Mortalité maternelle : tirs croisés sur un mal réel à l’occasion du 8 mars

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Une marche de femmes à la veille du 08 mars pour demander la gratuité des soins. Photo: Sidwaya quotidien.

A Dédougou où la célébration de la journée internationale de la femme a battu le rappel des troupes, il a été question de la  « mobilisation sociale pour la réduction de la mortalité maternelle: le rôle des hommes ». La commémoration de cette journée cette année encore donne l’occasion une fois de plus de montrer la mobilisation des autorités et de la société civile contre la mortalité maternelle, un mal réel qui semble persister.

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Comme déjà par le passé et tout près en 2011, le 08 mars 2012 a été célébré au Burkina Faso sous le thème de la mortalité maternelle, à côté du thème retenu au niveau international pour cette  155e Journée : « autonomisation de la femme rurale ». Une récurrence dans le thème national qui suggère combien est préoccupant ce phénomène des femmes qui continuent de perdre la vie ou de risquer la mort lors de l’accouchement ou de la grossesse. Les derniers chiffres, selon le recensement général de la population et de l’habitation (RGPH) de 2006 donne 307 pour 100 000 naissances vivantes, alors que la norme internationale est à 101 décès pour 100 000 naissances vivantes. Le rapport sorti par Amnesty International en 2009 estimait pour sa part que chaque année plus de 2000 femmes perdent la vie pour des raisons liées à la grossesse et à l’accouchement.

Pas étonnant que la mobilisation s’accentue pour réduire l’ampleur du phénomène et espérer atteindre les OMD dans ce domaine. Ainsi, pour cette célébration, les autorités burkinabè ont choisi de miser sur le rôle des hommes. Et ce ne sont pas seulement les autorités de notre pays qui se préoccupe du sort de la femme en couche. Depuis quelques, le champ de bataille s’est élargi avec de nouveau fronts ouverts par la société civile.

En 2009, Amnesty International lançait au Burkina sa campagne contre la mortalité maternelle au Burkina Faso. Une campagne fait de sensibilisation à travers les villes du pays, et de plaidoyer auprès de parlementaires et des plus hautes autorités du pays. Dans le sillage de ces plaidoyers, le chef de l’État a pris l’engagement de lever les barrières financières aux soins obstétricaux d’urgence. Environs trois ans après, la mobilisation reste à l’ordre du jour pour faire suivre cet engagement d’effets. Fort de l’expérience de l’ONG Help et de Terre des Hommes en matière d’exemption de paiement des soins, des organisations telles que Médecins du Monde/France, Amnesty International, et l’ONG Help, mènent un plaidoyer pour la lever des barrières financières, à travers la gratuité des soins de santé maternelle.

Cet objectif de rendre accessibles les soins de santé maternelle par la gratuité est l’un des angles de combat pour réduire la mortalité maternelle, à côté d’autres objectifs portés par d’autres acteurs de la société civile et de partenaires techniques et financiers.


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Justin Yarga

Journaliste web qui teste des outils de Webjournalisme et datajournalisme, Media strategy consultant.

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