Election à la CAF : Il y a anguille sous la présidence

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La Fédération algérienne de football (FAF) présidée par Mohamed Raouraoua, a adressé au secrétaire général de la CAF (Confédération africaine de football), une proposition de modification des statuts de l’instance dirigeante du football africain dans la perspective de l’élection à la présidence de la CAF en mars 2013. Cette proposition stipule que ne pourra prétendre à être candidat à la direction de la CAF que toute personne qui est ou a déjà été membre du comité exécutif de l’instance du football africain.

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Pourquoi  une telle discrimination ?

La question légitime qu’on pourrait se poser devant une telle proposition est de savoir pourquoi ? Quelle urgence y a-t-il ou quel apport bénéfique aura une telle restriction sur la qualité de la gestion de l’instance ou du football africain ?

Les  autres potentiels candidats, qui  n’ont jamais figuré parmi les 13 membres de l’équipe dirigeante de la CAF, ont-ils fait preuve par le passé de mauvaise gestion ? D’ailleurs, il serait difficile de répondre à cette question car la mémoire ne se souvient plus de la date où Issa Hayatou, l’actuel président de la CAF, a pris fonction pour la première fois. En outre, à moins qu’il y ait erreur ou oubli, une telle clause ne figure dans les statuts d’aucune instance footballistique, pas même la FIFa. On trouverait alors difficilement matière à comparaison pour justifier une telle proposition.

Il y a  anguille sous roche

En attendant que Mohamed Raouraoua apporte des arguments plus plausibles, on arrive vite à la conclusion que cette proposition est louche et donc, qu’il y a anguille sous la présidence de la CAF. A qui profiterait une telle clause, si ce n’est à Raouraoua lui-même, si on sait qu’il a des prétentions pour la présidence de la CAF.

Cependant, il est connu pour s’être réclamé le dauphin d’Issa Hayatou et ce dernier ayant manifesté son intention de rempiler à l’élection de mars 2013, on verrait difficilement la tortue se mordre la queue. Conclusion, cette proposition profite à Issa Hayatou et laisse sur le carreau les autres candidats.

Et parmi ces derniers figure Jacques Anouma. Est-ce une manœuvre pour mettre l’ancien président de la Fédération ivoirienne de football sur la touche ? Issa Hayatou a-t-il tant peur de la force de frappe de son challenger  ivoirien au point qu’il veuille dresser contre lui des barrages ? Si cela s’avérait, c’est très mal.

Des voix qui votent contre

Il faut par ailleurs souligner que cette proposition n’est pas très bien accueillie par tous. L’ancien international des Lions indomptables du Cameroun, Joseph Antoine Bell, lui, dénonce une « tentative de confiscation » de la CAF dans un journal ivoirien.  Me Augustin Senghor, le président de la Fédération sénégalaise de football, ira plus loin en affirmant chez un confrère sénégalais que « c’est un recul pour le football africain » et qu’il voyait mal quel président de fédération africaine accepterait de voter pour une telle proposition.

Qu’arrive-t-il donc à la CAF ? Le sacro-saint bannissement de la politique du football est-il en train de perdre de la vitesse en Afrique ? Les déboires du pouvoir d’Etat africain contamineraient-ils maintenant le sport ? Ce serait un pis-aller si c’est le cas.

 

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Abdou ZOURE

Abdou Zouré, journaliste à Burkina24 de 2011 à 2021. Rédacteur en chef de Burkina24 de 2014 à 2021.

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