Coiffure à Ouaga : La gente féminine de mèche avec les mèches

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Les boutiques de mèches ne font que pousser dans la capitale burkinabè (Ph. B24)
Les boutiques de mèches ne font que pousser dans la capitale burkinabè (Ph. B24)

« Master pièce, IKA, Linda, Diva, Merveille, Outré, Shari, etc. » Ce sont là une panoplie de marques de mèches qui ont inondé le marché des produits de beauté à Ouagadougou. Plus question de faire le « palem mooré » (des nattes naturelles avec les cheveux uniquement) de nos mamans et « yaaba » (qui signifie grand-mère) du village. C’est « démodé », dit-on ! Un modèle qui « n’est plus à la page » ! Ce qui marche maintenant, c’est le tissage, les tapis, le plaquage avec ses différents modèles, et j’en passe.

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« La beauté passe aussi par une belle coiffure », nous dira Isabelle, une Ouagalaise qui ne se néglige pas en matière de sape. Et parlant de la sape, « Isa la belle » affirme qu’elle n’a de sens que si la coiffure est au top, de préférence un tissage avec de longues mèches qui pendent de toute part, pour accompagner la tenue, les chaussures et les autres accessoires de cette sape. Les mèches occupent donc une grande place dans la coiffure de la gente féminine. Pour preuve : les cités et royaumes de mèches poussent comme des champignons dans la capitale et les coiffeurs en témoignent à l’exemple de Pascal Zoungrana, un spécialiste de la coiffure féminine à Pissy, un quartier périphérique à l’Ouest de Ouagadougou. Il a laissé entendre que tout commence même par les enfants. Aucune femme ne natte sa fillette sans mèche.

Le carton rouge de l’Islam aux mèches

Cependant, cette mode ne rencontre pas l’assentiment de toutes les religions, notamment l’Islam. Saïdou Kaboré, un enseignant coranique a confié qu’une fille musulmane qui porte des mèches va à l’encontre des préceptes de sa religion. En effet, par cet acte, la fille ou la femme montre qu’elle n’est pas fière de l’œuvre de Allah et elle préfère ressembler aux Blanches. Aussi, poursuit le fidèle du prophète Mohaned, l’eau de Gainabah, qui est un rituel de purification, sera un échec pour elle à cause de ses mèches qui empêcheront l’eau d’atteindre chaque millimètre du cuir chevelu de la femme.

La mode quand elle nous tient!

Mais ce carton rouge de l’Islam n’empêche pas pour autant les grandes Adja de l’Islam à porter les mèches. Comme quoi, la mode, quand elle nous tient, elle donne des ordres que l’Ordre religieux ignore !

Wendyida Germaine KERE

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4 commentaires

  1. Jolie papier. Mais il ya trop de mod?le de coiffure qu’on se perd par moment. Mes soeurs, be natural.

  2. C’est effectivement un probl?me de deculturation qui est en train de prendre de l’ampleur dans nos villes et campagnes. Les filles et m?me les vieilles femmes veulent coute que coute ressembler aux blanches. C’est la th?orie de l’occidentalisation africaine de nos foyers! m?me sans le coup de t?te de la religion il y a lieu de remettre cette pratique en cause qui ne nous fabrique que des filles puantes et d?natur?es!

  3. Beau jeu de mots ! Mais je pr?f?re les m?ches que Dieu leur a donn?s. Celles fabriqu?es par les machines sont malodorantes si elles sont mal entretenues, co?tent cher et donnent ? nos soeurs et nos femmes un air artificiel. A mon avis, les nattes simples valorisent mieux les femmes africaines.

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