Evènements de Pèlegtenga, 16 personnes interpellées, 02 meneurs en cavale, des armes disparues.

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Les locaux du SRPJ (Service Régional de la Police Judiciaire), sis à Wemtenga au secteur 29 de Ouagadougou, ont servi de cadre, ce mardi 20 septembre,  pour une conférence de presse sur les récents évèméments survenus à Pèlegtenga.

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Le DG de la police nationale avec le conseiller technique du MMCE. Ph. B24
Le DG de la police nationale avec le conseiller technique du MMCE. Ph. B24

La rencontre était présidée par le DG de la Police nationale. Face aux hommes de médias, outre le DGPN, il y avait le commandant des CRS, le conseiller technique du Ministère des Mines des Carrières et de l’Energie, représentant le ministre, le directeur régional de la police du centre, le chef du SRPJ, le DG du Bumigeb, etc.

Pelegtenga est un village de la commune de Yako dans le passoré. Le mercredi 14 septembre dernier, les installations de la société minière Pinsapo Gold ont été saccagées par la population de ladite localité. Des éléments de la CRS qui étaient en mission de surveillance et de prévention de troubles à l’ordre public sur les lieux, furent aussi victimes de violences. Les informations fournies par le commandant des CRS, le commissaire principal Alidou Serge Ouédraogo, font état de, 16 éléments blessés dont 4 dans un état grave avec des fractures multiples, au visage, au menton, etc.  Pour ce dernier, ces actions menées avec préméditation, sont l’œuvre de personnes droguées, qu’il estime à environ un millier. Trois véhicules d’intervention et un véhicule de transport de troupes, de la CRS ont été incendiés et les installations de la société minière mises hors d’état de fonctionner, en attendant une évaluation précise des dommages subis. Cette manifestation vient rallonger la liste déjà bien longue des actes de justice populaire. L’on a toujours en mémoire les évènéments survenus au secteur 21 de Bobo avec l’incendie de la maternité. Ces manifestations à répétition traduisent  un malaise qu’il faut évacuer. En tout état de cause, le recours à la justice de la rue ne saurait être toléré.

16 présumés meneurs arrêtés, 02  fuites, des armes disparues.

Ces personnes arrêtées l’auraient été en flagrant délit et sont gardées au SRPJ. Les principaux meneurs seraient, Sanpebgo Tandaogo Pascal, Sanpebgo Jean-Baptiste, Sanpebgo Issa et Sawadogo Prosper  ainsi que seize autres. Les deux fuyards prénommés Sanpebgo Issa et Sawadogo Prosper sont respectivement conseiller municipal et Conseiller villageois de développement (CVD). Deux pistolets disparus suite à ces manifestations n’ont pas encore été retrouvés, ainsi que des armes appartement à la société qui était chargée de la sécurité des lieux. Le DGPN assure qu’elles seront présentées au procureur.

Pourquoi ces manifestations?

La mauvaise information serait à l’origine de ces manifestations. Il ressort des explications fournies par les conférenciers, que certaines personnes, qui n’auraient pas intérêt à ce que la mine s’installe, parce qu’étant soit des acheteurs locaux d’or ou, faisant de l’exploitation artisanale, ont manipulé la population. Cette désinformation serait basée sur la diffusion du message selon lequel la société minière utilise du cyanure qui risque de porter atteinte à la santé de la population. Le Directeur Général du Bumigeb assure cependant que l’usage du cyanure par la société minière répond à un protocole de sécurité qui exclu tout risque de fuite ou de contamination à l’endroit des populations.

Le conseiller technique du ministère des mines qualifie ces manifestations d’actes de «méchanceté gratuite», à l’image de ce qui s’est produit à Piéla dans la Gnagna, et assure que,  des  enquêtes de commodités et des consultations des populations ont été faites avant l’installation de la mine. A l’issue de ces consulations, les populatons auraient marqué leur adhésion. Des interrogations demeurent cependant quand on sait que parmi les personnes interpellées, certaines sont des leaders communautaires au niveau local, et représentent donc une partie de la population.

Assurer le développement de l’industrie minière d’accord mais rassurer les populations d’abord !

L’or est de nos jours le premier produit d’exportation du Burkina, devant le coton. La stabilité du pays en général et la sécurisation des sites d’exploitation sont indispensables pour le développement de cette industrie qui rapporte des devises au pays. Mais au-delà de toutes les considérations économiques et financières, la sécurité et la quiétude des populations demeurent inaliénables. Si les manifestations contre l’installation des sociétés minières se multiplient, il y a manifestement problème. Aux consultations et enquêtes préliminaires pourraient être  ajoutées des mécanismes de concertations quadripartites. D’une part les populations dûment représentées et non une représentation factice, d’autre part l’administration à travers ses structures déconcentrées et décentralisées, par ailleurs,  les sociétés minières et les organisations de la société civile.

 Il y a  fort à parier que, aussi longtemps que les populations auront le sentiment d’être lésées, de quelque manière que ce soit,  dans le partage du gâteau doré national, les manifestations hostiles se poursuivront.

Aussi, la communication devrait être un élément fondamental du dispositif de déploiement de l’industrie extractive, afin que les populations puissent accéder aux informations de source et éviter ainsi les rumeurs. Le processus d’adhésion du Burkina, à l’Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives (ITIE), en cours, est déjà un pas et il en faut bien d’autres.

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Un commentaire

  1. Tentative de centraliser ce qui n’auraeet peut-eatre sipmnemelt pas dfb l’eatre. J’ai souri en lisant le passage sur le brouhaha du Web . ConstellationW tentait de centraliser l’information au lieu de la filtrer, peu importe d’of9 elle provenait. Les bonnes ide9es ne sont pas l’exclusivite9 d’un club select auto-proclame9 et meame si c’e9tait le cas, pourquoi restreindre la diffusion e0 un seul site? C’est justement l’antithe8se du Web collaboratif que de tenter de tout centraliser sur un site qui se dit lui-meame l’expression d’une collaboration

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