RÉVISION CONSTITUTIONNELLE: Le groupe ADJ explique son Boycott.

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Le groupe parlementaire Alternance Démocratie et Justice(A.D.J) explique par le communiqué ci après, son acte de boycott de la séance de la l’Assemblée Nationale du lundi 11 Juin 2012, dédiée à la modification constitutionnelle devant consacrer notamment l’amnistie des anciens chefs d’Etats, la création d’un Sénat.

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Excellence Monsieur le Président de l’Assemblée nationale, Chers Collègues Députés,
Le 13 avril 2011, ignorant et méprisant la société civile représentative, mais surtout foulant au pied la loi 009-2009/AN du 13 avril 2009 portant statut de l’opposition que vous avez votée ici même pour clarifier le jeu politique et créer les conditions d’un véritable dialogue politique, gage de progrès dans la paix et la concorde, le gouvernement mettait en place son Conseil consultatif pour les réformes politiques (CCRP) dans l’illégalité la plus totale.

Taillé sur mesure pour les besoins que l’on sait, ce CCRP n’a pas accédé, paradoxalement à ce que le gouvernement attendait de lui et qui est de notoriété publique au Burkina Faso et ailleurs, à la modification de l’article 37 et la suppression du verrou limitant le nombre de mandats présidentiels, pour permettre au Président actuel de s’offrir un pouvoir à vie. Malgré les ruses et artifices utilisés aux assises régionales et nationales organisées à cet effet pour remettre sans succès la question à l’ordre du jour, la modification de l’article 37 n’a pas été retenue, faute de consensus.

Aujourd’hui, comme un pis-aller, ce sont les propositions dites consensuelles qui font l’objet de la présente proposition de modification constitutionnelle. Outre l’amnistie qui ne vise en réalité qu’à aménager un sauf-conduit pour le président Blaise Compaoré, en contradiction avec ce principe universel qui veut que la loi ait une portée générale au lieu de viser des individus, ou encore l’instauration d’un sénat qui nous paraît superfétatoire au regard de la multiplication exponentielle des institutions juste pour caser des amis politiques dans un contexte de crise exacerbée, le groupe parlementaire ‘‘Alternance, Démocratie et Justice’’ estime qu’il ne peut prendre part ni au débat, ni au vote de propositions émanant d’une structure dont elle a été exclue et de surcroît illégale.

Avant de quitter cette séance plénière, le groupe parlementaire ‘‘Alternance, Démocratie et Justice’’ met en garde le régime comme il l’a toujours fait de façon courageuse, clairvoyante et responsable quant aux dérapages qui pourraient découler de l’instrumentalisation inconsidérée des institutions de la République pour des desseins partisans. Il prend le peuple burkinabè à témoin par rapport au déphasage continu des actes d’un régime au regard des attentes de son peuple.

Je vous remercie.

Fait à Ouagadougou, le 11 juin 2012

Le Président du Groupe Parlementaire


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Youssouf Bâ

Juriste, Spécialisé en Droit de l'Intégration. Journaliste, Poète.

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2 commentaires

  1. Chaque peuple ne m?rite t’il pas ses dirigeants?? quant la prise de conscience du peuple Burkinab???le r?veil risque d’?tre tard et tr?s douloureux…A chaque peuple ‘accepter ou de changer son destin…

  2. Oui,nous sommes t?moin que vous vous etes d?parits de leur fourberie.De toutes les fa?ons,comme l’a si bien dit le sage Ki-Zerbo,ils ne pourront ?chapper ? tous les trois tribunaux ? la fois,? savoir leur propre conscience morale,la justice humaine,et enfin celle divine.Wait and see!

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