Burkina : A cœur ouvert avec Mam’Sank

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Mariam Sankara, plus connue sous le nom de Mam’Sank, est restauratrice à Ouagadougou depuis sa classe de terminale. Après ses études de finance comptabilité,  elle se consacre entièrement à ce métier. Burkina 24 est allée à sa rencontre ce mercredi 7 mars 2018.

Burkina24 (B24) : Parlez –nous de votre activité 

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Mariam Sankara (Mam’Sank) : Tout est parti d’une petite boutique où je vendais des mèches et je posais les ongles  du genre pédicure et manucure. Avec l’école, je n’arrivais pas à me consacrer entièrement et ce n’était pas trop rentable. Il y avait une fille qui m’aidait mais elle ne s’impliquait pas comme je le voulais donc  j’ai préféré transformer à un lieu de restauration.

D’abord par un petit kiosque où je vendais du Nescafé et du Lipton. Après, je faisais le riz un kilogramme. Souvent ça ne finissait pas, la soupe et petit à petit j’ai ajouté  la boisson  et c’est parti.

B24 : Comment arriviez-vous à cumuler l’école et votre activité ? Quelle était la réaction des parents ?

Mam ‘Sank : J’ai été adoptée et je vis toujours dans cette famille. Malheureusement celle qui m’a adoptée est décédée. Elle m’a connue toute petite avec la vente de l’arachide pendant les vacances, où je faisais de petit truc pour avoir 100 F CFA. Elle ne voulait pas, mais j’insistais car je voulais lui ressembler. C’était une femme battante et c’est à travers elle que  j’ai tout appris. Mes mets locaux c’est elle, qui m’a appris. Je lui dois beaucoup et à ma famille car je dis toujours que tout est Dieu.

B24 : Mam ‘Sank emploie combien de personnes ? Et quels sont les mets qu’on retrouve chez vous ?

Mam ‘Sank : Dans le restaurant de Mam’sank,  on peut trouver  la soupe, le gonré, le babenda, le koumvando, du zamnin, du riz, un peu de tout. Je n’ai pas assez d’employés. Nous sommes trois. J’ai deux filles plus moi-même car je suis patronne et employée. Nous sommes une équipe gagnante. Dès 5h30, on est debout. Au plus tard  à 6h du matin, on est sur les lieux. Je fais le marché chaque semaine, et nous travaillons tous les jours sauf le lundi qui est notre jour de repos  

B24 : Pour le 8-Mars, vous avez prévu quelque chose pour vos clients ?

Mam ‘Sank : J’avais prévu de faire une kermesse mais quand j’ai vu le décret du ministre de la femme qui dit de surseoir aux regroupements festifs et autres manifestation de réjouissance populaire compte tenu de l’attaque du 2 mars,  alors j’ai un peu changé le programme en évitant la musique. Il y  aura à manger et à boire  mais tout va se passer dans la sobriété.

B24 : Mam ‘Sank est très présente sur Facebook . Utilise-t-elle ce réseau pour se faire de la clientèle ?

Mam ‘Sank : L’être humain ne doit pas être ingrat, être suivi c’est trop dire. J’ai des amis qui sont bien suivis sur facebook que moi, avec beaucoup d’abonnés. C’est eux qui font la promo de Mam’ Sank. La preuve, quand j’ai eu un problème dans mon ancien local que je devais quitter, ils ont lancé les SOS pour me trouver ce local.

Gràce à ces amis, mes abonnés augmentent et j’ai même créé une page officielle et à travers cette page,  certains de nos compatriotes qui sont à l’extérieur une fois au pays passent goûter mes mets locaux.

B24 : En tant que entrepreneure, quel appel lancez-vous aux femmes, surtout aux jeunes filles ?

Mam ‘Sank : Toute chose,  c’est la passion. Je vais vous raconter cette anecdote : une fois mon voisin me dit qu’il y a sa fille qui est dans telle école supérieure. Je lui réponds que c’est la même école que j’ai faite. Mais il était surpris de voir que j’avais fait d’études universitaires. Il me dit : « et puis tu travailles comme cela(…) ? ».

Moi je dis à la femme, ce que tu vas entreprendre, si tu t’y mets, il n’y a pas de raison que Dieu te laisse. Il n’y a pas de sot métier.

Propos recueillis par Saly OUATTARA

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