Musique de notre pays : Florent MAZZOLENI décortique l’histoire de la musique voltaïque

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S’il y a un genre artistique qui a fait connaître notre pays, le Burkina Faso (ex Haute-Volta), à l’extérieur, c’est bien la musique. Les premières heures de cette expression de nos valeurs ont fait de nombreux émules qui sont, aujourd’hui, très peu connus de la jeune génération. A travers le livre Burkina Faso : Musiques modernes voltaïques, Florent MAZZOLENI nous en apprend des choses.

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Le jeudi 19 janvier 2012, dans la salle du Petit Méliès de l’Institut Français de Ouagadougou, l’auteur de BurkinaFaso : Musiques modernes voltaïques, Florent MAZZOLENI a présenté à l’ensemble du public les fruits de ses quatre années de recherches sur la musique de notre pays. Auteur, journaliste, photographe, son œuvre représente une production d’ouvrages sur les musiques populaires, les voyages, la photographie, l’Afrique et tous les phénomènes culturels qui naissent des deux côtés de l’océan atlantique.

Selon lui, ce qui a donné naissance à notre musique est partie de Bobo-Dioulasso. C’est dans cette ville que les premiers orchestres ont vu le jour. Cette musique est née de l’influence des musiques du Mali et surtout de la Guinée-Conakry où Sékou TOURE, indépendantiste convaincu, a créé un orchestre national qui faisait l’apologie des grands conquérants qui ont marqué l’histoire du continent. D’autres orchestres comme « Les Imbattables Léopards » de l’Empereur Bissongo -d’abord orchestre militaire, qui se transformera en un orchestre ouvert aux civils-, « Dafra Star » de Tidiane COULIBALY verront aussi le jour.

            A Ouagadougou, « Le Suprême Kombemba Nationale»,  « L’Harmonie Voltaïque », « Super Volta de la Capitale », « Volta Jazz », le « Bozambo », etc. ont été les premières à s’exprimer scéniquement.

Les studios d’enregistrement étant quasi inexistant à cette époque, il était donc très difficile, voir impossible de produire des disques de qualité. Les enregistrements se faisaient, dans le meilleur des cas avec le nagra du studio de la Radio Nationale ou, dans le pire des cas, à l’aide de simples radiocassettes. Quelques enregistrements se sont faits à l’extérieur du pays. D’autres enregistrements, bien que réalisés sur le territoire national, étaient vendus à l’extérieur, sans que les artistes bénéficient des résultats de ces ventes.

En plus des influences venues du Mali et de la Guinée, d’autres influences sont à rechercher au niveau de l’Afrique centrale, des Etats-Unis d’Amérique, avec le RYTHME N Blues.

Activité mal perçue par certaines couches sociales de l’époque, le coup de grâce, qui fera perdre à notre musique sa vitesse de croisière atteinte dans les années 1978, est l’arrivée de la Révolution. Cette dernière a réduit considérablement le coût des entrées dans les salles de spectacles. De nombreux  artistes qui voulaient vivre de ce métier ont donc dû raccrocher leurs instruments.

Pourtant des grands noms ont fait connaître cette musique à l’extérieur. Il s’agit de Tidiane COULIBALY (le Cheminot chanteur), Georges OUEDRAOGO et Amadou BALLAKE.  

Se terminant par une discographie, ce livre Burkina Faso : Musiques modernes voltaïques (édition Le Castor Astral, Nov. 2011) est assorti d’un CD qui rassemblent des titres qui ont traversé le temps et qui restent la mémoire d’un parcours remarquable.

Rialé

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Rialé est artiste-comédien et résidant a Ouagadougou.

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