Reconnaissance du CNT, un sommet de l’UA pour en débattre

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Jean Ping

Le conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine (UA) se réunit ce vendredi 26 août 2011 à Addis-Abeba en Ethiopie pour discuter de la situation en Libye au moment où  le Conseil national de transition (CNT) a presqu’entièrement  pris le contrôle de Tripoli la capitale.

Depuis le lundi 22 août dernier, la chute du Guide libyen Mouammar Kadhafi semblait irréversible avec l’invasion de la capitale par les forces de la rébellion appuyées par les forces spéciales de l’OTAN. Après d’âpres combats qui ont permis au CNT d’assiéger Tripoli, le Guide de la révolution libyenne reste introuvable mais appelle toujours ses partisans à la résistance.

C’est dans ce contexte que l’Union africaine se réunit aujourd’hui sur le sort du CNT. Pendant ce temps, les pays africains qui sont sensés constituer l’UA, et sentant la situation irréversible sont en train de reconnaître tour à tour le Conseil national de transition libyen. Entre autres, le Burkina Faso, le Nigéria, l’Ethiopie, le Sénégal, le Tchad ont déjà reconnu le pouvoir du CNT.

On pourrait alors dire que cette réunion de l’organisation panafricaine n’a presque pas d’enjeu du point de vue décisionnel. L’UA qui est historiquement très proche du colonel Kadhafi, fera un virage à 180° si elle confirmait sa reconnaissance du nouveau pouvoir libyen, c’est-à-dire le CNT.

Pour elle qui a été énormément soutenue par le Guide (soutien financier et politique), qui n’a pu empêcher l’intervention de l’OTAN, et qui avait du mal à trouver consensus au début de la crise en Libye, ce serait un choc politique. La situation est délicate pour l’UA qui n’a jamais exigé proprement le départ de Mouammar Kadhafi, mais a plutôt sans cesse souhaité la fin des bombardements de l’OTAN et une solution négociée à la crise.

Ce sommet de l’union pourrait permettre de convaincre les autres qui s’étaient toujours opposés au départ du Guide du pouvoir afin d’adopter enfin une position communément négociée. Dans tous les cas, l’ère Kadhafi étant révolue, il serait illusoire qu’il existe encore des antagonismes quant à l’attitude à adopter face au CNT. C’est ça aussi la politique.

 

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Un commentaire

  1. A en croire la lunogeur de l’article, Kadhafi se foutait donc pas mal du conflit israe9lo-palestinien. Et en tous cas, elle aura infiniment moins d’impact et/ou sera infiniment moins instrumentalise9e que la chute de Moubarak.Gide9on Levy e9crivait il y a peu que, nonobstant le fait que certains choix de9mocratiques pourraient porter sur des partis qui de9plairont e0 l’Occident, le printemps Arabe pourrait avoir deux effets : 1) prouver aux propagandistes islamophobes (nombreux chez nous) que la de9mocratie est possible au Maghreb / Machrek et en tous cas que les peuples Arabes y aspirent, et 2) re9ve9ler, par contraste dans la re9gion, le simple fait qu’Israebl est elle-meame une ethnocratie militaire, pas force9ment plus respectable que la the9ocratie iranienne ou les autocraties re9gionales, et aussi e9loigne9e des ide9aux de9mocratiques.Car si on examine, pays par pays, ce qui opprime les peuples Arabes, e0 cf4te9 des Ben Ali, Moubarak, Kadhafi, Al Assad, Abdallah 2 ou Khamenei, il y a aussi Israebl Netanhyaou aujourd’hui.

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