RDC : La prestation de serment deTshisekedi envers et contre tout

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photo: alingamboka

La prestation de serment de Tshisekedi « devant le peuple »  annoncé pour ce vendredi a finalement eu lieu au domicile de l’opposant. Le bras de fer entre ainsi dans son étape supérieure à travers cette investiture, résonnant comme la répercussion d’une jurisprudence qui s’encre lentement dans les habitudes des politiques africains.

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En l’espace de quatre jours, la RDC aura vécu deux investitures. Joseph Kabila, déclaré vainqueur a prêté serment le mardi pour son second quinquennat. Et c’est ce vendredi que l’opposant historique Etienne Tshisekedi a lui aussi prêté serment, mais dans une toute autre ambiance que celle prévue. L’opposant autoproclamé président l’avait annoncé depuis dimanche. Les autorités, elles, ont déclaré toute manifestation interdite ce vendredi et s’étaient montrées déterminées à empêcher une autre prestation de serment qu’elles considèrent comme « un acte de subversion » et « contraire à la constitution ».

Empêché de quitter son domicile par la police, Etienne Tshisekedi qui a vu ses partisans également empêcher de se rassembler et d’accéder au stade des martyrs où devait avoir lieu son investiture, s’est résigné à prêter serment à son domicile à Kinshasa, « en présence de plusieurs dizaines de ses partisans et devant des responsables politiques de l’opposition », selon une information donnée par l’Agence France presse et reprise par Radio France internationale.

Cette situation à laquelle a conduit le processus électoral en RDC n’est pas nouvelle. Elle fait penser d’ailleurs à la naissance d’une jurisprudence dans les contentieux électoraux si fréquents et porteurs de crises en Afrique. Elle fait revenir notamment à la mémoire le long bras de fer qui a entretenu la crise ivoirienne au sortir des élections de novembre 2010. Et depuis, ce bras de fer et son issue a fait rêver plus d’un opposant du continent et a enregistré  sa répercussion immédiate mais éphémère au Gabon, avec André Mba Obame, qui s’était lui aussi autoproclamé président du Gabon en janvier 2011.

Depuis, il y a lieu de craindre qu’une telle propension ne gagne une majorité de pays africain où l’alternance démocratique demeure en souffrance. D’autant plus que, dans le cas congolais, le bras de fer avait déjà commencé avant le verdict des urnes, venu confirmer, pour chaque camp, une victoire évidente. Le pire dans cette situation reste la détermination des partisans de cet opposant historique qui jouit de ce fait d’un soutien incontestable d’une partie du peuple congolais et de la quasi-totalité des autres opposants. On pourrait donc se tromper de penser hâtivement à une frasque de la part de l’opposant.

La fermeté du camp adverse, déterminé à étouffer les ambitions de son adversaire, l’isolement de ce dernier privé de tout soutient franc, ni de la communauté internationale ni d’aucun gouvernement, pourront-ils mettre un terme à cette nouvelle chronique entamée, et sonné ainsi le glas pour cette jurisprudence naissante ?

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Justin Yarga

Journaliste web qui teste des outils de Webjournalisme et datajournalisme, Media strategy consultant.

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Un commentaire

  1. Ca me rappelle Gbagbo vs Ouattara; L’Afrique n ‘est pas pres pour le changement. Honteux.

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