Musique: « Acoustic Africa », des voix de femmes aux multiples colorations

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La chanteuse Dobet Gnahoré en compagnie de Aly KEÏTA ©Burkina24

Le mercredi 16 mai 2012 dernier, l’Institut Français de Ouagadougou a abrité un concert inédit : Acoustic Africa. Sur scène, trois dames de la Côte d’Ivoire et du Cameroun, Dobet Gnahoré, Manou Gallo et Kareyce Fotso, soutenues  par une autre dame des Etats-Unis d’Amérique, Leni Stern. Ce fut un moment de pur délice.

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Lorsque des cordes vocales de femmes rencontrent des cordes de guitares et de n’goni, joués par des femmes, il n’y a que de l’étonnement qui se lit sur le visage des spectateurs. Pourtant, ces femmes démontrent ainsi les capacités inouïes qu’elles ont à prendre possession de la scène.

Munie de sa guitare bass, Manou Gallo, entre la première dans la mêlée. Elle fait crépiter les cordes et pousse la foule de l’Institut Français à se lever comme un seul homme pour applaudir cette prouesse rarement vue. Comme pour ajouter de la terre à la terre (selon l’expression de Me Titenga Frédéric PACERE), Kareyce Fotso, guitare acoustique en bandoulière, se lance dans le jeu avec une chanson dans sa langue maternelle, du Cameroun. Des envolées vocales qui ont amené des spectateurs à descendre dans l’arène de la danse et de se trémousser à volonté. Dobet Gnahoré, quant à elle, ne joue pas à la guitare, mais à des tambourins. A cela,  sa voix légendaire vient apporter une coloration particulière à ses prestations scéniques. A côté de ces trois africaines, une américaine, Leni Stern, vient ajouter son grain de sel à cette cuisine féminine savamment orchestré. Jouant de la guitare solo, du n’goni et chantant en bambara (langue parlée au Mali, au Burkina Faso et en Guinée), cette américaine vient confirmer d’une Afrique qui va toujours à la rencontre du reste du monde.

Se fondant sur des démarches utilisant les ressources ancestrales des chansons traditionnelles africaines, chacune de ces chanteuses et instrumentistes fait siennes les legs ancestraux et s’ouvre  au funk, au blues, au rap et à l’afro-pop. Elles n’hésitent pas à mettre en exergue leur qualité de danseuses. Quant à Leni Stern, elle a fait un retour aux sources musicales africaines en allant à l’école de grands Maîtres comme Bassékou KOUYATE, pour apprendre à manipuler les cordes du n’goni.

Sur scène, ces dames ne sont pas des féministes invétérées. Elles s’ouvrent aux hommes en faisant appel au balafoniste malien, Aly Keïta et au célèbre batteur burkinabè Wendla Viim ZABSONRE pour donner plus de résonance envoûtante à leurs actes scéniques.

                                                                                                                                       Rialé

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Rialé est artiste-comédien et résidant a Ouagadougou.

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