La mine d’Essakane pousse la production du riz au Sahel

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Aux abords du Gorouol à Gorom Gorom, Iamgold Essakane SA a initié depuis 2017, le Projet riz pluvial. Tout est parti d’un constat : l’existence d’un grand potentiel de production (terres et eaux) de riz le long du cours d’eau, l’engouement des producteurs pour la production du riz pluvial et l’engagement d’Iamgold Essakane SA dans l’accompagnement des communautés dans le cadre des investissements communautaires. Toutes ces justifications réunies ont fait pousser du riz dans le Sahel burkinabè. Les heureux riziculteurs sont en passe de procéder à leur deuxième récolte en l’espace de deux ans.

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Après une première expérience ratée en 2012, la seconde a été la bonne pour la mine d’or Essakane et ses partenaires communautaires. Le Projet riz pluvial est une réalité. Les communautés bénéficiaires s’en frottent les mains puisqu’ils profitent déjà des récoltes. Ce projet engagé par la mine vise, selon ses responsables, à accroître et diversifier les moyens de subsistances des populations riveraines de la mine afin de fournir à la population, une source diversifiée de nourriture et un revenu supplémentaire.

Le jeudi 18 octobre 2018, une équipe de Burkina 24 était à Essakane site dans le talweg du Gorouol, une rivière intermittente d’Afrique sahélienne qui coule au Burkina Faso et au Niger. C’est un affluent du fleuve Niger. Sur les berges, le riz, la première céréale la plus cultivée au monde pousse, profitant de la générosité du Gorouol. Pour la mise en place de ce projet, ce sont 7.630.000 F CFA qui ont été injectés par la mine d’Essakane, dont 4.500.000F CFA pour la clôture, 1.000.000 F CFA pour les motopompes, 300.000 F CFA en engrais, 1.680.000 F CFA en accompagnement Zones d’appui technique (ZAT) et 150.000F CFA en labour.

Les producteurs demandent que la rizière soit agrandie – Ph. B24

La première expérience a échoué du fait « du manque d’engouement de la part des bénéficiaires », a indiqué Boubacar Drabo, agent technique d’agriculture. En reprenant le projet en 2017, Iamgold Essakane a aménagé une superficie de 1,75 ha « pour tester l’engouement des populations ». Cette fois ci, c’est la bonne.

Les exploitants ont adhéré massivement et se sont regroupés en association ‘’Koom la viim’’ (L’eau c’est la vie, ndlr), présidée par Hamidou Dicko dit Yéro. L’engouement était tel, que la superficie a été étendue en 2018 à 2 ha. « Depuis que le partenaire Iamgold a agrandi le site, nous avons constaté que les producteurs étaient motivés pour la production du riz », note Lucienne Ouédraogo, cheffe Zones d’appui technique (ZAT) de Gorom Gorom.

En 2017, le Projet riz pluvial regroupait 46 exploitants. En 2018, les 2 ha aménagés et grillagés par la mine ont été parcellés en 69 parties. Seulement deux parcelles sont inexploitées. Ainsi, au total, 67 personnes dont deux femmes exploitent la rizière. Des populations qui n’ont pas été attributaires ont utilisé les bordures pour la riziculture, hors zone délimitée et grillagée par le partenaire Iamgold.

Le jeudi 18 octobre 2018, quelques parcelles de riz s’offraient déjà à la récolte. Pour toute la superficie, à en croire Lucienne Ouédraogo, la production attendue va varier entre 4 et 6 tonnes car, explique-t-elle, les plants ont une bonne physionomie et « nous avons subi moins d’attaques (insectes et oiseaux) ».

Producteurs et encadreurs posent pour la postérité – Ph. B24

L’intervention d’Iamgold Essakane a eu le mérite, reconnait Ali Sawadogo qui est installé à Gorom Gorom depuis 1985, d’aider les riziculteurs à améliorer leur alimentation. Depuis qu’il vit dans cette localité, hormis l’expérience rizicole tentée par la mine en 2012, il assure n’avoir jamais vu pareil projet à Gorom Gorom.

Loin derrière lui, Ali Sawadogo a abandonné la pratique de l’orpaillage. Mais ses enfants s’y adonnent toujours. Dans cette même lancée, Hamidou Dicko dit Yéro vante les mérites de ce projet qui l’a extirpé de l’orpaillage : « les graines de riz, nous on mange. La paille, on donne aux animaux. En tout cas, cultiver le riz, c’est très bien ». 

Vidéo – Riziculture : L’expérience réussie de la mine d’Essakane au Sahel

Burkina 24

« Avec l’eau, tout est possible », entend-on sur les berges du Gorouol. Et la verdure étendue aux abords de la rivière l’atteste. En sus du Projet riz pluvial, d’autres producteurs se sont essayés avec succès à la production de concombres, de pastèques, de courgettes et de pommes de terre.

Les terres supposées sèchent ou non-arables du Sahel sont exploitables. Hamidou Dicko dit Yéro a ainsi lancé un appel à l’endroit d’Iamgold Essakane, à l’Etat burkinabè et aux autres partenaires pour qu’ils apportent plus de soutiens aux producteurs en agrandissant la zone pour la riziculture.

« On demande à l’Etat de penser à nous qui sommes loin de la capitale. On a un partenaire Iamgold qui fait ce qu’il peut. C’est bon. Mais que l’Etat pense à nous pour élargir le coin », a-t-il sollicité.

Le maraîchage est également possible à quelques encablures de la rizière – Ph. B24

Ignace Ismaël NABOLE

Burkina 24

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Ignace Ismaël NABOLE

Journaliste reporter d'images (JRI).

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