Traitement de l’information sécuritaire : « Terroriste » au lieu de « djihadiste »

publicite

L’USAID (United states agency international development), à travers le partenariat pour la paix,  a organisé une formation du 28 février au 1er mars 2019 à l’endroit de 22 journalistes, pour renforcer leurs capacités dans le traitement de l’information liée à l’extrémisme violent.

La suite après cette publicité

Depuis 2015, le Burkina Faso connait plusieurs attaques. Les médias qui relayent les informations doivent être un allié dans la prévention ou la lutte contre les différentes violences que subit le pays. Mais plusieurs observateurs constatent qu’en raison de la complexité du phénomène, ces derniers ont souvent des difficultés à jouer leur rôle dans le traitement de l’information.

« Comme tout métier, le journalisme a besoin de se nourrir constamment de nouvelles ressources et de manière de faire », a dit Linda Trudel, représentante de l’USAID.

« Il est nécessaire de former les journalistes dans la lutte ou la prévention de l’extrémisme violent, car les auteurs de ces actes se servent du relais médiatique pour l’utilisation du terme « djihadiste » qui tend à les valoriser au lieu du mot « terroriste ». Il est reconnu que les extrémistes commettent souvent leurs actes en espérant que les journalistes et les médias feront le service de communication pour eux, en amplifiant l’information et en lui donnant l’écho que seul l’extrémiste n’aurait pas réussi à faire », poursuit-elle.

Le défi pour le journaliste est de rechercher l’équilibre. Pour éviter de faire ce service de communication, le formateur Abdoulaye Ba, expert-consultant dans la prévention de l’extrémisme violent/question de la paix au Sahel, préconise que le journaliste ; dans le traitement de l’information, doit faire très attention à la charge des mots, c’est-à-dire aux différents termes utilisés.

Pour lui, « le défi pour le journaliste est de rechercher l’équilibre entre le risque de se transformer en agent de tactique terroriste et le droit qu’ont les citoyens d’avoir accès à tous les aspects des évènements pour les juger, dans toutes leurs dimensions, y compris politiques et sécuritaires ».

Tout en évitant d’être agent tactique des terroristes, le journaliste, selon lui, « ne doit pas être le relais de l’Etat ». A l’écouter, dans le traitement de l’information, « l’indépendance et la neutralité requises  d’un journaliste doivent l’emmener à s’interroger constamment sur ses propres choix, les impasses vécues, les aveuglements subis et les-à-priori déroutants ».

« Cette formation est pertinente car le métier de journaliste est interpellé. Elle est même parfois remise en cause. Quand vous écoutez le discours des hommes politiques,  chaque fois ils pointent du doigt la responsabilité des journalistes dans l’extrémisme violent comme si quelque part,  ils sont ceux par qui il est rentré au Burkina ou il est en train de s’envenimer », a indiqué Guézouma Sanogo, président de l’Association des journalistes du Burkina.

Saly OUATTARA

 Burkina 24

❤️ Invitation

Nous tenons à vous exprimer notre gratitude pour l'intérêt que vous portez à notre média. Vous pouvez désormais suivre notre chaîne WhatsApp en cliquant sur : Burkina 24 Suivre la chaine


Restez connectés pour toutes les dernières informations !

publicite


publicite

Articles similaires

Un commentaire

  1. -Abdoulaye Ba raconte sa vie. Dans tout cet exposé, on ne voit rien qui vient de lui-même. Il récupère des informations mises à la disposition de la hiérarchie militaire, et se présente ainsi comme un expert.

    -Qu’il apporte la preuve de ce qu’il dit. Et je produirai les contre-documents de base en question. Ce n’est pas comme cela qu’on lutte contre le terrorisme.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page
×