Divorce entre conjoints: un mal qui ne dit pas son nom

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Malgré le tort que le divorce fait subir aux enfants, quel que soit leur âge, nous assistons à une fréquence de plus en plus grande de la pratique. Un mal qui ne dit pas son nom.

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Vue de l'Hôtel de ville de Bobo. Ph. B24
Plusieurs mariages célébrés dans cette mairie n’existent peut être plus.

Monsieur S. est professeur de physique-chimie dans un lycée de la place. Rien ne lui manque pour se marier avec une femme. Mais il a décidé de ne plus contracter un mariage avec une femme quelle que soit sa beauté et son charme. A 44 ans environ, monsieur S. vit seul avec son unique fille âgée d’à peine 20 ans. Il a divorcé de sa troisième femme courant juin 2011.

7 mois après un mariage célébré avec faste, l’heureux couple uni à l’hôtel de ville par « amour », s’est trimballé au palais de justice pour demander le divorce dans la haine. La fille de monsieur S. en est la cause. Madame ne voulait pas vivre sous le même toit que sa belle-fille, car dit-elle, « sa maman pourrait toujours revenir au domicile de son mari à elle ». Le seul moyen pour empêcher la visite de l’ex-épouse de S., c’était le renvoi pur et simple de la jeune fille du domicile de son père. Le refus de monsieur de renvoyer sa fille de son domicile n’a pas plu à madame, d’où son option pour le divorce.

Plusieurs autres couples à l’image de celui là, sont passés par là. Et, selon une source judiciaire, une quarantaine de dossiers de demande de divorce sont reçus au palais de justice de Bobo-Dioulasso chaque année. Une demande qui est en deçà de celles enregistrées à Ouagadougou. Si nous estimons à au moins 60 dossiers de demande de divorce enregistrés à Ouagadougou annuellement, les deux plus grandes villes du Burkina pourraient ainsi connaître une centaine de demande de divorce chaque année. Selon la juge Tiendrébéogo en service au palais de justice de Bobo-Dioulasso, il y a moins de divorces par consentement mutuel que de divorce contentieux.

Plusieurs raisons conduisent des conjoints à demander le divorce. Il s’agit entre autres de l’infidélité de l’homme ou de la femme, d’une stérilité médicale avérée, de l’insécurité des enfants suite à une absence prolongée d’un des conjoints… Mais la cause la plus fréquente, toujours selon la juge Tiendrébéogo, est l’infidélité. Tous les cas de demande ne sont pas jugés par le tribunal civil du domicile commun, car certains demandeurs de divorce en sont parfois dissuadés suite aux conseils. Seulement ce qu’il faut retenir, c’est que de nombreux couples se séparent sans attendre la procédure judiciaire.

Si en Afrique, le mal du divorce n’est pas encore alarmant, on constate tristement qu’il l’est dans certaines autres parties du monde, notamment dans les pays dits développés. Dans ces pays, il n’est d’ailleurs pas rare de voir des sites internet spécialistes de l’accompagnement du divorce. « Il ne sert à rien de vouloir maintenir un couple sur le papier alors que dans la vie quotidienne, il n’existe plus« , disent certaines personnes, comme pour justifier l’acte.

Si les conjoints résolvent leur situation par le divorce ou la séparation de corps, les enfants ont eux, toujours souffert de la situation. La garde des enfants est même source de litige quand des conjoints en arrivent au divorce. Les enfants de parents divorcés sont souvent plus perturbés et plus agressifs que les autres enfants. On remarque en général la manifestation de troubles caractériels chez les enfants victimes des conflits parentaux.

Le divorce est un fléau social qui remet en question l’esprit de tolérance, de pardon et de dialogue dans les foyers.

 

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