Immixtions du pouvoir dans les médias publics : le SYNATIC et l’AJB invitent le CSC à se saisir du dossier

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Ceci est une déclaration conjointe du Syndicat autonome des travailleurs de l’information et de la culture (SYNATIC) et de l’Association des journalistes du Burkina (AJB) dans laquelle ils rappellent les raisons du sit-in des travailleurs des médias publics ce mardi 16 juillet 2013 et invitent le Conseil supérieur de la communication (CSC) à se saisir du dossier. 

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Justin Coulibaly du SYNATIC et Jean Claude Méda de l'AJB (Ph : DR)
Justin Coulibaly du SYNATIC et Jean Claude Méda de l’AJB (Ph : DR)

Le mardi 16 juillet 2013, les travailleurs des médias publics (Radiodiffusion du Burkina, Télévision du Burkina, RTB2 Centre, RTB2 Sud-ouest, RTB2 Hauts-Bassins, Centres d’émission, Editions Sidwaya) vont observer une journée nationale de protestation sous forme de sit-in devant le ministère de la Communication pour :

1- L’arrêt de l’immixtion des autorités du ministère de la Communication dans le traitement de l’information au niveau des médias publics ;

2- L’élaboration d’un statut particulier des travailleurs des médias publics en vue de l’amélioration conséquente de leurs conditions de vie et de travail (ils travaillent du lundi au lundi sans répit et sont exposés à des risques divers …) ;

3.1- La reconstitution de carrières des agents. En effet, les agents de catégorie B, A3, et A2 ont eu leurs carrières bloquées du fait de l’absence d’ouverture de concours de niveau supérieur jusqu’en 2004.

3.2- La prise en compte des années dits de piges dans le calcul des années de retraite. En effet, certains agents, des contractuels de la Radiodiffusion Télévision du Burkina (RTB) et des Editions Sidwaya, sont partis à la retraite 5 à 10 ans après leur engagement, alors qu’ils ont travaillé 10 à 15 ans dans lesdits organes comme « pigistes ».

3.3- L’application du  décret N°2012-098 PRES/PM/MFPTSS/MEF du 16 février 2012 portant organisation de concours professionnels au profit des agents contractuels des EPE ; en effet, les contractuels des EPE ci-dessus cités n’ont pas pu passer de concours professionnel en dépit de l’existence de ce décret.

4- Le rétablissement des rémunérations des agents des médias publics injustement coupées suite à la circulaire du Premier ministre sur les « paiements irréguliers des prises en charge ».

Ces points de revendication des Comités de mobilisation SYNATIC au niveau des médias publics ne sont pas nouveaux. En effet, depuis 2010, la Plateforme revendicative du SYNATIC, où figurent tous ces points, est déposée au niveau du ministère de la Communication.

En 2012 et 2013, le Bureau national a eu deux rencontres avec le ministre de la Communication sur ladite plateforme. Il en est ressorti des promesses qui jusqu’à ce jour sont restées sans suite.

Le 11 avril dernier, le Premier ministre a rendu visite aux travailleurs de la RTB. Les mêmes préoccupations lui ont été évoquées. Mais jusqu’à présent, point de réponse. Ce qui semble préoccuper les autorités du ministère, c’est l’organisation du 50e anniversaire de la Télévision nationale.

L’immixtion des autorités du ministère de la Communication dans le traitement de l’information – qui du reste n’est pas nouvelle – a pris de l’ampleur ces derniers temps. Quelques exemples :

  • Ø la couverture partisane des dernières grèves du SYNTSHA et du SYNATEL ;
  • Ø les censures imposées par les autorités du ministère de la Communication dans les reportages des journalistes sur les activités de l’opposition politique, de l’Unité d’action syndicale et des organisations de la société civile ;
  • Ø l’intervention directe des responsables du ministère de la Communication dans le traitement du reportage sur la marche du 29 juin de l’opposition au niveau des médias publics (RTB et Editions Sidwaya).

