Burkina : A quand la fin des sachets noirs ?

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Le problème devient de plus en plus préoccupant. Les déchets plastiques, dominés par les sachets noirs, envahissent chaque jour un peu plus les villes et les campagnes du Burkina. Et ce, malgré toutes sortes de campagnes.

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Ces arbres portent des fruits pas très appétissants ! (Ph :B24)
Ces arbres portent des fruits pas très appétissants ! (Ph :B24)

Les déchets plastiques sont très dangereux pour la santé, l’environnement, la fertilité des sols et la productivité des plantations agricoles. Lors de la 16e édition de la Journée nationale du paysan à Banfora, les producteurs ont encore tiré la sonnette d’alarme. Le phénomène ne connaît toujours pas de frein.

Dans les villes,  comme Ouagadougou, les déchets plastiques défigurent les paysages, omniprésents dans toutes les ruelles, y compris dans les quartiers dits résidentiels comme Ouaga 2000. Ils règnent en véritables conquérants et maîtres. La quantité de déchets plastiques produite par an à Ouagadougou (environ 200 000 à 300 000 tonnes pour tout le pays) est estimée aujourd’hui à plus de 40 000 tonnes, alors qu’elle n’était que de 17 000 tonnes en 2006. Pas un pas sans sachet noir, plagiant un slogan si cher  à un parti politique de la place.

Campagnes aux résultats mitigés

De nombreuses campagnes sont initiées pour lutter contre le phénomène. Cela va des annonces publicitaires sensibilisant sur les dangers du déchet plastique, plus précisément le sachet noir, aux journées sans sachet noir en passant par les techniques de recyclage.

Le recyclage est une solution, mais elle n'es pas suffisante. Ici des objets en sachets plastiques de l'association GAFREH (Ph : DR)
Le recyclage est une solution, mais elle n’est pas suffisante. Ici, des objets en sachets plastiques de l’association GAFREH (Ph : DR)

Mais fort est de constater que les résultats restent mitigés. Les initiatives de recyclage sont intéressantes. Certaines associations y gagnent même des revenus. Mais ces techniques sont parfois artisanales et leur pouvoir d’absorption est largement en deçà du volume à absorber.

Pour ce qui concerne les campagnes de sensibilisation, il faut remarquer qu’elles semblent perméables à un sachet noir qui est entré et ancré dans les mœurs. Les Ouagalais connaissent bien quelle connotation renferme l’expression « sachet noir » qui est devenu symbole de cadeau ou de présent alléchant.

Sachet noir : un réflexe

En plus de cela, le recours au sachet noir est devenu un réflexe pour la ménagère qui va faire ses emplettes au marché, pour le boutiquier qui veut emballer sa marchandise et  pour le client qui achète cette marchandise. On passe sous silence l’inondation  du marché par l’eau minérale qui se vend à tour de bras dans des sachets plastiques.  Pour ne rien arranger, une campagne maladroite a été menée conseillant d’utiliser des sachets blancs pour transporter la nourriture oubliant qu’un plastique reste un plastique même s’il change de couleur.

Les sachets plastiques se comportent en véritables conquérants à Ouaga (Ph : B24)
Les sachets plastiques se comportent en véritables conquérants à Ouaga (Ph : B24)

Interdire l’importation : pourquoi pas ?

Couper les branches d’un arbre vénéneux ne réussira pas à l’abattre. Pour mettre définitivement fin à ce phénomène, il faudrait songer à prendre des décisions radicales. Par exemple, interdire tout simplement l’importation de ces sachets noirs et veiller à son application. Les pétards ont été interdits mais les fêtes de Noël et de fins d’année continuent de bourdonner au son des dynamites.

Subventionner les paniers

L’interdiction de cette denrée alliée à une campagne de sensibilisation visant la tolérance zéro au sachet plastique et à des propositions de contenants alternatifs comme des paniers (subventionnés ou confectionnés pour être vendus à moindre coût) pourraient aider à endiguer cette menace environnementale pour le Faso. De fait, l’appel à propositions et solutions reste ouvert.

Abdou ZOURE

Pour Burkina 24

 

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Abdou ZOURE

Abdou Zouré, journaliste à Burkina24 de 2011 à 2021. Rédacteur en chef de Burkina24 de 2014 à 2021.

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6 commentaires

  1. Nous sommes tous responsable de ces sachets noirs. combien de personnes refuse de l’utiliser? quel est ce pere de famille qui l’interdit dans sa maison? et en plus ce n’est pas seulement le sachet noir tous les sachets qui ne sont pas bio d?gradable. Nous ne pensons pas au lendemain. Nos actes vont nous rattraper avec le temps.

  2. Etant un pays sah?lien, il est clair que la seule solution est l’interdiction de l’importation des ce type de produit dans notre pays. Pour une fois, il faudra que nos gouvernant prennent leurs responsabilit?s en adoptant loi forte interdisant purement et simplement l’importation et la vente de sachets plastiques dans notre pays. Prenons donc l’exemple sur le Rwanda.

  3. Le seul moyen c’est d’interdire et l’importation et la fabrication mais comme nosu sommes dirig?s par un r?gime corompu et impopulaire il y a peu de chance que ?a marche.Les hommes d’affaires qui font ce business sont sans doute des gens du pouvoir. Mais seule l’application d’une loi rigoureuse peut nosu sortir de cette merde

  4. bel article Mr ZOURE! Si il y’a une chose que les burkinabe doivent comprendre,c’est qu’ils sont dans un pays en mode *laisse guidon* si non comment expliquer ceci?
    des autorit?s qui exellent dans le griotisme et autre verbiages inutiles. Incapables de prendre des decision pouvant influer positivement sur le present et l’av?nir de leurs administr?s. A quoi servent de malheureuses et budgetivores initiaves tel que les JNP quand tout l’environnement est pollu??..
    Il y’a quelqu?s ann?es j’?tais dans un village dans les profodeurs du SOUDAN et la premiere chose qui annoncait mon arriv?e en enfer ?tait l’image appocalyptique de sachets noirs accroch?s au rares epineux qui survivaient. Un beau jour, au march? nous avons apris l’interdiction de son importation sur tout le territoire; moin de six mois apr?s tout avait chang?. A defaut de disparaitre, les sachets se faisaient rare.
    Si un pays en proie ? toutes sortes de probl?me a pu interdire le sachet noir, pourquoi pas nous. es ce ? dire que notre Burkina est plus pouri que letristement cel?bre SOUDAN?
    comme toujours je le repete: CHAQUE PEUPLE MERITE SES GOUVERNANTS… c’est une honte que de connaitre les mefaits d’une chose et de s’y obstiner…

  5. Interdire simplement et purement l importation des sachets comme d autres pays africains l ont faites avant nous

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