Crise malienne : un accord sous pression, succession d’obstacles

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Dioncounda Traoré à l'issue de l'accord. Ph: jeuneafrique.com

Le Président par intérim Dioncounda Traoré devra rester à la tête du Mali pendant 12 mois après expiration des quarante jours constitutionnels de transition. C’est ce qui a été conclu entre la junte, les autorités transitoires et la CEDEAO à Bamako le dimanche 20 mai 2012. Malgré cet accord consensuel, des bamakois ont crié à l’usurpation de leur autonomie en assiégeant le palais présidentiel et agressant au passage le président de transition. 

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Le capitaine Sanogo a ainsi plié l’échine devant la menace de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest, ce, après avoir annoncé à quelques jours de l’échéance, son refus de la prolongation du mandat du président intérimaire consensuel.

Le délai de 12 mois commence à compter de ce mardi et conduira le Mali à des élections à l’issue desquelles, le pouvoir passera aux mains du vainqueur. Selon les termes de l’accord, la junte doit rester en dehors du processus politique, et les sanctions seront automatiques à la moindre entrave au processus de l’accord.

Les quarante jours constitutionnels ayant été déclarés intenables, la CEDEAO avait annoncé une transition de douze mois que la junte avait systématiquement rejetée, exigeant le départ de Traoré au terme de ce délai. Ce revirement de la situation semblait prévisible tant les militaires s’exposaient à des sanctions sévères par la communauté ouest africaine et internationale.

D’aucuns émettaient l’idée  et souhaitaient même que le capitaine soit soumis au sort d’un Dadis Camara au cas où il s’entêtait à ‘’reprendre sa chose’’. La priorité est visiblement la partie Nord du pays. Il faut nécessairement trouver une solution durable afin de permettre au président Traoré, et au Premier ministre Cheick Modibo Diarra de parvenir à des élections, incontestables et incontestées.

Tout compte fait, le capitaine semble avoir fait le bon choix qui lui éviterait un sort moins honorable. Les quelques coups qu’il administre au processus de sortie de crise ont pour objectif de lui garantir un avenir paisible. Et, il l’aura obtenu. Il bénéficie désormais du statut d’ancien chef d’Etat et les avantages y relatifs, les indemnités y afférentes, la garde rapprochée, la prise en charge de son logement par l’Etat ; la CEDEAO a également concédé l’amnistie aux auteurs du coup d’Etat du 22 mars.

L’organisation sous régionale n’avait, elle non plus, pas le choix que de parvenir à cet accord sans lequel, le bourbier malien s’élargirait. Et ce n’est pas tout. Les manifestations de civiles ayant pris pour siège le palais présidentiel et agressé le Président Dioncounda, font pressentir que la crise est plus que jamais d’actualité. Il n’est donc pas temps de crier victoire, car une bonne partie du peuple malien commence a récuser les décision de la CEDEAO.

Les manifestations hostiles à l’accord, organisées lundi dans la ville de Bamako, ont en effet dénoncé la trahison du capitaine par la signature des accords. Le peuple malien traversera encore une fois des heures sombres si la Raison ne revient dans chaque camp, le plus vite possible.

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