Révision de l’article 37 au Burkina: le pouvoir va t-il écouter son peuple ?

publicite

Le Burkina Faso est-il au bord de l’implosion ? Tel était le thème d’un débat auquel Djibril Bassolé, ministre des Affaires étrangères, a participé samedi 24 juin 2011 sur RFI.

La suite après cette publicité

Photo: Afrik.com
Photo: Afrik.com

 

Au cours de ce débat, la présentatrice Denise Epoté a demandé à savoir si le pouvoir va suivre la recommandation des hommes d’Église qui ont souhaité récemment que le pouvoir écoute les exigences du peuple concernant la révision de l’article 37 visant à permettre au président Blaise Compaoré de se présenter pour un 5e mandat. En réponse à cette question, le Ministre Bassolé a affirmé ceci:

« Si la révision de l’article 37, pour sauter le verrou de la limitation, est de nature à profondément perturber la paix et la stabilité, je suis persuadé que le président Blaise Compaoré que je connais personnellement très bien, ne procédera pas à cette révision. »

Une telle affirmation, venant de la part d’un Ministre qui avoue connaitre personnellement très bien le Président, n’est pas sans susciter une certaine inquiétude. Devons-nous alors comprendre que si le président est persuadé qu’il peut modifier l’article 37 sans perturber la paix sociale, il va le faire pour être encore candidat en 2015 ?

Dans la même journée du samedi, lors d’une conférence de presse nationale tenue ce samedi 25 juin à Ouaga 2000, le président du Conseil consultatif sur les réformes politiques (CCRP), le ministre Bongnessan Arsène Yé, répondant à la question de savoir si l’article 37 fera l’objet de débat, a reconnu que l’article 37 serait un point non consensuel et a ensuite affirmé ceci: « Nous ne sommes pas ici pour réviser l’article 37 pour que Blaise Compaoré s’éternise au pouvoir ».

Toutefois, le ministre n’exclut pas  la possibilité que la révision de l’article en question soit parmi les réformes qui seront proposées, puisque, de l’avis du  ministre Bongnessan, aucun sujet n’est tabou dans les travaux du CCRP.

Que retenir de tout cela:

– les hommes d’Église demandent au pouvoir d’écouter son peuple qui ne veut pas de la révision de l’article 37;

– une grande partie du peuple, incluant la société civile et l’opposition, demande au gouvernement de ne pas toucher à l’article 37;

– le gouvernement met en place un Conseil consultatif pour proposer des reformes politiques;

– le président dudit conseil, nommé par le Président Blaise Compaoré, soutient que la révision de l’article ne peut être exclue d’office du débat;

– un autre ministre proche du Président prépare le peuple à accepter que le Président pourrait modifier l’article 37 s’il est persuadé que cela ne va pas perturber la paix sociale.

De toute évidence, le pouvoir n’écoute pas le peuple, ou feint de l’écouter. Les récents évènements du Sénégal ne devraient-ils pas être des leçons à tirer pour le Burkina?  Osons croire que le pouvoir ne veut pas de l’implosion du Burkina,  pour répondre à la question du débat RFI de ce samedi.

Qu’attend alors le pouvoir pour écouter son peuple ? Pour exclure l’article 37 des réformes ? Voilà des questions qui méritent bien des réponses !

Rasmata Ouedraogo

Burkina 24

 

 


❤️ Invitation

Nous tenons à vous exprimer notre gratitude pour l'intérêt que vous portez à notre média. Vous pouvez désormais suivre notre chaîne WhatsApp en cliquant sur : Burkina 24 Suivre la chaine


Restez connectés pour toutes les dernières informations !

publicite


publicite

Articles similaires

7 commentaires

  1. Et si Blaise Meurt, on fait quoi? Nul n’est irremplacabe!!!

  2. A ?couter le ministre Bassolet ? cette ?mission, on est de plus en plus persuad? que les arguments se font rares au sein des proches du Pr?sident. Mais surtout que les seuls arguments possibles manquent de porteurs convaincus. C’est comme si au CDP et dans le gouvernement, tout le monde faisait comme l’autre: « avaler sa langue » ou « taire ce que je pense ».Peu importe son opinion personnelle, on est au service d’un homme.

  3. l’article 37 ,est notre dernier spoire,et personne na le droit de la touchee,si vous forcer pour la toucher ,on prefere mourir pour la nation,comme thomas sankara,nous somme prisonnier durant 24 ans,ou rien n’as changer dans notre vie,et ils veulent tjr nous emprisonner,le palais n’est pas un royaume ou on attend ta mort pour ke le fils monte au trone ,sa me fais honte ke des ministres se permettent de poursuivre cet position a cose de leur salaire. pauvre burkina ke dieu te liber.

  4. Si Blaise n’est pas l? l’arm?e va voler en ?clat. Il est le seul ? pouvoir ma?triser notre arm?e. Ne soyez pas dupes, tous les opposants que vous voyez ne connaissent rien de la grande muette du Burkina. Elle va prendre notre pays en otage. Vous avez vu les derniers ?v?nements qu’ils ont fait dans les diff?rentes villes o? ya des casernes. Piller ! Piller les riches et les pauvres ! Blaise est celui qu’il nous faut !

  5. Bel article ma soeur. Il faut voir clair dans l’eau. Si le pouvoir ne veut pas exclure l-article 37 dans le d?bat c’est qu’il ont une id?e derri?re la t?te. Mais cette fois ci ?a ne passera pas. Pas moyen. Gniett !

  6. Djibril Bassol? doit dire ? son ami personnel de savoir quitter les choses avant que les choses de ne le quittent. S’il n’a pas pu rien r?soudre les probl?mes des Burkinab? en 24 ans ce n’est pas en 5 ans qu’il va le faire. 24 ans ?a suffit !

  7. Tr?s belle analyse Rasmata. Il faut que Blaise comprenne qu’il doit partir s’il ne veut pas mettre le pays ? feu.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page
×