Yémen : la soif du pouvoir se termine par un exil sanitaire.

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Depuis plus de quatre mois, au Yémen, le vent de  démocratie qui a soufflé et souffle encore dans le pays semble désormais tendre vers une accalmie avec une sorte d’équilibre et même d’inversion des forces en conflits. Le président Ali Abdallah Saleh au pouvoir depuis 33 ans semble être lâché par les siens.

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 Le président Ali Abdullah Saleh La guerre qui s’est petit-à-petit installée dans le pays à partir de la capitale Sanaa, entre les fidèles des fidèles du président yéménite a pris des tournures de conflit de succession à la tête du pays. Malgré l’ampleur qu’avait atteint la contestation, et en dépit des propositions des monarchies du Golfe pour son éviction honorable du pouvoir, Saleh s’est toujours accroché à son fauteuil comme le furent d’autres qui ont fini par céder. Pendant ces longs mois de déchirements du tissu social, de la cohésion du pays et de siscion au sein de l’armée, la situation s’est retournée en sa défaveur à plus d’un titre.

 

Il existe dorénavant beaucoup de faits, à lui, reprochés du fait des tueries et massacres de la population contestant son régime ; les morts se comptent par centaines depuis le début de la contestation, mi janvier 2011. Il perd donc le soutien des principales tribus (les Hached et les Bakil, la majorité de la population du nord du pays), maillon important de l’organisation politique et sociale du Yémen.

Le président a aussi perdu nombre de ses soutiens internes proches et extérieurs du fait de l’intensité de la violence et de la recrudescence de la répression à l’encontre des contestataires pacifiques au départ, donnant du même coup une aura à l’opposition qui s’en frotte les mains. Les puissantes tribus n’ont pas hésité, à employer les moyens dont elles disposent, en vue d’anéantir le président. Résultats une attaque de son palais le 3 juin dernier. Plusieurs de ses dignitaires sont tués et, lui même s’en sort blessé. Son évacuation en Arabie Saoudite a résonné comme une victoire des contestataires, et sa succession nourrit déjà les débats.

En Arabie saoudite ou au Yémen, Saleh semble également avoir perdu le crédit de ses pairs du Golfe. En effets, voyant la chute de Saleh inévitable, ceux-ci l’ont voulu un peu honorable en proposant des voies y relatives. Mais, comme on dit vulgairement, il les a roulés à plusieurs  reprises, en refusant de signer le plan de sortie de crise élaboré en vue de son départ «pacifique» du pouvoir. Un plan qui lui garantissait une immunité ainsi qu’à ses proches. Tout comme le guide libyen, Saleh semble indésirable même s’il peut encore compter sur les derniers remparts qui ne lui laissent plus aucune marge à la tête de son pays.

Il a enfin eu cette chance de savoir négocier avec les Etats unis afin de demeurer au pouvoir, ce en brandissant la menace terroristes. Alors, l’on pourrait se demander aujourd’hui le rôle que joue Washington avec l’intensification des bombardements de prétendus terroristes sur le sol yéménite.

D’un côté il y a les combats entre pro et anti Saleh, de l’autre les combats entre Saleh et Al-Qaïda dans la péninsule arabique

(AQPA), sans oublier les frappes américaines sur AQPA.  Les Etats unis se retrouvent dans une position délicate ; ils veulent le départ de Saleh au nom de la démocratie donc, combattent AQPA qui soutient l’insurrection contre Saleh. Les Américains craignent un chaos qui pourrait profiter à Al-Qaïda, avec le risque qu’il s’empare du pouvoir. Saleh contre tous ne s’en sortira point !  L’après Saleh se discute maintenant.

crédit photo: wikipédia

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