BAYIRI OU L’EPREUVE DU RETOUR.

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Où est-ce qu’on est chez soi dans ce monde ? Pourquoi prendre l’autre pour bouc émissaire quand nous sommes les véritables responsables de nos problèmes ? Telles sont les questions que pose

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Photo: Ciné Droit Libre
Photo: Ciné Droit Libre

 Les différentes crises ivoiriennes ont été la matière principale de ce film. Une population burkinabè (voltaïque à l’époque) arrive dans le pays de feu Félix Houphouët BOIGNY, au gré des différents événements historiques que ces deux pays ont connu. Que n’a-t-elle pas fait contre les adversités de la nature pour investir de son temps et de ses moyens, prenant à la lettre les dires de Houphouët BOIGNY : « La terre appartient à celui qui la met en valeur ».

Plusieurs générations après, une nouvelle donne prendra la place des dires du vieux Président : l’Ivoirité. La terre appartient maintenant aux Ivoiriens de souches multiséculaires. Des chasses à l’Etranger, et même à des nationaux dont les noms sont à consonance nordiques, tous boucs- émissaires des moments difficile de tous les pays en proie à des problèmes identitaires. La traversée pour rejoindre la mère patrie est aussi dramatique que les violences subies en Ebernie : viols de femmes perpétrés par les camps rebelles et loyalistes. Enfin ! La Mère Patrie, le Bayiri où tout devrait être reluisant. Que de mirages ! Même galère. Ces malheureux sont laissés à eux-mêmes, dans des camps cernés de barbelés, rejetés par les parents restés au pays et les autorités. Dans ces abris où règnent la concussion, les maladies et les mauvais traitements, même les ONG, sensées leur porter secours sont absentes où se font entendre par ces discours démagogiques sans incidence positive.

St Pierre YAMEOGO
St Pierre YAMEOGO

Pour la réalisation de son chef-d’œuvre, Saint-Pierre YAMEOGO a connu de nombreux désagréments. Mais sa volonté de témoigner des atrocités subies par les populations dans les différents camps a transcendé toutes ces difficultés.  Le film, pure fiction, nous relate des situations difficilement supportables. Il n’omet pas d’utiliser des éléments de la réalité tels des discours radiophoniques des  différents camps rebelle comme loyaliste, et d’autres politiciens africains. Saint-Pierre YAMEOGO a su s’accommoder de peu de musique pour relater des situations suffisamment bruyantes par les actions qu’elles comportaient. La maîtrise du jeu des acteurs a su ajouter de l’humour à un sujet tragique qu’est la chasse à l’étranger-bouc-émissaire. 

 Enfin, Bayiri est un témoignage qui doit amener tous les peuples à comprendre que c’est pour se déplacer que « Dieu a donné des pieds à l’Homme et non des racines », dixit Albert OUEDRAOGO, Ministre des Enseignements Secondaire et Supérieur, présent lors des débats en tant que Président de l’Association Le Tocsin.

 Nous sommes donc de partout. Nous devons accepter nos prochains  comme nous-mêmes, et bannir les considérations ethniques qui ne sont que des boulets aux pieds de toute Nation qui aspire au développement, car ce genre de situations n’arrivent pas seulement aux voisins, mais espérons qu’elles s’éloignent du continent Africain.

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