Marche dégénérée à Ouaga : L’opposition rejette la faute sur les forces de l’ordre

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La marche contre le sénat organisée par l’opposition politique le 29 juin 2013  a été dispersée par les forces de l’ordre, occasionnant une vingtaine de blessés. Pour le chef de file de l’opposition politique (CFOP), Zéphirin Diabré, s’exprimant au cours d’un point de presse ce dimanche 30 juin, les forces de l’ordre et le Premier ministère sont les seuls responsables.

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"le Premier ministère et les forces de l’ordre sont seuls responsables de ce qui s’est passé" (Ph : B24)
« Zéphirin Diabré : « le Premier ministère et les forces de l’ordre sont seuls responsables de ce qui s’est passé » (Ph : B24)

« Pour l’opposition politique, le Premier ministère et les forces de l’ordre sont seuls responsables de ce qui s’est passé », affirme Zéphirin Diabré lors d’un point de presse organisé au lendemain de « l’historique » marche contre le sénat et la politique du gouvernement de la IVe République. Cete marche  a été réprimée et a entraîné une vingtaine de blessés, selon l’opposition.

Zéphirin Diabré donne plusieurs arguments à ce qu’il avance. Premièrement, l’émissaire du Premier ministère devrait recevoir le message de l’opposition à 11h au Rond-Point des Nations-Unies, parce que, indique Zeph, l’Avenue de l’Indépendance qui débouche sur le Premier ministère est déclarée « zone rouge ».

Les Ouagalais sont sortis nombreux pour dire non au sénat (Ph : B24)
L’opposition estime à environ 50 000 le nombre des manifestants (Ph : B24)

 A 11h donc à leur arrivée, « le représentant du Premier ministre n’était pas là ». Zéphirin Diabré répètera trois fois cette phrase, motivé sans doute par le fait que le directeur de cabinet du PM avait signifié à son homologue du CFOP qu’il connaissait leur position avant leur arrivée.

« Le représentant du Premier ministre n’était pas là ! »

 Deuxième argument, dans ses échanges avec le responsable des forces de l’ordre, Zéphirin dit avoir appris de ce dernier qu’il ne savait où se trouvait l’émissaire et qu’il « allait envoyer le chercher ». Ensuite, l’officier de police lui apprend que ce sera lui, Zéphirin Diabré, qui devra avancer seul au-delà de la barrière établie pour remettre le message. Ce à quoi le chef de file a rétorqué qu’outre sa sécurité qui serait en jeu, il enfreindrait la loi car il foulerait ainsi la zone rouge interdite et en plus, il n’était pas certain que la foule ne le suivrait pas.

– L’hypothèse des infiltrés a été abordée par Zéphirin Diabré, à la suite de la question d’un blogueur qui dit avoir remarqué un manifestant au comportement trouble. Diabré confirme en disant avoir remarqué un groupe de manifestants à la Place de la Nation qui distillait des slogans hostiles à l’opposition. Il suppute possible que ce soit ce groupe qui  a été à l’origine du débordement. Mais il demande aux jeunes que « si le CDP vous donne de l’argent, prenez, bouffez et disparaissez », car pour lui, cela éviterait des affrontements préjudiciables et inutiles.

– L’ADF/RDA n’a pas été approchée par l’opposition politique, a déclaré Zéphirin Diabré.

Me Bénéwendé Sankara, tenant le talkie-walkie : "Maintenant, vous pouvez venir chercher !" (Ph : B24)
Me Bénéwendé Sankara, tenant le talkie-walkie : « Maintenant, vous pouvez venir le chercher ! » (Ph : B24)

– Des partis de l’opposition aux élections sénatoriales, Zéphirin Diabré ne veut pas mettre sa main à couper en disant qu’il n’y en aura pas. Mais il préfère que s’il y en a, qu’on les considère comme les « brebis égarées » et « éventuellement fabriqués par le pouvoir ».

– Un talkie-walkie de la police est tombé entre les mains de l’opposition pendant la marche. « On a entendu des choses », a déclaré Zéphirin Diabré.

