Clés de répartition du BBDA : Ce que pensent certains artistes

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Le BBDA était face aux créateurs les 9 et 10 avril 2019 à Ouagadougou. Au terme des deux jours d’échanges sur le rôle des différents intervenants dans le processus de création d’une œuvre musicale, quelques artistes, à qui nous avons tendu notre micro, ont bien voulu partager leurs avis sur les clés de répartition. Si les uns avouent être éclairés, certains disent rester sur leur soif.

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 Georges Tiemtoré, mieux connu sous l’appellation Georgy Devarieux est un arrangeur et technicien de son au studio Berger Africa. Il est membre du BBDA depuis 2011. De son avis, il fallait un tel cadre pour mettre tous les intervenants sur une œuvre musicale, au même niveau de compréhension. « Par rapport aux contenus des communications notamment les incompréhensions qui existent entre  les artistes-musiciens et les arrangeurs au studio, sur les déclarations des œuvres, il fallait donc qu’on harmonise les points de vue sur les terminologies. La satisfaction est que ceux qui étaient là ont pu comprendre la façon de fonctionner du BBDA en ce qui concerne d’ailleurs les clés de répartition».

Kiswendsida Jean Marc Guiébré dit Petit Jeannot est également un arrangeur et membre du BBDA depuis 2009. « Pour ma part, ces deux jours n’étaient pas assez pour échanger de long en large sur le sujet, du moment où tout le monde ne comprend pas les choses de la même manière. Mais déjà, il faut dire que cela a été un plus parce que nous avons justement ce souci avec les artistes au studio. On finit d’arranger la chanson, on se retrouve parfois compositeur ou directeur artistique. Il y a des artistes qui viennent avec leur texte et c’est toi en tant qu’arrangeur qui compose et il s’inspire à partir de ton instrumental. A la fin, il se déclare auteur-compositeur au BBDA et le reste il attribue à l’arrangeur. A l’issue de cette formation, beaucoup vont comprendre que dorénavant cela ne se passera plus comme ça, car chacun connait maintenant quelle a été sa partition et ce qui lui revient de droit »

 Irissa Nikièma est artiste-humoriste-chanteur plus connu sous le pseudo Syatik du groupe Gombo. Com. « La nouvelle formule du BBDA, c’est-à-dire la CTIOLA, est une bonne chose pour nous artistes. Et j’ai confiance à ceux qui nous représentent dans cette commission. Mais les clés de la répartition restent toujours techniques pour nous. Quelqu’un a demandé à ce qu’on nous dispose des manuels de définition des terminologies mais le plus complexe est le pourcentage des affectations des coefficients. Nous aussi on va continuer de lutter sinon on n’est pas satisfait côté répartition en tant que tel, c’est trop technique. Mais espérons qu’avec le temps on comprendra mieux »

Makamsa Yago est une artiste-chanteuse. Avec ses plusieurs œuvres sur le marché, membre du BBDA depuis 2011, elle porte son avis favorable sur cette formation initiée par le BBDA. « Mon avis sur ces différentes communications est favorable. Ces types de formation permettront aux artistes d’être davantage éclairés, c’est cela l’objectif. Etre éclairé sur ses droits, c’est de savoir ce que tu fais au juste. J’ai été éclairée sur plein de choses que je ne savais pas. Que le BBDA continue dans cette même lancée ».

Le « Manegré Naaba », Kisto Koimbré est un artiste-musicien traditionnel. « J’ai retenu beaucoup de choses parce qu’à notre époque, on n’avait pas toutes ces opportunités, d’échanges, de documents et autres manuels de référence dans le métier. Avec les clés de répartition et les logiciels adaptés, tout se complique pour nous autres, qui ne comprenions pas. Mais à travers ces échanges, j’ai compris vraiment certains paramètres de la musique. »

Appelée Pamluster dans le milieu artistique, Patricia Minoungou, artiste-chanteuse, a pris part aux 48 heures de formation en intervenant régulièrement. « D’une façon globale, cette formation était la bienvenue. Le premier jour de formation a mieux informé les participants sur les terminologies musicales, à savoir entre autres, auteur, compositeur, interprète, éditeur, producteur, etc. qui étaient  utilisées souvent à tort par les acteurs. J’ai pu avoir des éclaircissements auprès des experts notamment Sosthène Yaméogo, le musicologue. »

Propos recueilli par Saga SAWADOGO (stagiaire)      

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