Les faux médicaments en Afrique de l’Ouest : un fléau qui appelle une action conjointe

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Une vue des participants à la table ronde de Ouaga. Ph. B24

 

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Les faux médicaments et ceux de qualité basse, dont on ne peut plus se permettre d’ignorer les effets néfastes notamment en Afrique subsaharienne, sont au cœur d’une table ronde de trois jours, ouverte ce mardi matin dans la capitale du Burkina Faso.

 

 

«  De toutes les inégalités, la plus blessante est l’inégalité devant la santé. » Ainsi s’exprimait, le 12 octobre 2009 dans son appel lancé depuis Cotonou, l’ancien président français, Jacques Chirac, révolté par « l’économie criminelle des faux médicaments ». La table ronde de Ouagadougou sur les faux médicaments en Afrique de l’Ouest, avec plus de 120 experts venus du monde entier, s’inscrit dans le prolongement de cet appel. Elle permettra aux partenaires techniques et financiers, aux bailleurs de fonds et à tous les professionnels intéressés par la question des faux médicaments ou de leur trafic, de réfléchir ensemble pour faire avancer la lutte contre ce fléau.

En effet, le drame humain qui se vit derrière le trafic et l’utilisation des faux médicaments ou de basse qualité est assez préoccupant avec ses chiffres effarants. Déjà en 2009, l’ancien président de la République française estimait à deux cents mille le nombre de décès liés à ce fléau. Les diverses interventions à l’ouverture de la table ronde n’ont pas manqué de relever l’ampleur particulière du problème en Afrique de l’Ouest, région la plus touchée par le fléau. C’est pourquoi l’ambassadeur de France au Burkina, Emmanuel Beth, a salué l’implication des organisations d’intégration ouest africaines, la CEDEAO et l’UEMOA, aux côtés d’autres partenaires parmi lesquels la Fondation Chirac. L’initiative de cette table ronde vient trouver quelques autres initiatives au sein de ces organisations, comme le plan régional stratégique de lutte contre les médicaments contrefaits de la CEDEAO ou les nombreux textes juridiques encadrant l’activité pharmaceutique au sein de l’UEMOA. Et l’un des objectifs de cette table ronde est le renforcement de ces initiatives existantes.

Le ministre de la santé, Pr Adama TRAORE, s'exprimant au nom du Président du Faso. Ph. B24

Il est également et vivement attendu de ces trois jours d’échanges, que les analyses et propositions des experts  permettent, dans un cadre sous-régional,  de parvenir à « une action conjointe contre les faux médicaments en Afrique de l’Ouest ». Dans ce sens, le président du Faso, par la voix de son ministre de la santé, le Pr Adama TRAORE, a plaidé pour des efforts fédérés, « des stratégies concertées et une mutualisation des ressources humaines, matérielles et financières ».

 

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Justin Yarga

Journaliste web qui teste des outils de Webjournalisme et datajournalisme, Media strategy consultant.

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