– Des balles réelles utilisées ? l’opposition préfère rester prudente quant à cette assertion, même si elle a en sa position une douille de balle.

A.Z

 

 

 

 

C’est pendant ces échanges que l’aile gauche de la marche, sous la pression de la foule, a fait tomber  la barrière métallique, amenant « certains manifestants » à se retrouver dans la zone rouge. « Comme si elles n’attendaient que cela, les forces de l’ordre ont immédiatement et violemment chargé la foule », constate  Zéphirin Diabré qui ajoute que le dispositif mis en place « était conçu pour une répression féroce contre les manifestants ».

Le Chef de file conteste que le système d’ordre mis en place par l’opposition  ait failli. Il indique à cet effet qu’à part le débordement au Rond-Point des Nations-Unies, il n’y a eu aucune casse, aucun débordement tout le long du  circuit de la marche. Concernant d’ailleurs ce circuit, il reconnaît que tout le monde ne l’a pas suivi et certains ont préféré prendre des raccourcis.

Des douilles de bombes lacrymogènes retrouvées pendant la répression. On remarque au milieu, une douille de balle (blanche ou réelle ?) (Ph : B24)
Des douilles de bombes lacrymogènes retrouvées pendant la répression. On remarque au milieu, une douille de balle (blanche ou réelle ?) (Ph : B24)

Environ 50 000 manifestants

Pour le reste, Zéphirin Diabré se félicite pour la grande mobilisation de ce 29 juin à Ouagadougou. « Elle a atteint un niveau jamais égalé dans notre histoire politique », commente-t-il. Selon des observateurs, notamment ceux qui ont connu les manifestations de 1998, chiffrent la mobilisation à environ 50 000 manifestants.

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Pour la suite, Zéphirin Diabré, Me Bénéwendé Sankara et Arba Diallo, les animateurs de la conférence de presse, disent que les partis politiques s’essayeront pour réfléchir au nouveaux mots d’ordre et  ce, « dans les jours à venir ».

La lutte portera-t-elle fruit ? « Si cette pression s’exerce 1 + n fois, il ne serait pas responsable de la part du Président du Faso de promulguer cette loi », répond Zéphirin Diabré.

Abdou ZOURE

Pour Burkina 24

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Abdou ZOURE

Abdou Zouré, journaliste à Burkina24 de 2011 à 2021. Rédacteur en chef de Burkina24 de 2014 à 2021.

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5 commentaires

  1. Je m’inscris en faux contre ces faux proc?s d’intention contre les forces de l’ordre.
    Il y a au moins une chose qui est vari, c’est que nos forces de l’ordre sont republicaines.
    Depuis des temps imm?moriaux pouvez vous donner le nombre de manifestations qui ont ?t? encadr?es par les forces?
    De ce nombre inestimable pouvez vous le nombres de manifestations ou des d?bordements ont conduit ? l’intervention des forces de l’ordre?
    La preuve est ?tablie par A+B que l’intervention n’a lieu qu’apr?s les d?bordements.
    C’est normalement les organisateurs de toute manifestation qui portent la responsabilit? du volet s?curit?ire.
    Et les faorces de l’ordre sont l? pour r?tablire l’ordre.
    Qu’on arr?te de nous pommper l’air avec accusations irresponsables ? n’en pas finir contre les forces de l’ordre.

  2. Ce qui est inquietant, on a l’impression que nos forces d l’ordre n’ont aucune formation et connaissance d’autre que l’usage de la force.

  3. le pouvoir est fini,le peuple en a mare,la jeunesse dipl?mee au ch?mage, pas de projet sant? pour la population,pas d’ecole professionnelle, pas de route, c’est le devers total du pouvoir.c’est ensemble que nous pouvons le faire partir avec sa bande d?guis?e en costume chapeau.on ne se sent plus burkinab? dans notre propre pays.

  4. nous allons nous battre jusqu’au sacrifice supr?me pour l’avenir de nos enfants .le n?tre a ?t? hypothet? par le regime de la 4e republique de Mr Blaise Compaor

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