Campagne agricole 2011-2012 : Un déficit auquel il fallait s’attendre

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Les membres du gouvernement lors point de presse consacré au bilan de la campagne agricole 2011-2012. Photo Burkina24

Le bilan de la campagne agricole 2011-2012 a été présenté ce mardi par le ministère de l’agriculture et de l’hydraulique au cours d’un point de presse. La situation dressée et les chiffres livrés dans ce bilan concluent à un déficit céréalier. 

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L’installation tardive de la saison pluvieuse et les poches de sécheresse que certaines zones du Burkina ont connues avaient déjà fait pressentir une campagne agricole en deçà des attentes. Déjà, dans son discours du 13 octobre, le premier ministre n’avait pas caché les inquiétudes qui subsistaient quant aux récoltes, au regard du retard de l’installation de la saison.

Un bilan déficitaire de -31 649 tonnes

Mais si l’on ne pouvait pas se hasarder à dire l’ampleur de la situation, on en sait désormais d’avantage sur le bilan de cette campagne, à travers le bilan que fait le ministère de l’agriculture et de l’hydraulique. Un bilan prévisionnel certes, mais qui souligne déjà des déficits importants pour les différentes productions du pays.  En effets, les trois céréales principales, le mil, le sorgho et le maïs, ont enregistré une production en baisse par rapport à la dernière campagne. Avec une baisse dans les autres productions, vivrières et de rente, le bilan céréalier prévisionnel national s’élève à 3 383 563 tonnes de céréales disponibles. Soit un déficit de -31 649 tonnes par rapport au besoin céréalier total du pays.

Le déficit qui ressort de ce bilan cache l’ampleur disparate de la situation agricole dans les différentes provinces, certaines enregistrant même un excédent céréalier. C’est le cas de 14 provinces. Mais de façon générale et selon le bilan prévisionnel présenté, 17 provinces connaissent un déficit céréaliers et 14 autres sont en situation d’équilibre.

146 communes menacées d’insécurité alimentaire

Selon le ministre Laurent SEDEGO, expliquant la méthode d’enquête qui a permis d’établir ce bilan, les enquêtes ont été raffinées pour atteindre jusqu’à une plus petite entité territoriale, la commune. Cela a permis d’avoir des informations plus précises sur la situation agricole. C’est ainsi que le bilan dressé fait état de 146 communes considérées comme des zones à risques et où les perspectives alimentaires seront « difficiles à moyen et long termes pour les ménages démunis » et plus compliquées en raison d’éventuelles hausses des prix des produits.

La présentation de ce bilan a été l’occasion pour le ministre de l‘agriculture  de présenter les mesures qu’entend prendre le gouvernement pour faire face à la situation alimentaire conséquente à ce déficit. Il s’agit surtout de mesures d’urgence qui vont du suivi rapproché des zones à risques, au transfert des céréales d’autres zones vers ces zones à risques. Par ailleurs, le gouvernement voit dans les cultures de saison sèche une solution à une éventuelle crise alimentaire et le ministre de l’agriculture a annoncé le lancement de « l’opération Bondofa », du nom d’une variété de maïs mise au point par l’INERA. Il est attendu des cultures d’irrigation une importante production d’ici janvier, ce qui contribuera à alléger le déficit.

Mais le tout reste est de pouvoir assurer la collecte, le transfert et les opérations de vente à prix social. Et le gouvernement compte impliquer les acteurs des collectivités décentralisées, aux côtés de la SONAGES.

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Justin Yarga

Journaliste web qui teste des outils de Webjournalisme et datajournalisme, Media strategy consultant.

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