Union africaine: aller maintenant de l’avant et à l’essentiel

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Le 19e sommet de l’Union africaine s’est ouvert ce dimanche 15 juillet à Addis-Abeba, sur le thème « Promouvoir le commerce intra-africain ». Comme toujours, d’autres sujets éclipsent les thématiques des sommets de l’Union et, à un moment où le continent reste confronté a des crises, ce 19e sommet se penche sur plusieurs situations de crise. Mais très attendue, la bataille pour la présidence de la commission a connue son issue. Une guerre qui n’avait que trop duré.

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Il a fallu 4 tours de scrutins, comme au dernier sommet, pour qu’enfin soit connu le nom de la présidente de la Commission de l’Union Africaine. Avec 37% des voix, la Sud-Africaine Nkosazana Dlamini Zuma devient la nouvelle présidente de la commission, à l’issue d’un bras de faire qui a traversé deux sommets.

Des sommets et réunions se sont succédés, mais l’image que donne l’UA, le message envoyé au reste du monde restent les mêmes: les Africains sont jusque-là incapables de s’unir et de s’attaquer à leurs problèmes essentiels. Enfin, même si ce fut avec retard, c’est une impasse qui vient de prendre fin et qui laisse une place possible aux questions essentielles.

Une bataille jusqu’au bout qui n’avait pas lieu d’être

L’élection de Nkosazana Dlamini Zuma sonne comme un triomphe avec gloire pour l’Afrique du Sud, l’Afrique australe et leurs alliés. Pourtant cette bataille menée, de toute part jusqu’au bout n’avait pas lieu d’être. En effet, la situation dans laquelle se trouve l’UA depuis le dernier sommet entravait son bon fonctionnement. Mais surtout, de cette guerre que se sont livrés les deux candidats, et partant les deux principaux bloques régionaux, c’est l’union qui est sortie perdante et affaiblie.

A-t-on encore besoin, au risque de tomber dans la redondance, de rappeler qu’une union ne se forge pas en divisant ou en menant une guerre de postes. Le minimum pour nos États, à défaut de textes qui organisent parfaitement le fonctionnement des institutions de l’organisation, notamment les successions aux postes les plus en vue, était de garder à l’esprit l’essentiel.

Dépasser les guerres de leadership pour aller à l’essentiel

Cette bataille électorale cachait mal l’opposition au sein de l’Union de deux bloques régionales, l’Afrique australe et l’Afrique centrale. Qui plus est, on ne cessera jamais de se demander ce que veut l’Afrique du Sud en s’octroyant, au prix d’un combat aussi rude, la présidence de l’organe exécutif de l’Union? La mobilisation et le jeu diplomatique qui ont assuré cette victoire font craindre sur la capacité de la nouvelle présidente à se démarquer de la volonté ou plutôt de l’absence de volonté d’un État ou groupe d’États, pour faire progresser l’œuvre de l’Union. L’UA a pourtant besoin d’un exécutif fort qui puisse dépasser les intérêts égoïstes de quelques Etats, et imprimer enfin un rythme vers l’union tant rêvée par ses pères fondateurs.

Il est essentiel pour l’organisation continentale de savoir éviter à l’avenir, de telles oppositions, éviter de se réunir chaque fois autour de thèmes d’importance capitale que viendront éclipser des questions de l’ordre du préalable,  pour s’attaquer aux problèmes du continent. Le premier d’entre eux, la paix menacée de toute part sur le continent. Le sommet s’y est d’ailleurs penché et la liste des pays en crise est fortement suggestive de la nécessité de contrer cette véritable guerre à la paix sur le continent. Autant la paix est une condition du développement pour le continent, autant une union africaine forte institutionnellement est un préalable pour l’y conduire.

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Justin Yarga

Journaliste web qui teste des outils de Webjournalisme et datajournalisme, Media strategy consultant.

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