Théâtre et actualité, »la part de Bilissi », un spectacle qui interpelle.

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Les légendes sont de tous les temps. Elles sont d’actualité et exercent de façon récurrente leur attraction sur le monde des humains.

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La part de Bilissi, légende évoquant les insanités de Bilissi, n’échappe pas à cette règle. Tyran-né, il imposait à la population du Macina de lui accorder la part la plus charnue des bêtes qui étaient immolées. Cette part était, par la suite, dévorée par les charognards. Persistant dans ses comportements dictatoriaux, il se heurtera à Bakarifjan qui est allé à l’encontre de ses caprices passés pour lois. Un combat sanguinaire s’engagera, les puissances occultes seront évoquées et l’appui des adjuvants apprécié. En définitive, Bilissi aura la tête tranchée par Bakaridjan qui délivrera son peuple.

Cette histoire rappelle les souvenirs encore frais de peuples pris en otage par leurs dirigeants qu’un coup d’Etat salvateur vient délivrer. C’est pour coller à l’actualité et garder la contemporanéité des légendes que l’espace de mise en scène de ce spectacle qui a eu lieu le jeudi 9 juin à l’Institut Français de Ouagadougou, a emprunté à la société actuelle.

En effet, le maquis, espace où la société se rencontre, échange, se quitte pour se retrouver à nouveau, a été imaginé sur scène. Le maquis est aussi le lieu où les langues se délient, où un DJ (François Moïse BAMBA) aux manettes, une serveuse (Sissao), un boutiquier (Dicko Fils), décident de raconter à leurs clients d’un soir, cette légende de Bilissi et de Bakaridjan. Les paroles anciennes se bousculent, les proverbes affluent et viennent faire un savant mélange avec l’actualité brûlante nationale et internationale. Bilissi est assimilé à tous ces Présidents qui refusent de céder leur poste, comme le fait entendre la musique reggae que le DJ fait passer au fil de la soirée. Il trouve l’assentiment de la serveuse et du boutiquier qui se laissent entraîner dans cet effluve de dénonciation.

Pour réaliser ce travail de mise en scène, Paul ZOUNGRANA s’est appuyé sur la réécriture que Aristide TARNAGDA a faite du texte original de Habib DEMBELE, le célèbre comédien malien. A cela, il faut joindre la scénographie de Toudeba BOBELLE de Face ô scéno. En acceptant d’adjoindre Sissao et Dicko Fils à François Moïse BAMBA, le conteur principal de cette histoire, Paul ZOUNGRANA, a voulu ajouter une touche particulière à cette légende. Il a su utiliser avec justesse les talents des deux vedettes de la musique nationale. Leurs voix n’ont laissé aucun spectateur indifférent. Muni de son kambelen ngoni (instrument à corde semblable à la kora), Dicko Fils a apporté des notes musicales assez conséquentes à tout cet ensemble.

 

Les comédiens dans "la part de Bilissi"
Les comédiens dans "la part de Bilissi"
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