Burkina Faso – USA: L’Ambassadeur Thomas Dougherty fait ses adieux au Faso

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l’Ambassadeur Thomas Dougherty à l’occasion du 237ème Anniversaire de l’Indépendance des  USA
Thomas Dougherty à l’occasion du 237ème Anniversaire de l’Indépendance des USA

A l’occasion de la 237ème anniversaire de l’indépendance des États-Unis d’Amérique, commémorée la veille au Burkina Faso, l’ambassadeur Thomas Dougherty a fait un discours qui marquait en même temps son adieu au pays des Hommes intègres. La cérémonie de commémoration dans les locaux de l’ambassade a été un cadre pour l’ambassadeur, en fin de mission, de faire ses adieux après après trois ans de service et satisfait de ce temps de service passé au Burkina Faso.

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A la veille du 237ème anniversaire de l’Indépendance des Etats-Unis d’Amérique, je vous remercie tous de vous être associés à nous ce soir pour célébrer notre fête nationale.  Le 4 juillet est une occasion pour nous américains de réfléchir sur les nombreuses valeurs que nous devons au génie de nos pères fondateurs, qui en 1776 ont créé un gouvernement du peuple, pour le peuple, et par le peuple.  Au milieu des pique-niques, parades, jeux de baseball et feux d’artifice que nous organisons aux Etats-Unis à l’occasion du 4 juillet, nous prenons également le temps de réfléchir sur les libertés politiques et économiques dont nous avons hérité et que nous avons précieusement entretenu ; nous nous remémorons également les nombreux sacrifices que d’autres ont consentis afin de protéger et de préserver notre droit inaliénable de vivre en tant que peuple libre et démocratique.  Je sais que le peuple burkinabè partage ces mêmes valeurs et, comme nous, aspire à la démocratie, à la prospérité, et à la sécurité.

Dans son discours à l’Université de Cape Town, il y a tout juste trois jours, le Président Obama disait:  « L’Amérique est impliquée en Afrique depuis plusieurs décennies.  Mais nous tendons maintenant à aller au-delà de la simple assistance pour nous engager dans un nouveau modèle de partenariat entre les Etats-Unis et l’Afrique – un partenariat d’égal à égal…  Nous concentrons nos efforts sur trois domaines qui guident notre vie:  les opportunités, la démocratie et la paix. »

En parlant d’opportunité, le Président Obama a affirmé que nous souhaitons un partenariat qui permettra aux Africains d’accéder à des opportunités plus grandes dans leur vie, leurs communautés, et leurs pays.  Il met un accent particulier sur la santé, la sécurité alimentaire, l’énergie, l’agriculture, les transports et le commerce – exactement les domaines dans lesquels nous travaillons en partenariat avec vous au Burkina Faso.

Nous travaillons d’arrache-pied pour offrir et renforcer les opportunités commerciales au Burkina Faso, et c’est peut-être le moment opportun pour moi de remercier nos sponsors du secteur privé américain pour leur parrainage qui nous a permis d’organiser cette soirée.  Si vous n’avez pas encore eu l’occasion de visiter, à l’intérieur dans le hall, les différents stands présentant leurs produits, je vous invite à le faire.  Il n’y a pas de meilleure manière de fêter les Etats-Unis que de pouvoir apprécier la qualité et l’innovation de leurs biens et de leurs services.  Je souhaite à nos sponsors plein succès dans leur idée de création d’une association commerciale américano-burkinabé qui permettra non seulement de promouvoir les échanges commerciaux entre ses membres, mais aussi de prodiguer des conseils et un appui aux entreprises américaines désirant investir au Burkina Faso.

S’agissant de la démocratie, le Président Obama a insisté en affirmant, comme il l’a fait à Accra il y a quatre ans, que les Etats-Unis d’Amérique croient en l’établissement d’institutions fortes.  Il a souligné l’importance d’avoir des institutions judiciaires indépendantes, un gouvernement ouvert qui garantit la transparence et la bonne gouvernance, une société civile, des journalistes, et des leaders et agents communautaires qui donnent la parole au peuple.  Il a souligné en particulier le rôle crucial que les femmes et les jeunes doivent jouer en Afrique.

Le Président Obama a ensuite évoqué le dernier domaine dans lequel notre partenariat peut renforcer les capacités des populations, à savoir la recherche et la consolidation de la paix en Afrique.  Il a fait remarquer qu’aussi longtemps que l’Afrique continuera à être ravagée par les guerres et l’instabilité, les opportunités et la démocratie ne pourront s’enraciner.  Il a cité le cas spécifique du Mali où les pays d’Afrique de l’Ouest se sont engagés pour maintenir la paix au moment où le Mali amorce sa reconstruction.  En rapport avec cela, je crois que le Burkina Faso mérite des éloges pour ses contributions à la médiation au Mali et aux missions de maintien de la paix au Darfour, en Guinée-Bissau, et ailleurs; et pour son rôle actif dans la lutte contre les menaces terroristes et la criminalité transfrontalière.

