Grève de la faim: pour le Porte Parole du Gouvernement, il ne faut pas en faire la règle

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Alain Édouard Ouédraogo, Ministre de la communication et Porte Parole du Gouvernement. Ph. Archives B24
Alain Édouard Ouédraogo, Ministre de la communication et Porte Parole du Gouvernement. Ph. Archives B24

En l’espace de deux semaines, le pays des Hommes intègres a vécu deux situations similaires de grève de la faim. Par cette méthode inhabituelle, deux citoyens désiraient se faire entendre par les autorités, une méthode dont on ne peut encore juger de l’efficacité et qui, selon Alain Édouard Traoré, Porte Parole du Gouvernement, ne devrait pas s’ériger en règle, même si l’on peut dire que le gouvernement a entendu les deux grévistes.

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Après Seydou Ouédraogo à Bobo qui a observé plus d’une semaine de grève de la faim, Hyppolite Bado, Garde de sécurité pénitentiaire (GSP), s’est mis, le 06 avril dernier, à l’exercice périlleux de se priver de nourriture et d’eau, pour appeler les autorités à se pencher sur les conditions de travail des GSP. Un exercice qui a peu ou prou payé. Il voulait une rencontre avec le Premier ministre ou le chef d’Etat major particulier de la présidence, ce dernier qui est venu le voir. Mais au fond de ses revendications se trouvent les conditions de vie et de travail dont il faut attendre de voir la suite qu’en donnent les autorités.

Dans le cas Seydou Ouédraogo à la FILSAH, le Gouvernement a entamé une médiation conduite par une délégation dont il attend encore le rapport avant de pouvoir dire si les choses sont rentrées dans l’ordre, a laissé entendre le porte parole du Gouvernement. Mais « il y a eu quelques avancées, j’ai donc décidé de suspendre », avait confié Seydou Ouédraogo, gréviste de la faim.

« Il y a eu un cas, le gouvernement a réagi. Mais il ne faut pas en faire la règle »

La question que s’est posée une majorité de Burkinabé à la suite de ces deux situations similaires était bien de savoir si faire la grève de la faim pour revendiquer et se faire entendre des autorités était devenu la mode aux pays des hommes intègres. Et dans une moindre mesure, de savoir si finalement la méthode n’est pas efficace. Posée au ministre de la communication et porte parole du gouvernement lors du traditionnel point de presse du Gouvernement, avec une allusion au cas le plus récent, la réponse n’a tenu qu’en deux phrases.

Ce n’est pas parce que le Gouvernement a réagi positivement à l’exigence d’un gréviste de la faim que la grève de la faim devrait s’imposer comme une façon de se faire entendre par lui. C’est en substance l’interprétation que l’on peut donner à la réponse assez brève du Porte Parole du Gouvernement. « Il y a eu un cas, le gouvernement a réagi. Mais il ne faut pas en faire la règle », a répondu Alain Édouard Traoré aux journalistes présents au point de presse du gouvernement de ce jeudi.

Justin Yarga

pour Burkina 24

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Justin Yarga

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