Energie solaire : 155 mégawatts attendus

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« Un jour historique ». C’est ainsi que le ministre de l’énergie décrit la journée du vendredi 5 avril 2019 au sortir de la signature d’un mémorandum entre le gouvernement burkinabè et des producteurs indépendants d’électricité (PIE). Ces PIE ont pour charge de fournir une production d’énergie solaire de 155 mégawatts sur six sites à rétrocéder à la Société nationale d’électricité après vingt-cinq ans d’exploitation.

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Il aura fallu attendre deux ans pour apercevoir les premiers effets de la loi 014-2017/AN du 20 avril 2017 portant réglementation générale du secteur de l’énergie. L’article 25 de ladite loi, promulguée le 26 mai 2017, stipule que « les installations de production d’énergie électrique sont réalisées et exploitées par toute personne physique ou morale de droit privé ou public. Elles sont soumises à l’obtention préalable d’une déclaration, autorisation ou d’une licence de production [obtenue auprès de l’Autorité de régulation du secteur de l’énergie (ARSE)] ».

Cette disposition a entraîné la signature de la convention entre l’exécutif représenté par le ministre de l’énergie en marge de la Semaine des énergies et des énergies renouvelables d’Afrique (SEERA). Conformément à l’esprit de la convention, les entreprises signataires du mémorandum sont tenues de finaliser les travaux de construction des centrales solaires dans des « délais de construction assez brefs » en procédant à l’injection des 155 mégawatts attendus.

S’il a été décidé de recourir à l’investissement privé en libéralisant le secteur de l’électricité, c’est parce que, concède le ministre de l’énergie, « l’Etat seul ne pourra pas être à mesure de donner suffisamment d’énergie pour la population ». Pour Bachir Ismaël Ouédraogo, « ce qui est en train de se matérialiser ce matin est historique ».

Cet investissement à venir dans le secteur laisse entrevoir selon le ministre, le virage pris par le Burkina qui s’engage ainsi « résolument » sur le chemin de la transition énergétique en se posant par la même occasion en leader en matière d’énergie solaire dans la sous-région avec des prévisions de « prix en dessous » de 50 francs le kilowattheure. « C’est un jour historique que nous venons d’avoir et nous espérons que c’est le début d’une longue chevauchée fantastique dans le domaine de l’énergie solaire pour donner de l’énergie à tout le monde et de l’énergie moins chère », se projette-il.

Lamine Ouédraogo est le chargé de programme pour l’institut mondiale pour la croissance verte, Global green growth institute (GGGI) en anglais, au Burkina. « Ce mémorandum va permettre au Centre pour les Energies Renouvelables et l’Efficacité Energétique de la CEDEAO (CEREC) et à l’institut mondial pour la croissance verte de pouvoir travailler main dans la main pour faciliter la transition énergétique dans les pays membres de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest ».

La signature du mémorandum ne sera pas contée à Herman Nacambo, directeur des affaires juridiques et du contentieux du ministère de l’énergie. Il était au Centre de conférences de Ouaga 2000 dans la salle qui a servi pour la circonstance.  A l’en croire, le gagnant-gagnant a prévalu. « Dans ces conventions, nous avons mis tous les outils, tous les instruments juridiques qui permettent aux deux parties de trouver leur compte dans le contrat et de faire en sorte que dans les mois et années à venir, nous puissions avoir des centrales qui vont exploiter sur une durée de 25 ans avant d’être rétrocédées à la SONABEL », informe-t-il.

C’est donc parti pour un accroissement de l’offre énergétique pour atteindre, selon les projections du gouvernement, un taux d’accès national à l’énergie de 45%, un taux d’électrification rural de 19% et une part de 50% des énergies renouvelables dans le parc énergétique national le taux d’accès en 2020.

Oui Koueta

Burkina24

    

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