Cette célébration est également d’une importance spéciale pour moi compte tenu du fait que je quitte le Burkina Faso après un mandat de trois ans en tant qu’Ambassadeur.  En réfléchissant aux trois dernières années, je me suis rendu compte de ce que nous avons réalisé ensemble.  La semaine dernière, le Ministère des Affaires Etrangères et le Gouvernement du Burkina Faso ont organisé un diner d’au-revoir en mon honneur.  A cette occasion, j’ai affirmé qu’il me serait impossible d’imaginer un autre poste diplomatique qui me donnerait autant de satisfaction que celui dans lequel j’ai eu le privilège de servir au cours de ces trois dernières années.

Premièrement, j’ai eu la chance de prendre mes fonctions à un moment ou les activités bilatérales atteignaient un niveau et une qualité sans précédent.  En rappel, en 2013, le gouvernement américain a investi plus de 240 millions de dollars au Burkina Faso – que ce soit pour le Millennium Challenge Corporation, les programmes de l’USAID, la coopération militaire, ou les programmes d’échange.

Deuxièmement, j’ai eu la chance d’avoir une équipe merveilleuse à l’Ambassade (dont la majorité est burkinabè) qui travaille avec passion et diligence pour réaliser nos objectifs mutuels et approfondir les liens qui existent entre nos gouvernements et nos peuples.

Troisièmement, j’ai eu la chance de trouver multiples sources d’inspiration parmi les gens et les organisations qui travaillent chaque jour pour l’avenir du Burkina Faso – citoyens à titre privé et fondations, société civile, associations de jeunes, enseignants, artistes, responsables traditionnels et religieux, et volontaires – en particulier les membres du Corps de la Paix.

Finalement – et avant tout, j’ai eu la chance de faire la connaissance du très remarquable peuple du Burkina Faso.  Les nombreuses marques quotidiennes et individuelles de gentillesse de la part de citoyens de tous horizons – dans les treize régions du pays, dans les villages, dans les villes – nous ont profondément émues ma famille et moi, et nous ont permis de comprendre pourquoi on nomme le Burkina Faso le pays des Hommes Intègres.

Alors, à la veille de mon départ qui, je l’avoue, me pince le cœur, j’émets quelques vœux a l’intention du Burkina Faso, à savoir:

  •  Que le Burkina conserve précieusement la stabilité qui est sienne depuis plus de deux décennies.
  •  Qu’il reste un havre de tolérance, de dialogue et de paix.
  •  Qu’il maintienne ce rôle admirable de médiateur régional et de sage sur le continent.
  •  Que l’ensemble des Burkinabè – membres du gouvernement, société civile et citoyens, avec un accent particulier sur la jeunesse – poursuivent leurs efforts en vue d’asseoir fermement les principes démocratiques.
  •  Que le pays renforce ses institutions qui sont les gages de cette stabilité, de sorte qu’elles recueillent l’adhésion et à la confiance de tous.
  •  Et enfin, j’émets le vœu que les dirigeants du Burkina accordent davantage de place à la jeunesse de ce pays afin de la préparer à assumer les rênes du pays le moment venu.  Car faire le pari du renouvellement, c’est investir dans l’avenir, c’est faire confiance à nos enfants et miser sur eux ; mettre en place des institutions fortes qui demeurent au-delà des individus, c’est faire preuve de clairvoyance en inscrivant son action dans la durée.  Après avoir passé trois années parmi vous, je suis persuadé que le Burkina Faso est en mesure de relever l’ensemble des défis que je viens d’énumérer.

Pour terminer, le Burkina Faso restera à jamais gravé dans ma mémoire.  Je vous remercie tous et toutes pour le soutien et l’amitié que vous n’avez cessé de me témoigner au cours de ces trois dernières années.

Excellence Monsieur le Ministre d’Etat, chers invités et amis, je tiens à respecter la tradition burkinabè – et de ce fait, et vu que je suis en fin de mission, je vous demande humblement de m’accorder la moitié de la route, tout en gardant bien évidemment et avec votre permission l’autre moitié, pour revenir un jour.

Merci beaucoup.

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Dieudonné LANKOANDE

M. Lankoandé est passionné de web2.0 et de stratégies marketing (Marketing/web & Community Management) propre au secteur on line, domaine dans lequel il a plusieurs années d’expériences.

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Un commentaire

  1. voila une bonne passation de pouvoir 3 ans et tu c?des ta place a un autre pour continuer mais quand a nous on veut rester jusqu?? les cheveux vont devenir tout blanc sous pr?texte qu’ils n’y pas de rempla?ant valable.

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