


Après la visite écourtée du Premier ministre Luc Adolphe Tiao, sa rencontre avec les conseils scientifiques et le point de presse qu’il a animé hier lundi 18 mars, l’Association nationale des étudiants burkinabè (ANEB) explique le sens du boycott. Dans une déclaration que nous publions en intégralité, le syndicat dénonce “une opération médiatique pour tromper l’opinion et lui faire croire que le gouvernement se préoccupe de la situation.”
ASSOCIATION NATIONALE DES ETUDIANTS BURKINABE(ANEB)
Section de Ouagadougou
Ouagadougou, le 18 mars 2013
Camarades étudiantes, camarades étudiants,
Ce lundi 18 mars 2013 devrait voir l’arrivée du Premier Ministre Luc Adolphe TIAO dans les universités de Ouagadougou (UO) et de Ouaga Il (UOII). Cette visite se fera dans un contexte de chaos généralisé dans nos deux universités sur un fond de retard jamais égalé dans l’exécution des activités académiques. Les étudiants que nous sommes vivent de ce fait des conditions à la limite du supportable. – – –
Sur le plan des infrastructures on note les promesses non tenues :
Sur le plan académique, le tâtonnement dans l’application du système Licence-Master- Doctorat(LMD), sans aucune mesure d’accompagnement et sa tropicalisation à souhait par des alchimistes ont fini par engendrer un désordre indescriptible et enfoncé davantage les étudiants dans le désarroi. En effet, plus de trois (3) mois après les évaluations, les étudiants de S1 de l’UFR/SVT viennent d’avoir leurs résultats de la 1ère session de l’année 2011-2012, le vendredi 15 mars 2013. Sur 1880 étudiants seulement 35 sont admis soit un taux de réussite de moins de 2%. On assiste par ailleurs à la diminution drastique et injustifiée des volumes horaires des enseignements, à la suppression de nombre de Travaux Pratiques (TP), de Travaux Dirigés(TD), de sorties d’études et même de matières entières, consécration d’un enseignement au rabais.
Sur le plan social, moins de 4% des étudiants sont logés en cité universitaire (2010 lits à Ouagadougou), la majorité vit dans la promiscuité et livrée aux bailleurs véreux qui spéculent sur le montant du loyer à leur guise. La fermeture de nombre de cités universitaires 1 (Zogona, CNSS, Don Camillo l, Tampouy, etc.) a davantage _ aggravé le problème de logement et l’ouverture de celle de Kossodo n’y a rien changé.
Sur le plan des allocations, seulement 3972 étudiants ont bénéficié de la bourse en 2011-2012 dans toutes les universités, publiques comme privées, y compris les étudiants inscrits à l’extérieur. Les conditions d’âge et d’autres manœuvres sordides excluent le maximum d’étudiants du bénéfice de l’aide dont le taux, 150000f cfa l’an, est aujourd’hui largement dépassé par le coût de la vie. Une partie est contrainte de s’endetter auprès du FONER. La majorité bénéficie d’aucune forme d’allocation,
De plus, il n’est pas rare de voir des enseignants stupéfaits en voyant l’amphi se vider de la moitié de ses étudiants en plein cours déjà à 09heures. C’est seulement en séchant les cours de la sorte qu’ils pourront espérer être dans le contingent de 10000 plats servis par le CENOU par repas pour plus de 50 000 étudiants. Sur le plan de la santé, les frais de prise en charge ont été plafonnés de façon inique à 100 000f l’année. Il n’y a pas un système de transport pour les étudiants.
Sur le plan des libertés démocratiques, si le départ du campus, sous la pression des étudiants, de la police spéciale des universités constitue une avancée notable, l’existence de textes liberticides régissant les franchises et libertés universitaires permet aux autorités de faire intervenir les forces de répression sur le campus à tout moment. Par ailleurs, le 24 juillet 2012 le décret liberticide et anti-étudiants, N° 2012-646/PRES/PM/MESS portant régime disciplinaire applicable aux étudiants et aux candidats aux examens et concours organisés par les universités publiques du Burkina Faso a été adopté. C’est en s’appuyant sur ce décret que les autorités de l’Université de Koudougou ont exclu 14 de nos camarades.
Camarades étudiantes, camarades étudiants,
Face à cette situation lamentable, les autorités ministérielles et universitaires tentent de faire porter le chapeau du retard aux étudiants en concoctant des mesures répressives dont l’année blanche. Nous rappelons quelques faits :
C’est dans ce contexte que le Premier Ministre vient dans nos universités pour officiellement, rencontrer la communauté universitaire et toucher du doigt les problèmes ? ce que nous constatons, c’est que dans le programme officiel le premier ministre passera toute la journée à prononcer des allocutions, à décorer des acteurs de l’université et à visiter des chantiers qui devraient être terminés depuis longtemps, avec une forte présence médiatique. Le Premier Ministre ne réserve que 45minutes et ce, seulement à partir de 17h30 pour la rencontre avec les associations estudiantines à caractère syndical au nombre de 09 !!! Cette rencontre est tout sauf un cadre de discussion. Il est clair que cette visite est juste une opération médiatique pour tromper l’opinion et lui faire croire que le gouvernement se préoccupe de la situation.
C’est pourquoi l’ANES :
NON A UNE ANNEE BLANCHE ! NON A LA PARADE DU PREMIER MINISTRE SUR NOS CAMPUS ! . EN AVANT POUR DE MEILLEURES CONDITIONS DE VIE ET D’ETUDES !
Pain et liberté pour le peuple !
Le Comité Exécutif


Je pense que l’ANEB est all? trop loin. Ils auraient pu mettre ? profit les 45 minutes pour discutter avec lui. De toutes les fa?ons, il peut vous recevoir toute la journ?e et ne rien faire apr?s. Et puis, il faut qu’on arr?te avec la violence !!!
bien dit,, mais quelque soient les problemes, je trouve que vous etes alles tres loin en le lapidant. il fallait en profiter des 45 mn pour lui dire que ce temps n’est pas suffisant pour discuter de vos preocupations et lui demander une audiance a l’immediat au lieu de le lapider. c’est mon avis en tout cas… bon courage!
mes petits fr?r,les poussin qelq soit leur nombr et l? circonstance doivent tenir compte du f? q la seul poule reste leur m