Le gaz butane, source d’énergie à problèmes chez les taximen de Bobo-Dioulasso

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Quelques membres du syndicats des taximen, présents à la rencontre. Ph. B24

Mercredi 5 octobre 2011, le gouverneur de la région des Hauts-Bassins a rencontré les syndicats des taximen de la commune de Bobo-Dioulasso. Le gaz butane, utilisée comme source d’énergie pour ces véhicules, était l’objet de la rencontre.

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Depuis quelques années, les taximen de la ville de Bobo-Dioulasso ont pris goût à l’usage du gaz butane comme source d’énergie pour leurs véhicules. De 2008 à nos jours, le phénomène a gagné du terrain. Il existe des garages spécialisés dans la transformation des moteurs pour les adapter à cette nouvelle source d’énergie. Et malgré les dangers et l’intervention de l’autorité, les taximen ont du mal à revenir à l’essence ou au gasoil. Et cela pour des raisons économiques. Avec la bouteille de six kilogrammes, qui coûte 4 000 FCFA, les taximen s’en sortent mieux. Par contre avec l’essence ou le gasoil, « c’est de la merde » comme dit Abdoulaye Toungara, taximan présent à la rencontre.

Que vaut cette merde face à la vie humaine ? Nul n’ignore que le gaz butane est très inflammable. Alors, mettre une bouteille de gaz dans un taxi où montent et descendent des clients divers, il y a de quoi s’inquiéter. « Le gaz rend malade et il tue rapidement le moteur », a témoigné Sinaly Coulibaly, SG du syndicat. C’est donc à cause des différents méfaits du gaz butane que les autorités de la région des Hauts Bassins font de leur mieux pour mettre fin à la pratique. Ainsi, depuis le début de cette année 2011, des rencontres sont organisées entre les deux parties, pour résoudre la question de façon concertée et inclusive. Après plusieurs mois de sensibilisation, le gouverneur de la région, Siaka Prosper Traoré, a invité le syndicat des taximen pour faire un bilan de cette action. C’est leur secrétaire général qui a fait le point du travail fait par sa structure. Selon le SG, plus de 300 taxis roulaient à base du gaz butane à la date de la première rencontre avec l’autorité, courant janvier 2011. A la date d’aujourd’hui, 240 taxis ont pour source d’énergie le gaz butane. « Nous continuons de sensibiliser nos camarades qui n’ont pas encore compris le danger du gaz», conclut le Secrétaire général.

Sans être contre l’arrêt de la pratique, les taximen veulent avoir du temps afin de revenir progressivement sur les sources normales d’énergie. C’est pourquoi, le syndicat a souhaité avoir une seconde chance avec l’autorité afin de continuer la sensibilisation. Février 2012, c’est le délai dont les taximen ont souhaité bénéficier afin de se conformer à la volonté de l’autorité. Mais le gouverneur entend procéder déjà à des contrôles dès le 5 décembre 2011.

Un taxi utilisant le gaz butane comme source d'énergie. Ph. B24

Tous ceux qui utilisent le gaz butane comme source d’énergie pour leur véhicule, seront concernés par ce contrôle. Car selon le témoignage du directeur régional des Transports, des Postes et de économie numérique, Pascal Compaoré, le gaz est utilisé sur l’axe Bobo-Bama par des transporteurs. La pratique existe également dans d’autres régions voisines qui n’échapperont pas à ce contrôle. La vie chère qui est la cause principale de l’usage du gaz butane par les taximen, a une fois de plus été au menu des échanges. Aussi, le syndicat a-t-il souhaité une baisse du prix de l’essence pour faciliter l’abandon du gaz, dont ils sont conscients des dangers.

Sur les 757 taxis que compte la ville de Bobo-Dioulasso, seulement 18 roulent à base d’essence, 499 utilisent du gasoil et les 240 roulent à base du gaz butane.

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