Contre le sénat et la vie chère : l’opposition veut élargir la base sociale de la lutte

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Ceci un communiqué de presse du Chef de file de l’opposition politique burkinabè (CFOP) sur  la réunion mensuelle du 2 juillet 2013 des chefs de partis affiliés au CFOP. Il y est fait le bilan de la marche du 29 juin 2013 et des perspectives pour continuer la lutte. Des sorties dans les provinces et arrondissements sont décidées afin de mieux informer les populations sur la question du  sénat. Une commission ad hoc sera également mise en place pour préparer l’alternance au pouvoir en 2015.  Le CFOP affirme également son soutien à la marche contre la vie chère du 20 juillet prochain programmée par la Coalition contre la vie chère. 

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Zéphirin Diabré a proposé ses cinq chantiers aux partis politiques (Ph : B24)
Zéphirin Diabré a proposé ses cinq chantiers aux partis politiques, le 17 avril 2013 (Ph : B24)

La réunion mensuelle de l’opposition politique s’est tenue le jeudi 2 juillet 2013 à partir de 18h00 sous la présidence effective du Chef de file de l’opposition. Les responsables de l’opposition ont examiné les points ci-après inscrits à l’ordre du jour et pris d’importantes décisions :

–         Bilan de la journée nationale de protestation du 29 juin 2013

–         Perspectives pour la suite de la lutte engagée

–         financement des actions futures

–         prise de position sur la marche annoncée de la CCVC

Avant d’aborder le premier point de l’ordre du jour, les responsables de l’opposition ont salué par acclamation la mobilisation historique des populations lors de la journée nationale de protestation contre la politique du gouvernement le samedi 29 juin 2013.

Ils ont estimé qu’au-delà de l’opposition politique, c’est le peuple tout entier qui est sorti pour exprimer sa colère et sa désapprobation de la politique antisociale du pouvoir de la 4ème république.

Du bilan de la journée nationale de protestation du 29 juin 2013

Les responsables de l’opposition ont mis un accent particulier sur la situation des blessés suite à la répression des manifestants de Ouagadougou par les forces d’ordre et de sécurité. A la date du 2 juillet 2013, le Comité d’organisation a dénombré une vingtaine de blessés dont deux graves.

Les vies de tous les blessés ne sont pas en danger. Les Chefs de partis avec la participation des membres du Comité d’organisation, organisés en groupes, ont rendu visite aux blessés à domicile ou à l’hôpital.

Face à ce triste bilan, l’opposition condamne avec force les actes de provocation du pouvoir et la répression des marcheurs par les forces de l’ordre. Elle en appelle à la conscience et à la responsabilité des forces de l’ordre pour un respect strict de l’intégrité physique de chacun des Burkinabè dont elles ont le devoir de protéger.

Les responsables de l’opposition se sont également intéressés au déroulement même de la marche.

Ils ont noté un bon niveau de maturité et surtout une conduite exemplaire des manifestants qui ont observé les principales consignes données par le comité d’organisation tout au long de l’itinéraire prévu. Malheureusement, la défaillance du dispositif sécuritaire des forces de l’ordre et l’absence de l’émissaire du Premier Ministre qui avait donné rendez-vous à la Place des Nations Unies pour recevoir le message ont donné lieu à un incident déplorable.

Malgré la débandade causée par les tirs de gaz lacrymogènes et de balles à caoutchouc des forces de l’ordre, aucun manifestant ne s’est livré à des actes de vandalisme. Au contraire, tous se sont repliés dans la discipline à la Place de la Nation où le meeting prévu a été tenu avec succès. Les partis politiques saisissent l’occasion pour adresser leurs félicitations à toutes les couches sociales qui ont massivement effectué le déplacement pour défendre la cause de l’ensemble des Burkinabè.

Des perspectives de lutte

Les responsables de l’opposition ont convenu de continuer leur lutte légitime aux côtés du peuple.

Au regard de l’adhésion populaire au mot d’ordre qui se résume à une revendication de meilleures conditions de vie, de travail et d’études pour tous, ils estiment important d’élargir la base sociale de la lutte pour toucher le maximum de Burkinabè qui n’ont pas encore eu l’information réelle ou qui sont victimes de la propagande mensongère et éhontée du gouvernement.

Dans cet esprit, des sorties dont les conditions seront précisées devront être organisées dans les provinces du pays et les arrondissements de Ouagadougou.

Comme objectif principal à atteindre, les partis d’opposition se sont engagés à réaliser l’alternance en 2015 pour mieux prendre en compte les préoccupations des populations. Cependant, ils ont estimé nécessaire d’élaborer une plate-forme dotée d’objectifs intermédiaires. D’où la mise en place d’une Commission ad hoc dont les travaux seront mis en examen dans les jours à venir. Pour une unité d’action conséquente, des discussions seront envisagées avec plusieurs partenaires sociaux.

A titre indicatif, la Commission mise en place devrait prendre en compte les préoccupations déjà exprimées à savoir :

–         la vie chère,

–         l’annulation pure et simple de la loi portant institution du Sénat ;

–         l’engagement du Chef de l’Etat à respecter les dispositions de l’article 37 de la Constitution qui limite le nombre de mandat présidentiel à deux

–         le traitement diligent des dossiers sur les crimes économiques déjà révélés par l’ARCE, le REN-LAC, la Cour des Comptes, l’affaire Ousmane Guiro, etc.

–         l’audit des sociétés d’Etat,

–         la lumière sur la gestion des ressources minières,

–         le règlement diligent des problèmes de nos universités,

–         le cas des centres de santé,

–         Etc.

En tout état de cause, les partis de l’opposition préconisent une jonction consciente avec certaines organisations de la société civile qui voudraient s’engager pour un ancrage de la bonne gouvernance et un meilleur devenir de la démocratie dans notre pays.

Ils ont réitéré leur appel à tous les conseillers municipaux à boycotter les élections sénatoriales prévues pour le 28 juillet 2013.

Du financement des actions futures

Pour plus d’efficacité dans la mise en œuvre de leurs actions, les responsables de partis ont convenu d’une cotisation trimestrielle de cent mille (100 000) FCFA par parti. Cette décision prend un effet immédiat. Les partis plus nantis ont été invités à faire un effort supplémentaire à leur contribution.

De la marche de la CCVC

L’opposition ayant constaté que les revendications posées par la Coalition nationale de lutte contre la vie chère font partie intégrante de leur engagement, ils ont marqué leur adhésion au mot d’ordre pour la marche annoncée pour le 20 juillet 2013.

Avant de lever la réunion à 21h20mn, les responsables de l’opposition  ont décidé d’adresser une lettre de félicitations au Comité d’organisation de la journée nationale de protestation, aux militantes et militants de l’opposition, à toutes les personnes morales et physiques qui ont marqué de leur présence à leur appel le samedi 29 juin 2013 aux différents lieux de rassemblement sur toute l’étendue du territoire. Ils les invitent à demeurer mobiliser pour les mots d’ordre à venir.

Amidou KABRE

 Le Chargé de la Communication et de l’information du Chef de file de l’opposition

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2 commentaires

  1. le gouvernement ne doit pas s’amuser avec l’argent du peuple,36 milliards pour mettre en place une institution inutile, c’est pas serieux.

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