Prolifération des vidéoclubs : l’avenir du cinéma africain en danger

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Le présidium du panel: le coordonnateur du RIJ Fabrice Bazié (au milieu), le réalisateur Abdoulaye Dao (à g) et Ardiouma Smoa de la DCN.
Le présidium du panel: le coordonnateur du RIJ Fabrice Bazié (au milieu), le réalisateur Abdoulaye Dao (à g) et Ardiouma Smoa de la DCN.

Le Réseau d’initiative de journalistes (RIJ) a organisé le vendredi 22 février 2013 au Centre national de presse Norbert Zongo un panel sous le thème « La fermeture des salles de ciné et la prolifération des vidéoclubs : quels enjeux pour le cinéma africain ? ».

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A quelques heures donc de l’ouverture officielle de la 23e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO), Le Réseau d’initiative de journalistes (RIJ) s’est intéressé à un problème majeur qui mine le 7e art en Afrique.

La prolifération exponentielle des clubs de vidéo dans les villes africaines au détriment d’un marché du cinéma en perte de vitesse depuis quelques années déjà, malgré l’existence de ce festival prestigieux pour les cinéastes du continent.

Absence de la culture du cinéma

Des  journalistes, des professionnels du cinéma, des étudiants et la direction de la cinématographie nationale présents au cours de cette rencontre d’échanges sont unanimes sur cette réalité ; reste maintenant à explorer des voies et moyens pour triompher du mal au profit des cinéastes et du cinéma en Afrique.

Les participants ont souhaité qu'une véritable politique en faveur du cinéma soit mise en place. Ph.B24
Les participants ont souhaité qu’une véritable politique en faveur du cinéma soit mise en place. Ph.B24

Selon certains, cet état de fait serait dû au manque de culture du cinéma par les Africains, ce qui a entraîné au Burkina par exemple  la fermeture d’une quarantaine de salles construites pendant la révolution. Le pays serait cependant un des rares du continent qui possèdent encore des salles fonctionnelles, grâce au FESPACO.

S’inscrire dans une dynamique économique

D’autres pointent plutôt un doigt accusateur à la production du film africain (les budgets élevés, la qualité des films, leur périodicité très élargie) qui n’aiguise pas ou ne maintient pas l’appétit des cinéphiles qui vont chercher ailleurs ou d’autres films (américains, asiatiques, européens). Surtout que l’avancée technologique triomphale permet beaucoup de possibilités (duplication très rapide, outils de visionnage diversifiés).

M. Ardiouma Soma de la direction de la cinématographie nationale cinéma africain doit s’inscrire dans une dynamique économique avec de véritables sociétés de productions et de distribution, et une législation claire pour combler le vide juridique actuel.

Impliquer les vidéoclubs dans le système cinéma

En outre, l’émergence du cinéma en Afrique a besoin d’une volonté politique affichée, qui accompagne le FESPACO à promouvoir et protéger le cinéma.

Le réalisateur Abdoulaye Dao lui, pense qu’il faut en plus désormais impliquer les vidéoclubs dans le système. Confier la gestion des salles de ciné à des associations de distribution du film avec lesquelles les vidéoclubs s’approvisionneront contre une imposition à la diffusion. Ainsi ils contribueront un tant soit peu au financement du cinéma.

La réflexion doit se poursuivre au niveau du festival qui reçoit de plus en plus de films (755 films reçus dont 101 sélectionnés en compétition et 68 hors compétition cette année) et œuvre toujours à l’évolution et l’expansion du 7e art africain.

Boureima LANKOANDE pour Burkina24

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