Cinéma burkinabè : Les critiques au chevet du 7ème art.

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On assiste depuis un certain temps à une baisse de qualité du film burkinabè. C’est un bilan que dresse l’Association des Critiques de Cinéma du Burkina, en conférence de presse ce vendredi, à quelques jours de la deuxième édition de la semaine de la critique cinématographique de Ouagadougou (SECRICO).

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Le président de l'ASCRI-B, Clément TAPSOBA (milieu), lors de la conférence de presse. Ph. B24

Ce n’est pas un constat nouveau. Le cinéma burkinabè est à la croisée des chemins, malgré les états généraux du cinéma tenu en juillet 1997 qui devait le relancer par un certains nombre de recommandations. Et le récent diagnostic de Christian Boglo, secrétaire général de l’Union Nationale des Cinéastes du Burkina dans les colonnes du quotidien  « Le Pays », pointant du doigt la mésentente entre cinéastes burkinabè n’est pas le seul révélateur de ce mauvais état de notre cinéma. Cette fois, ce sont les critiques du septième art qui sonnent l’alerte, justifiant par là même l’organisation de la semaine de la critique cinéma.

 

Un net recul depuis les années 90

En effet, le grand nombre de production de ces dernières années contraste avec celui des prix, devenus très rares, dans les différentes compétitions. Depuis 1997, année du sacre de « Buud Yaam » de Gaston Kaboré, le grand prix du Fespaco, l’Etalon de Yennenga, n’a plus été décerné à un cinéaste burkinabè. Aussi significatif, les films burkinabè sont absents des sélections pour les compétitions internationales, tels que le Festival de Cannes ou de Berlin. Toute chose qui conduit Clément TAPSOBA, président  de l’ASCRI-B, a affirmé que le cinéma burkinabè « a cessé d’être une référence en terme de qualité, artistiquement et esthétiquement ».

Gaston Kaboré brandissant son prix en 1997

A la reconquête de la qualité perdue

Après une première édition de la semaine de la critique cinématographique qui a célébré le cinquantenaire du cinéma burkinabè, l’ASCRI-B entend faire de la deuxième édition un gros point d’interrogation sur la qualité, au regard du constat qu’elle a dressé.  Les principales causes étant connue, la semaine de la critique devra constituer un moment de réflexion pour l’ensemble des professionnel, autour d’un certains nombre de questions, afin de trouver les pistes de la reconquête de cette qualité perdue. La réflexion doit aller « au-dela des questions récurrentes de financement, de distribution voire de formation », précise le président de l’Association ». Car pour lui, « ce n’est pas seulement le financement qui fait les grandes œuvres ».

 

La semaine de la critique cinématographique

La semaine de la critique cinématographique de Ouagadougou (SECRICO) est organisée par l’Association des critiques de cinéma et se veut un moyen pour les critiques de cinéma de contribuer à la promotion d’un cinéma de qualité.

Ainsi, trois jours d’activités, à partir du 12 octobre, marqueront cette édition, avec la particularité et les allures désormais d’un « Festival du cinéma burkinabè » ; l’ambition étant de devenir à l’avenir un festival compétitif. Entre tables rondes et ateliers, une place est faite aux projections d’environs une trentaine de films.

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Justin Yarga

Journaliste web qui teste des outils de Webjournalisme et datajournalisme, Media strategy consultant.

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Un commentaire

  1. Ce article vient ? point nomm? car on remarque vraiment que le Bf presente ces derniers temps des films qui laisse ? d?sirer. On dirait qu’aujourd’hui n’importe qui peut decider de faire un film. Je pense que cela est pitoyable si on presente du n’importe quoi a la population

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