Eureka ! Les textes juridiques burkinabè désormais en ligne

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Pour éviter en partie aux étudiants en droit de vivre ce qu’ils ont enduré, fort de la « dématérialisation des relations humaines » en cours, ils ont décidé d’agir. Le résultat donne www.eureka.bf  

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Abdel Khalifa Diarra et ses camarades n’ont pas oublié leur vécu d’il y a environ dix ans alors qu’ils étaient étudiants à la faculté de Sciences juridiques et politiques de l’université de Ouagadougou. Ces années pendant lesquelles, rappelle le maître de cérémonie, ils ont été « choqués parce que ce n’était pas évident d’avoir accès aux documents fiables et même s’ils étaient fiables, le nombre était insuffisant». Dès lors, ils ont commencé à réfléchir sur la solution à ce problème majeur.

Près d’une décennie plus tard, ils mettent à disposition la plateforme Eureka (’’j’ai trouvé’’) une solution en référence au savant grec Archimède. Ils avaient nourri le sentiment de voir naître une bibliothèque virtuelle qui allait permettre à ceux qui n’ont pas les moyens d’avoir accès.

« Nous avons trouvé l’innovation, l’intelligence numérique en matière de droit. On a l’habitude de dire que nul n’ignore la loi alors qu’en réalité, tout le monde ignore la loi. Eureka vient pour résoudre ce problème de vulgarisation des textes juridiques au Burkina Faso », résume Miriam Ouédraogo, responsable du cabinet Logic conseils et assistance à l’origine de la création de la plateforme. « Dans notre contexte où les conditions d’études deviennent de plus en plus difficiles, observe Tahirou Sanou, secrétaire permanent de l’Autorité de régulation de la commande publique (ARCOP), une telle plateforme ne pouvait qu’être la bienvenue. La dématérialisation c’est un mouvement irrésistible dans tous les domaines ».

L’équipe propose « le judiciaire et le juridique en un seul clic » d’où le choix de concevoir un site « assez simple » pour les visiteurs.  Abdel Khalifa Diarra en est le responsable scientifique. En plus des actualités juridique et judiciaire, de l’assistance en création d’entreprises au Burkina Faso, de la clinique juridique qui consiste à donner « juste des orientations » aux utilisateurs de la plateforme, les initiateurs ne sont pas éloignés des raisons qui ont prévalu à sa création.  

« L’idée de base, nous ne l’avons pas laissée tomber. C’est toujours pour aider nos camarades étudiants à avancer. Dans méthodologies des exercices juridiques, nous proposons déjà les méthodologies standard de résolution des exercices, des exemples concrets que nous corrigeons », décline M. Diarra.

Des étudiants et anciens étudiants en droit n’ont pas voulu se faire conter l’événement. Ils ont fait le déplacement de la salle de conférences de la librairie Mercury pour l’occasion. Parmi eux, Youssouf Ba. « Félicitations pour y avoir pensé. Penser ne suffit pas. Il faut réaliser parce qu’il y a beaucoup qui pensent surtout la nuit et le matin, ils passent à autre chose », a déclaré ce juriste de formation.

Pour Issiaka Ouédraogo de la Coalition nationale des élèves et étudiants du Faso (CONEEF), l’offre passe pour une « révolution » vu les effectifs et l’offre en bibliothèque. « C’est un ouf de soulagement parce que si vous jetez un coup d’œil sur le nombre d’étudiants en droit, en SJP, ce sont des milliers. Même pour avoir la place, c’est compliqué. Avec cette plateforme, je me dis que ça va vraiment aider les étudiants », s’enthousiasme-t-il. Les responsables ne cachent pas leur ambition. Parvenir à faire de eureka.bf une plateforme « aussi actuelle que le site legifrance ».

Oui Koueta

Burkina24

        

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Oui Koueta

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