Procès de manifestants à Bobo : La majorité des prévenus relaxés

publicite

La suite après cette publicité
Des manifestants sur la RN1 le 4 juillet 2013. Ph.B24
Des manifestants sur la RN1 le 4 juillet 2013. Ph.B24

Sur quinze personnes à la barre vendredi, treize ont été relaxées et deux condamnées à six mois de prison avec sursis. C’était au cours d’un procès houleux, dans une salle d’audience pleine à craquer.

L’audience a débuté à 9h 47, et il a fallu attendre jusqu’à 15h 18 pour voir le verdict tomber : La relaxe pour treize manifestants de la RN1 et six mois de prison avec sursis pour deux autres, qui ont reconnu avoir lapidé les forces de l’ordre lors de la dispersion.

Les avocats, Me Ambroise FARAMA et Me Batibié BENAO auront brillé comme d’habitude, au cours du procès, suscitant de vives acclamations de la part de l’assistance. D’entrée de jeu, Me FARAMA a attaqué la procédure suivie. Ce à quoi le procureur a répondu, en précisant qu’il s’agissait d’une  procédure de flagrant délit.

« Le Gouverneur, le Maire,…ont contribué à barricader la voie »

Au cours des débats sur le fond du sujet, les conseils de la défense ont fait prévaloir le fait qu’il s’agissait d’un mouvement spontané, et que par conséquent, il n’y avait pas de meneurs à poursuivre. En plus, ils ont indiqué que les quinze jeunes, poursuivis pour avoir barricadé la RN1, ne sauraient être les seuls responsables. « Le Gouverneur, le Maire et les Forces de l’ordre ont contribué d’une manière ou d’une autre à barricader la voie », ont déclaré les avocats.

Aussi, les deux hommes ont qualifié de « légitime » la revendication des jeunes, et salué le fait qu’il n’y ait pas eu de casse.  Ils ont déclaré au tribunal qu’une condamnation ne rendrait service à personne.

Le parquet avait requis une peine de six mois de prison avec sursis  pour quatre manifestants ayant reconnu avoir lapidé les forces de l’ordre. Finalement, le tribunal a retenu la deuxième option, à l’encontre de deux manifestants, et relaxé les autres.

L’entrée du palais de justice était fortement contrôlée, et les forces de l’ordre y étaient positionnées. En rappel, du mercredi 3 au jeudi 4 juillet 2013, un accident mortel sur la Route Nationale 1(Route de Ouaga) avait suscité la colère des riverains. Ces derniers avaient barricadé la voie pour exiger son électrification. Après des tentatives de négociation qui n’ont pas abouti,  les autorités avaient donné l’ordre de disperser les manifestants.

Michel KONKOBO

Pour Burkina 24

❤️ Invitation

Nous tenons à vous exprimer notre gratitude pour l'intérêt que vous portez à notre média. Vous pouvez désormais suivre notre chaîne WhatsApp en cliquant sur : Burkina 24 Suivre la chaine


Restez connectés pour toutes les dernières informations !

publicite


publicite

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page
×