Les conséquences de ces pratiques d’une autre époque exposent de façon continue les travailleurs des médias publics à la vindicte populaire lors des différentes manifestations publiques.

Ces immixtions dénaturent le contenu des reportages, toute chose qui provoque la colère des populations qui s’en prennent aux journalistes.

Ces comportements ramènent les médias d’Etat aux temps forts des régimes d’exception et sont contraires aux principes d’éthique et de déontologie journalistique.

Face à cette situation, l’Association des Journalistes du Burkina (AJB) et le Syndicat Autonome des Travailleurs de l’Information et de la Culture (SYNATIC) :

  • Ø dénoncent avec véhémence cette remise en cause du droit fondamental du journaliste à traiter librement et en toute responsabilité l’information et au droit du public à disposer d’une information complète équilibrée et crédible ;
  • Ø invitent les autorités du ministère à examiner de façon diligente les préoccupations des travailleurs des médias publics et à cesser ses interventions intempestives dans le traitement de l’information au niveau des médias publics ;
  • Ø invitent le Conseil Supérieur de la Communication (CSC) – généralement prompt à interpeler les médias privés – à se saisir de ce dossier ;
  • Ø appellent les travailleurs des secteurs publics et privés à se mobiliser pour une presse indépendante de service public.

Seule la lutte paye !

Pour le Bureau de l’AJB

Le Président

Jean-Claude MEDA

Pour le Bureau du SYNATIC

Le Secrétaire Général

Justin COULIBALY

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8 commentaires

  1. Les choses semblent clair ? pr?sent: il n?y a plus de thurif?raires pour ce r?gime moribond, sauf bien s?r les quelques parvenus repus du CDP qui continuent toujours de croasser.
    Mais pour combien de temps encore?

  2. je suis d?accord avec les journalistes sur tous les points mais pas pour le statuts particulier car ? cette allure tous les agents de la fonction publique sont particuliers d'une mani?re ou d'une autre.

  3. Bjr,le Peuple vs soutient.Mintena,vs ?tes dignes de ns.Dite vs q ts ceu qi st contre le peuple aujourd’hui,le Paierons Tr?s Cher demin.Blaise n’est qu’un ?tre tr?s ?ph?m?re.Que vs l’aimiez ou pas,il crevera.Alors,pensez y.Merci pr ce pas avec le peuple.

  4. Voil? que la v?rit? apparait au beau jour au lieu de donner l’info juste et vrai au peuple , certains journalistes accusaient la population d?intol?rance ? leur ?gard sans se remettre en cause beaucoup du courage ? vous , seule la lutte va vous lib?rer

  5. S’il ?tait permis, j’allais venir faire le Sit-in avec vous pour vous t?moigner de mon soutien indefectible ? cette juste et noble cause que vous defendez. Du courage chers agents de media. On vous a trop pi?tin?. Trop, c’est trop maintenant. Ou on est en d?mocration ou on ne l’est pas. A cause de vos sup?rieurs, la population vous d?teste et ne veut pas vous voir couvrir ses ?v?nements. Il est temps que cel? cesse afin de vous permettre de r?dorer votre blason. Finies les p?riodes d’indimidations au Faso. S’ils ne veulent plus de vous, il ya des procedures pour la s?parartion. Ce qui est s?r, le Faso est plein de m?dias qui vont vous accueillir ? bras ouverts. Si le parti au pouvoir veut, il peut cr?er ses propres m?dias, embaucher ses propres employ?s et les manipuler comme ils veulent. Sinon la RTB, Sidwaya et autres, sont pour le peuple et non pour le CDP et ses mouvanciers. C’est bien clair!

  6. pour une presse ind?pendante et citoyenne, je vous soutiens!!!!enfin les langues se d?lient sur la couverture de certains ?v?nements par les m?dias de service public!!!

  7. merci pour ce courage, et disons non a l’immixtion du traitement des m?dias. vous aurez votre libert? de presse,enfin. seule la lutte lib?re

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