Kundé 2019 : Maï Lingani, des collines et des bas

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Mai Lingani figure parmi les trois nominés pour le Kundé d’or 2019. En 25 ans de carrière et trois albums, elle participe pour la première fois à cet évènement de la musique burkinabè. Une grande satisfaction déjà pour l’artiste d’autant plus que cela participe à la promotion de son dernier album.

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Beaucoup plus en tournée en Europe et aux Etats-Unis avec le groupe Burkina Electric dont elle est membre fondateur, Mai Lingani espère que les kundé seront une vitrine de visibilité car elle n’est pas très bien connue dans son pays, le Burkina Faso.

En effet, Maï Lingani a commencé sa carrière au début des années 90 avec différents groupes musicaux en Côte d’Ivoire où auparavant, elle a suivi une formation en théâtre et en danse à l’Institut national supérieur des arts et de l’action culturelle (INSAT) aujourd’hui, Institut National des Arts (INA) et à l’Ecole Internationale de danse Irène Tassembedo. Cette formation préalable a forgé sa fougue sur scène.

L’année de son retour au Burkina, 1998, elle remporte le prix de la chanson moderne. Sa rencontre avec Lucas Ligeti (Suisse vivant aux Etats-Unis), est un tournant dans sa carrière d’artiste chanteuse. C’est avec ce dernier et plusieurs autres artistes qu’elle forme le groupe Burkina Electric, un groupe de musique de fusion et de sensibilités ouest-africaines et électroniques.

 

Cette collaboration lui permet de sortir son premier album en 2000, « Entrons dans la danse ». Mais toujours à cheval entre les Etats-Unis et le Burkina, elle décide en 2010 de rester définitivement au pays.  Mais là, Mai Lingani tombe dans l’oubli. « J’ai traversé des hauts et des bas. J’ai grandi en Côte d’Ivoire. A mon retour au Burkina, un an après je suis allée aux USA, et en 2010 je reviens définitivement au Burkina.  Ça a été une période de galère », explique-t-elle.

« C’est Seydoni production qui m’a ressuscitée avec la sortie de mon deuxième album,  « Monti »  qui veut dire « voici ce que je suis ».

Puis silence encore. Mais elle continue ses tournées avec son groupe en Europe, aux Etats-Unis, en Asie. A Ouagadougou, elle  se lance dans le social avec le festival « Beobiiga » initié en 2014 à travers lequel elle récolte des fonds et dons, mène des activités socio-culturelles en faveur des enfants démunis. Elle est récemment élue présidente de l’association des femmes artistes et musiciennes du Burkina (ABFAM).

8 ans après, elle revient avec son 3e album « Tangaré » qui veut dire  « entre les collines ». « Juste pour raconter mes aventures et dire que je suis passée par les collines ». Elle évolue dans le tradi-moderne, jazz fusion, un style de musique, dit-elle, qui se fonde sur la recherche, la création musicale et qui est peu connu des mélomanes burkinabè.

«Je ne veux pas suivre la tendance, a-t-elle laissé entendre. Je prends le temps qu’il faut pour faire mes recherches,  mes créations, ça  prend le temps que ça prendra, ça demande du sacrifice, de la patience ».

2018 sera une année charnière pour elle dans son pays. Elle écume des scènes de festivals.

Puis en Europe, Berlin, Suisse, Paris, Lyon, Nantes. Ce qui a fait d’elle, l’une des artistes dynamiques en 2018 et lui a valu sa nomination à la plus haute marche des « Kundé » et dans deux autres catégories, : meilleure artiste féminine et meilleure musique d’inspiration traditionnelle.

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Revelyn SOME

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