Funérailles en pays Bissa : Grands moments d’échanges entre générations

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La période des funérailles traditionnelles bat son plein dans différentes régions du Burkina Faso. En pays Bissa, dans le village de Soumagou, à 10 km de Tenkodogo, sur l’axe Garango-Tenkodogo, le week-end du 27 au 29 avril 2012 a été le moment de rendre hommage aux Ancêtres. Retour sur un week-end riche en traditions.

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Le jeudi 26 avril 2012, dans la matinée, les fils du village commencent à faire leur arrivée. Le grand nombre est venu de Ouagadougou, Bobo-Dioulasso, mais aussi d’Allemagne, d’Italie, du Gabon et de la Guinée Equatoriale. Chacun rejoint sa concession. Dans la matinée du vendredi 27 avril, des réunions sont faites dans les concessions. Tous s’organisent pour donner plus d’éclats à la cérémonie. L’un des fils du défunt est appelé à exposer, au seuil de la concession, un carquois remplis de flèches et un arc, qui sont les attributs de l’homme.

Le lendemain, samedi 28 avril, l’église du village voit l’arrivée du curé. La messe en hommage aux disparus va bientôt commencer. De toutes les confessions religieuses, les fils et filles du village se retrouvent au sein de ce lieu de culte. Après cet hommage dans la langue de cette religion moderne et importée, l’après-midi fut consacré à l’immolation des bêtes en hommage aux disparus. Le sang des bœufs, des moutons et des poulets a coulé.  Parmi ces animaux, et surtout les bœufs, il y avait l’apport des beaux-fils, des fils et des frères. Avant que les bœufs ne soient immolés, les belles-filles du défunt attachent des morceaux de tissus ou du fil à l’une des pattes de chaque animal. Cela signifie qu’il faut leur consacrer des parts importantes lors de la distribution. Les petits-enfants se joignent à la cohue pour réclamer leur part également. Pendant le partage de la viande, la tradition veut que celui qui a immolé les animaux ou ceux qui les ont dépecés aient droit aux cous de ces animaux. La viande est ensuite  distribuée entre les différentes femmes qui se chargeront de faire la cuisine pour les invités. La nuit, modernité oblige, un bal poussière est organisé.

Le dimanche 30 avril, jour des salutations, le dolo (bière de mil) coule à flot. Du hinsi hi (zoom koom) est aussi offert aux non buveurs d’alcool. Une troupe de danse s’invite à la fête. L’on chante les éloges du défunt et de ses proches. Des présents (argent, colas, etc.) sont offerts aux danseurs et aux musiciens.  Des fusiliers sont invités  à tirer des salves de fusils traditionnels.

Après enquête, il est ressorti que pour certain défunt, la famille de la mère (les oncles et tantes) vient faire une cérémonie. Elle chante en tournant, trois fois, autour de la concession, lorsqu’il s’agit d’un homme, et quatre fois, lorsqu’il s’agit d’une femme. Moments festifs, mais aussi moments de recueillement, les funérailles au village demeurent des lieux de rencontre et de renforcement des liens familiaux

                                                                                                                                              Rialé

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Rialé est artiste-comédien et résidant a Ouagadougou.

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