La directrice de l’IAM s’interroge sur l’aboutissement des conclusions de la Triennale

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Mme TAMBOURA Aïcha

Le Docteur Aïcha Tamboura est Directrice de l’Institut africain de Management de Ouagadougou. Par cet entretien que Burkina24 vous propose, elle martelle l’exigence d’un enseignement de qualité au Burkina Faso pour répondre au besoin de développement du pays. Des réponses rigoureuses, sans détours nous ont été servies.

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Burkina24 (B24): Bonjour Madame la directrice. Pouvez-vous brièvement vous présenter à nos lecteurs ?

Aïcha Tamboura Diawara (ATD): Dr Aïcha Tamboura Diawara, Directrice Générale de l’institut Africain de Management de Ouagadougou ( IAM Ouaga)

B24:Votre établissement connait un succès remarquable depuis son implantation dans la capitale burkinabé. Qu’est-ce qui selon vous explique cela ?

ATD: Le succès de IAM se justifie par la qualité de l’enseignement et la recherche perpétuelle de l’excellence. De plus, nous allions  le savoir, le savoir faire au savoir être. Tout cela est renforcé par la présence d’une administration qui est à l’écoute des étudiants.

B24: Il y a de plus en plus d’écoles supérieures qui s’installent au Burkina Faso.  Ce fait constituerait-il un frein à un enseignement de qualité ou un élément déclencheur d’une formation de qualité au Burkina ?

ATD: La prolifération  d’écoles supérieures pourrait être un élément déclencheur d’une formation de qualité au Burkina si le cahier de charges des enseignements était respecté et s’il y avait une structure étatique qui  contrôlait  régulièrement les instituts sur un certain nombre d’éléments qui constituent la base de la qualité : je citerai la cohérence des programmes et des volumes horaires, les processus de recrutement des étudiants et des enseignants, le respect des modalités d’évaluation des étudiants et des enseignants. Enfin, la formalisation d’un système d’audit annuel en vue de se corriger pour être plus performant.

Quand on observe le paysage de l’enseignement supérieur privé, on constate que beaucoup d’écoles ne font que du commerce purement car elles ne respectent la règle primaire de recrutement des étudiants, c’est-à-dire tenir compte du niveau et des notes existantes.

Pour avoir cet enseignement de qualité, il faudrait que les promoteurs de ces écoles supérieures puissent parler le même langage et se concerter régulièrement. En effet, un étudiant qui ne peut pas s’inscrire à l’IAM Ouaga pour insuffisances de notes, ne doit pas être accepté en classe supérieure par un autre institut. Et c’est ce qui est monnaie courante aujourd’hui.

B24: Que savez-vous de la Triennale de l’Education ? Pensez-vous comme certaines autres personnes que c’est un forum du plus pour rien ?

ATD: Pas grand-chose car les conclusions de la triennale ne sont pas vulgarisées auprès de tous les acteurs œuvrant dans le domaine de l’éducation. C’est bien beau de faire une triennale, mais quelle est la suite qui sera donnée à ce forum ? Que deviendront les conclusions ?seront –elles traduites en plans d’action ? Permettront-elles d’améliorer l’éducation en Afrique et au Burkina Faso. Je n’y crois pas trop car ce sont souvent de grandes messes qui n’accouchent que de souris.

B24: Quels sont les handicaps des enseignements primaires, Secondaire, Supérieur dans notre pays? 

ATD: Enseignement secondaire : insuffisance d’infrastructures, pléthore dans les salles, encadrement faible, conditions d’études médiocres surtout pour les filles car l’Etat n’a rien prévu pour faciliter la poursuite des études en secondaire des filles dans les provinces. Résultats : taux élevés grossesses précoces et/ou indésirées…

Enseignement supérieure : pléthore dans les amphis, insuffisance d’enseignants, mauvaises conditions des étudiants, etc.

B24: Que faudrait-il selon vous pour un enseignement de qualité qui s’adapte au marché du travail et qui booste la création d’entreprises ?

ATD: Tout simplement, il faut que les programmes soient conçus ensemble

B24: On reproche aux écoles comme l’IAM la cherté des scolarités. Qu’avez-vous à dire pour votre défense ?

ATD: Il faut relativiser: « Qualité rime avec cherté souvent ». Quand on veut un enseignement de qualité, il faut débourser car le savoir a un prix, surtout le savoir de qualité. Quand tu prends l’exemple des pays anglo-saxon, l’enseignement supérieur coûte excessivement cher. Je ne fais pas de comparaison mais ce sont les exigences de l’enseignement supérieur, surtout de qualité, qui justifient cette cherté.

B24: Votre mot de la fin.

ATD: Pour un enseignement supérieur de qualité, tous les promoteurs doivent défendre les mêmes intérêts et développer l’objectif de qualité comme étant primordial. Par ailleurs, il faut que l’Etat les accompagne et établisse un instrument de contrôle pour le respect des cahiers de charges.

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Dieudonné LANKOANDE

M. Lankoandé est passionné de web2.0 et de stratégies marketing (Marketing/web & Community Management) propre au secteur on line, domaine dans lequel il a plusieurs années d’expériences.

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