Sénat : Suspension de fait ?

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Le Président du Faso s’est prononcé sur le rapport que lui a remis le Comité de suivi des réformes politiques. Une constante ressort : il n’est pas question de suspendre ou de supprimer le sénat.

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Blaise Compaoré,  Président du Faso (Ph : lepays.bf)
Blaise Compaoré, Président du Faso (Ph : lepays.bf)

Mais cette mise en place risque de prendre du temps. Arsène Bongnessan Yé, le capitaine des réformes, l’a dit : « ça va prendre du temps ». Des mois, voire des années ? Possible.

Ces concertations élargies qui peuvent prendre du temps

D’abord, le Président du Faso demande au gouvernement d’organiser des concertations qui prendront en compte toutes les composantes sociales et politiques du Burkina.

Quelle est la composante qui n’est pas représentée dans le comité de suivi ? L’opposition « réelle » et une bonne partie de la société civile.

Quelles formes prendront ces concertations ? Arsène Bongnessan Yé dit que le gouvernement ne le sait pas d’abord. Combien de temps dureront ces concertations ? Assez longtemps. Il est connu que l’opposition a pris une position plutôt radicale : elle ne veut pas du sénat, point à la ligne.

Position partagée par une bonne partie de l’opinion publique. Réussir à convaincre l’opposition à revenir sur sa position risque d’être … une concertation de longue haleine.

Mais le Président du Faso semble décidé à mettre le temps qu’il faut, puisqu’il déclare qu’il faut « bien asseoir la pertinence de cette institution républicaine » qu’est le sénat.

Combien de temps faudra-t-il pour que le sénat soit « bien compris » ?

Autrement dit, le  sénat ne sera mis en place que si « toutes les composantes sociales et politiques » l’ont « bien compris ». Un préalable à la batterie de procédures (requérir l’avis du Conseil constitutionnel sur la légalité des décisions de l’Assemblée nationale, modifier la Constitution, la loi organique portant règlementation du Parlement et le code électoral) qui elle aussi « prendra du temps ».

L’incorporation du sénat dans la Constitution a été effectuée en juin 2012. La deuxième chambre ne devrait siéger qu’une année plus tard, soit le 25 septembre 2013. Si le même temps devrait être mis pour le « second round », il ne restera alors que quelques mois avant la prochaine élection présidentielle, en 2015.

Quel sera alors l’intérêt de mettre en place un sénat ? Et voici accompli le scénario de la suspension qui ne veut pas dire son nom.

A moins que, avec la panoplie de mesures sociales annoncées, le Président du Faso ne cache un tour qui enlèvera à l’opposition une de ses armes maîtresses de mobilisation (la vie chère) et accélérera ainsi la mise en place du sénat. Il faut s’attendre à tout.

La Rédaction

Burkina 24

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15 commentaires

  1. prions pour la paix au faso que le tt puissant ns assiste amen

  2. Meme si l gouvernement reduit aujourdhui la vie ch?re, notre position est irr?vocable, pas de senat, un point c,est tout. j,invite de ce fait l,opposition ? prendre ses responsabilit?s et je parles de la vraie oppposition.

  3. A PAIX,
    Le CDP n’a besoin de personne pour le tourner en bourrique. Il le fait tres bien tout seul.
    Quand on a un plan foireux motive par de sombres desseins, c’est comme ca. La verite finit par eclater et on se ridiculise tout seul.

  4. A mon humble avis je crois le faso a plus d'autres preocupations que c'elle du Senat

  5. On s’en fou de l’opposition ou du parti au pouvoir. Non au s?nat, non ? la modification de l’article 37, non ? un r?f?rendum, non ? un dialogue avec Blaise sur cette histoire. Le Faso est pour le peuple.

  6. Non au s?nat et c’est tout. On n’a pas besoin de s?nat actuellement au Faso.

  7. En fait de lutte d?mocratique , il faut faire tr?s attention aux promesses ou au raidissement de son adversaire surtout quand il a le pouvoir. M?me la d?claration fulgurante de l, ADF RDA , et ces mesures sociales fortes doivent nous rendre plus perplexe car n'ayant d'autre ambition que de gagner du terrain . C'est le moment pour l'opposition d'aff?ter ses armes et de se montrer plus radicale et plus d?termin?e. En mati?re de lutte , il n'y a pas de sentiment car seul l'objectif compte. Les concessions faites par le gouvernement seront tr?s en de?? de ce que beaucoup esp?re . Il ne faut rien consid?rer comme acquis ici. LA LUTTE CONTINUE.

  8. il ya trop de priorite's au faso les gens meurt ds les hopitaux pas d, ecoles le salaire des fonctionnaires ki na jamais ete revise' depuis 1960.a bat le senat

  9. Une opposition qui veut passer par la courte ?chelle pour arriver aux affaires, j’en suis d??u. En r?alit?, l’opposition s’oppose et est dans son r?le. Pourquoi continuer des concertations avec elle si leur position est connue? En d?mocratie, la majorit? gouverne, non? Laissez-les op?rationnaliser leur S?nat.En 2015, nous l’a d?gageons. C’est cela ?tre r?publicain. Travaillons ? l’essentiel : le combat contre la vie ch?re. BYE

  10. Bien dit la PAIX, nous voulons juste la pays dans ce pays, il faut que le chef de file de l’opposition pose son cul et discuter

  11. si l’opposition est sure de c’est qu’elle veut, je leur demande d’aller aux concertations,sinon qu’ils se taisent a jamais, nous tournons en bourique depuis tres longtemps maintenant. arretez svp !!! l’opposition prenez vos responsabilit?s.

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