Chaussures pour dames: un marché nocturne florissant dans les rues de la capitale

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Tous les soirs, les abords  des grandes artères de la ville de Ouagadougou sont pris d’assaut par des vendeurs  de chaussures.  Un marché nocturne qui n’échappe plus à l’attention des passants, et attire de plus en plus de filles qui y font de bonnes affaires.   

Une cliente essayant une chaussure qu'elle a acheté la nuit en rentrant (PH:DR)
Une cliente essayant une chaussure qu’elle a acheté la nuit en rentrant (PH:DR)

Tout est parti d’un constat général et ils sont de plus en plus nombreux. Les soirs à partir de 18 heures 30 minutes à 23 heures, les abords de la ville de Ouagadougou sont pris d’assaut par les vendeurs de chaussures. C’est  l’heure indiquée pour attirer l’attention de la clientèle, surtout les femmes et les filles. Et même parfois certains hommes.  On y trouve toutes sortes de paires de chaussures exposées.

Notre premier vendeur se nomme Bouba Ouédraogo. Il étale ses chaussures sous l’échangeur de l’Est, route de Fada. Il dit occuper ses journées avec la vente de mèches, de pagnes et d’articles divers. « La journée, le gain obtenu est insuffisant et donc pour compléter ce manque, je fais autre chose la nuit », a-t-il déclaré. Il préfère vendre des chaussures la nuit, plutôt que se balader sans but. Bouba Ouédraogo a confié que les chaussures qu’il vend proviennent de Lomé où il effectue lui-même le déplacement pour envoyer de la bonne qualité selon la demande de sa clientèle.

Du reste, il n’a pas manqué de nous faire part des difficultés auxquelles il est confronté avec ses voisins, notamment avec les autorités municipales. « Nous savons qu’il est interdit d’occuper le trottoir. Mais, dans la recherche d’un bon emplacement stratégique, nous sommes obligés d’occuper certains espaces. Parfois, les policiers arrivent à l’improviste, puis s’emparent de nos articles. Et pour les récupérer, il faut verser une somme », a confié Bouba Ouédraogo.

Une cliente du nom d’Adèle Coulibaly, qui se trouvait sur les lieux nous a fait comprendre son attachement par rapport à ses chaussures. Elle les trouve moins chères et de bonne qualité, par rapport aux mêmes chaussures que l’on retrouve dans les boutiques, mais à un prix très élevé.

Nous avons poursuivi notre bonhomme de chemin jusqu’au niveau du musée national. Là, nous avons rencontré un autre vendeur de chaussures du nom de Steve. Lui, il a laissé entendre que le métier de nuit n’est pas une activité facile. « Ce sont les mêmes personnes qui se trouvent au marché la journée, qui se déposent la nuit ici à la recherche de plus de bénéfices. Mais, il faut savoir que la chance et la motivation y sont pour quelque chose », a-t-il révélé.

Il a émis pratiquement les mêmes difficultés que son prédécesseur Bouba Ouédraogo notamment avec les autorités. « Il y a des périodes où les policier sortent. Et sans crier gare, ils se mettent à ramasser nos articles. Et souvent pour payer et les  récupérer c’est aussi un problème », a dit Steve. Par ailleurs, il dit être satisfait du bénéfice engrangé, sans nous donner un montant. Quant à lui, il prend ses chaussures avec un grossiste qui se trouve sur la place du marché, pour ensuite les revendre.

Fidélia Kao et Zalissa Ouédraogo sont deux clientes qui ont été attirées par une chaussure, qu’elles ont aperçue pendant qu’elles roulaient. Alors, elles ont décidé de faire demi-tour. Elles ont affirmé toutes les deux qu’elles préfèrent acheter leurs chaussures chez les vendeurs de nuit plutôt que dans les boutiques. Elles ont donné l’exemple d’une chaussure qu’elles ont achetée à 5000 francs chez Steve. Mais avant, elles ont fait escale dans une boutique où les mêmes chaussures coûtent 8000 francs. Zalissa Ouédraogo a mentionné être complexée lorsqu’elle ressort d’une boutique de chaussures les bras vides. « Les prix ne sont pas accessibles dans les boutiques. Aussi, nous n’avons pas l’occasion de débattre du prix comme nous le faisons présentement », a-t-elle déclaré.

Sandrine Ashley GOUBA

Pour Burkina24                

               

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sandy

Journaliste chargé des affaires en société et développement

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3 commentaires

  1. Mr Jean Roosen ce qui vient de Lom? vient aussi de la chine je crois!

  2. mieux vendre se qui vient de Lom? que ses chinoiserie apr?s deux jours ses d?j? g?ter

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