Ouaga : Un « fou » échappe de peu à la mort

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Au petit matin du dimanche 1er septembre 2013, un homme a failli être tué par un sinistre individu à Wayalguin, un quartier de la ville de Ouagadougou. La victime ne jouit pas de toutes ses facultés mentales et n’a eu la vie sauve que grâce à l’intervention d’une bonne volonté.

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Souley a été pris pour un voleur (Ph : B24)
Souley a été pris pour un voleur (Ph : B24)

Les faits se sont passés aux environs de 3 h du matin dominical de ce 1er septembre 2013, raconte le témoin qui habite le quartier Wayalguin à Ouagadougou. Ce dernier a expliqué qu’il amenait un malade à l’hôpital lorsqu’il a entendu une voix plaintive et des bruits de coups portés sur un corps. « J’ai vite reconnu la voix de Souley »,dit-il. Souley, c’est le nom d’un jeune détraqué mental qui déambule dans le quartier depuis de longues années, rappelle un vieux du quartier.

Un fou voleur ?

L’homme, âgé de la cinquantaine, a donc boulé avec sa moto sur les lieux d’où provenaient les plaintes. C’était justement l’habitat de fortune du « fou », une cuvette d’un camion abandonnée. C’est alors qu’il dit avoir aperçu un jeune homme qui tenait un gourdin qu’il assenait sur le malade mental.

L’interrogeant sur ce qu’il faisait, l’agresseur a indiqué que la cible de son gourdin faisait partie d’un gang qui a dévalisé tout le contenu de sa maison. Mais comment un fou peut-il voler ? s’est interrogé le cinquantenaire. La réponse a été donnée par l’agresseur qui serait mis à fuir. Une course-poursuite s’engage.

L’agresseur réussit à s’enfuir

Mais le poursuivant tombe de sa moto et se blesse. Malgré cela, il dit avoir pu rattraper l’agresseur et le terrasser. Il a ensuite récupéré son gourdin et lui a asséné quelques coups pendant que son vis-à-vis clamait toujours la culpabilité du « fou ». Fatigué, le Samaritain a senti ses forces faiblir et l’agresseur a pu s’échapper.

Les traces du sang écoulé des blessures de Souley (Ph : B24)
Les traces du sang écoulé des blessures de Souley (Ph : B24)

C’est ce récit que le salvateur racontait dans un petit « kiosque » du quartier, quelques heures plus tard. Des regards curieux sont jetés à Souley, assis sous son camion. Des traces de sang maculent le sol à côté de lui. Elles viennent de la blessure causée par les coups de gourdin sur son crane. Le gourdin en question a été récupéré par son salvateur. Mais rattrapé par son propre problème qui est de conduire son malade à l’hôpital, il l’a confié à un passant qui « est rentré chez lui avec ». 

Un trafiquant d’organes humains ?

Les commentaires sont allés bon train et le mobile a vite été trouvé. « Ce doit être un trafiquant d’organes humains », dit un des clients de la cafétéria. « Il voulait enlever quelques uns de ses organes pour  faire leur maraboutage», approuve un autre.

Mais tous sont unanimes que l’accusation portée par l’agresseur n’était pas plausible. « Souley est venu dans ce quartier dès sa plus jeune enfance », explique un homme âgé. «Il est venu faire l’école coranique et à un moment donné, il a craqué. Depuis lors, il traîne dans le quartier », a-t-il continué. « Souley mendie, certes, mais il n’est jamais entré chez quelqu’un », confirme un autre client.

Les détraqués mentaux, très nombreux dans la capitale burkinabè, sont souvent l’objet de nombreuses violences. Laissés à eux-mêmes et habitant dans des endroits de fortune, ils sont la cible d’individus mal intentionnés abonnés aux pratiques occultes.

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7 commentaires

  1. J'interpelle nos autorit?s de s'en occuper des fous qui inondent notre nation, ? Bobo c'est pire. Leur vie est vraiment en danger, y'a d'autre qu'on peut rattraper tout est possible. Amener les au cabanau. Mrci.

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