Campagne de reboisement au Burkina : « Finie la comédie », dixit le ministre Salif Ouédraogo

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La saison des pluies s’installe au « Pays des Hommes intègres »

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Le ministre Salif Ouédraogo : "Finie la comédie lors des reboisements (Ph. B24)
Le ministre Salif Ouédraogo : « Finie la comédie lors des reboisements » (Ph. B24)

avec pour corollaire les campagnes de reboisement dont le coup d’envoi sera donné d’ici à fin juin. Mais le constat ces dernières années est surtout l’effet de mode que de cet acte écocitoyen. Le ministre de l’Environnement et du Développement durable, Salif Ouédraogo, s’est prononcé sur la question le 30 mai dernier lors de l’évaluation des performances des projets/programmes de 2012 de son département que nous vous proposons en cette journée internationale de l’environnement.

« Nous avons démarré une étude bilan de ce qu’on appelle reboisement, reforestation. En tant que Burkinabè, je me suis rendu compte que très souvent c’est du folklore, de la comédie.

« C’est de la qualité qu’il faut »

Les gens proclament partout le slogan mille arbres par institution mais c’est du bluff. La plupart du temps, on réunit les caméras et on prend des photos ; après, tout le monde disparait. Ce n’est pas ça le reboisement.

 Nous avons maintenant le concept de reboiser, planter responsable. Cela veut dire qu’il faut planter ce qu’on peut entretenir. Nous ne sommes plus au stade de la quantité. C’est de la qualité  qu’il faut. Parce que pour planter, il y a des règles à respecter. Il y a un paquet technologique à respecter et un suivi à faire.

Donc, nous allons faire le bilan parce que chaque année, on se rend compte que ce sont des millions de plants que nous mettons sous terre mais quand on fait le bilan, le taux de réussite est maigre. Vous êtes des Burkinabè, allez voir dans les zones où les gens ont fait des plantations, combien d’arbres survivent ? On se limite juste à planter les arbres et après on tourne le dos, il n y a pas de suivi,  pas d’entretien.

« Nous allons maintenant avoir une approche responsable« 

Il faut qu’on arrête cette comédie-là. Le désert avance, quand on parle de changement climatique, ce ne sont plus des mots, c’est du concret. Il fait chaud et pour lutter contre cet état de fait, il faut planter des arbres, il faut entretenir les arbres. Donc, nous allons maintenant avoir une approche responsable.

Ne planteront des arbres que ceux qui sont capables d’assurer le suivi et la protection. Tous nos partenaires, toutes les associations, tous ceux qui viendront nous demander des arbres pour planter, nous allons leur poser ces conditions-là. Si tu n’es pas capable d’assurer un suivi pour assurer un entretien au bout d’un certain temps, nous nous n’allons pas accéder à la requête.

Nous préférons planter petit et s’occuper de ce peu que de planter grand, faire du tapage médiatique et après les feux de brousse, les animaux ou les hommes ont détruit ces plants. Chacun se doit des planter des arbres à la maison, dans son village au-delà même des plantations collectives. Ainsi, l’environnement sera conservé et préservé. »

Wendyida Germaine KERE

Pour Burkina 24

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Un commentaire

  1. En plus de ce qui est dit, il faut revoir les techniques de mise en terre des plants et la qualit? des plans. Pour cela, le MEDD peut s'inspirer de l'exp?rience de ceretaines ONG. On ne peut pas reboiser de la m?me fa?on (dimensions des trous et qualit?s et taille des plants) ? Gaoua et ? Dori. Il faut sortir et d?passer les standards appris ? l'?cole pour s'adapter aux conditions locales

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