les revendications portent sur des engagements même de l’Etat.

La technique du poing tapé sur la table peut braquer et radicaliser les positions des « partenaires sociaux ». Après de telles affirmations, les syndicats accepteraient-ils de mettre de l’eau dans leur vin et donner ainsi raison au Premier ministre que  certains d’entre eux sont « instrumentalisés » ? Leur crédit pourrait basculer par-dessus bord. Peut-être que la carotte aurait été plus bénéfique que l’épouvantail. Mais enfin !

Ce qui est certain,  le gouvernement et ses partenaires sociaux doivent trouver un terrain d’entente. Il est  difficile que les syndicalistes cèdent sous les menaces. Le gouvernement ne peut non plus se permettre de continuer avec cette épidémie de grèves. L’ultime solution sera toujours l’arbre à palabres où modération et respect mutuel seront les ingrédients indispensables. Alors, autant aller à l’essentiel, directement.

La Rédaction

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